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Les 12 commandements des français au Québec :

Salut les amis ! Devinette du jour : je suis où en ce moment… ? Oui, bien ! Au Canada !

Et plus précisément au Québec. Et encore plus précisément, à Montréal. Et toujours plus précisément, dans un petit appart’ que je loue sur la ligne verte, à une 15aine de minutes du centre-ville, où l’électricité saute à chaque fois que j’allume simultanément la plaque électrique et le micro-onde.

Ca fait une petite dizaine de jours que je suis là, et je dois dire que je trouve les canadiens vraiment adorables (et promis, je ne dis pas ça parce qu’il y a des lecteurs québecois sur Roadcalls).

Je me suis dit que ça valait le coup d’écrire un article sur les petites habitudes québécoises… et sur ce que nous, français, notons quand on arrive dans la belle province.

Voici les 12 commandements des français au Québec :

1/ De leur accent tu ne te moqueras pas

Ok, je commence par le plus évident, le plus gros, et le plus visible (enfin, audible) mais vraiment, l’accent québecois c’est qué’q’chose lô !

En plus j’ai tendance à être une éponge à accent (mon séjour dans le Nord-Pas de Calais a définitivement ruiné ma vie – y’a quand même pas plus moche que l’accent Chti), il serait pas impossible que vous m’entendiez parler québécois la prochaine fois que vous me croiserez (ou que vous écouterez une de mes conférences).

2/ Aux serveurs hyper lourds, tu t’habitueras

Au Canada, les serveurs ne sont pas payés par un salaire fixe, mais en fonction des pourboires « plus ou moins » obligatoires que les clients veulent bien leur donner (bon, c’est un peu plus complexe que ça mais l’idée est là).

Alors comme ils veulent avoir un salaire à la fin du mois, ils se montrent tout mielleux et tout gentils avec vous, et leur grand sourire faux s’efface de leurs visages dès qu’ils tournent le dos à la table où vous êtes assis.

Au début, on est content d’être accueillis avec tant de gentillesse, puis quand on apprend pourquoi, ça déçoit un peu. Bon, tant pis, on peut fermer les yeux et apprécier la politesse, même si c’est dommage qu’elle soit feinte.

3/ Poli, souriant, et courtois tu deviendras

Alors, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : les québécois sont extrêmement souriants, et d’une gentillesse à foudroyer sur place le premier parisien venu.

Dans le métro, alors que je regardais le plan de la ville ou que je feuilletais un petit guide fourni par l’office du tourisme, des gens sont venus me parler spontanément pour me demander si j’avais besoin d’aide ou de conseils.

Le premier jour, alors que je traînais ma valise à roulettes vers mon appartement, une voiture s’est arrêtée à mon niveau en me demandant si j’avais besoin d’un coup de main (enfin, ce sont les gens dedans qui m’ont demandé, pas la voiture elle-même hein !). Dans le métro, les gens s’excusent quand ils doublent par la gauche sur les escalators.

Bref, les québecois ont un grand sourire, sont respectueux, polis et ouverts. Ça fait du bien de voir ça !

4/ Des USA, tu ne parleras pas

Vous voulez agacer un québécois ? Parlez-lui des Etats-Unis. Si si, c’est efficace ! Testez et dites moi quoi (vous voyez, j’ai pris l’accent chti même à l’écrit !).

5/ Dans le métro, civilisé tu deviendras

J’en parlais dans le commandement numéro 3 : dans le métro, les gens ne courent pas, ne se bousculent pas, ne vous hurlent pas dessus si vous avez le malheur d’être dans la mauvaise file. Pire que ça, ces malpolis de québécois osent vous laisser sortir du métro AVANT d’y rentrer !

J’ai hâte de retrouver Paris et de me faire bloquer la sortie par une horde de gens civilisés qui rentrent dans le métro avant qu’on n’en soit descendu (en nous bloquant le passage évidemment, sinon c’est pas drôle).

Bref, le métro au Québec est rempli de gens courtois, discrets, respectueux et polis. Une honte !

6/ Aux questions personnelles, tu t’habitueras

Une des choses qui m’a le plus surprise depuis que je fréquente des québécois, c’est leur façon de poser des questions ultra-personnelles avec une facilité déconcertante.

Exemple : en me rendant dans une banque pour retirer des dollars (d’ailleurs y’a des enfants qui jouent au hockey sur les billets de 5 dollars canadiens, nan mais c’est quoi ce pays !), le portier a commencé à me taper la discute et à me demander quels étaient mes projets de vie, au bout de 5 minutes de conversation seulement. Ça m’a surpris et choqué : visiblement, on n’a pas la même notion de la pudeur sur ce côté-ci de la planète.

Ceci dit, je crois que j’aime beaucoup ça. Je trouve les gens plus profonds et plus sincères dans leurs échanges que chez nous en France, où on commence à livrer des choses personnelles au bout de 5 ans (et encore).

Bref, les relations ici me paraissent moins surfaites. Ça me plait !

7/ Négative, ton opinion sur l’Ontario sera

Parce que oh, hé, faut pas déconner, l’Ontario c’est l’étranger (et en plus ils parlent anglais, ces infâmes) ! Le Québec c’est ‘achement mieux ! Si vous demandez à un québécois ce qu’il pense de Toronto, il vous dira que y’a aucun intérêt, que c’est moche, et que Montréal c’est évidemment 100 fois mieux. Evidemment, ils vous sortent ça en toute objectivité.

Alors en tant que français, t’as intérêt à faire gaffe quand tu parles de Toronto, et si t’as le malheur de dire que tu as aimé, attention aux conséquences : les québécois sont sans pitié !

8/ En sécurité, partout tu te sentiras

Alors ça les p’tits loups, c’est le panard ! A Montréal, tu te sens en sécurité PARTOUT.

Même les quartiers ‘pourris’ ont des airs chics et des gens bien éduqués.

Les filles peuvent se promener toutes seules en pleine nuit dans les rues du centre, ou prendre le métro pour les quartiers excentrés sans le moindre problème. Pas de racailles, pas de blaireaux qui écoutent du rap à fond dans le métro (en tout cas j’en ai pas encore vu), un sentiment de tranquillité et de sérénité que je n’imaginais plus possible dans une grande ville.

Quand tu compares avec Paris où tu es obligé d’être sur le qui-vive continuellement, Montréal ressemble au monde des bisounours (et moi je kiff les bisounours) !

9/ En fin de semaine, tu sortiras

« On prend un verre en fin de semaine ? » – « Ouai parfait, jeudi soir ça te va ? » – « Nan, en fin de semaine j’ai dit ! » – « Euuhhh ? ».

Amis français, ne passez plus pour des ignares, les fins de semaines québécoises sont nos week-ends. C’est tout, c’est simple, mais encore faut-il le savoir.

10/ Aux arrêts de bus, aligné tu attendras

Originalité québécoise : aux arrêts de bus, les gens s’alignent. Pas de gros pâtés comme chez nous, où tout le monde se précipite pour rentrer dans le bus le premier. Là, c’est premier arrivé, premier dans le bus. Et si vous croisez une ligne de 15 personnes, en rang d’oignons, vous avez plutôt intérêt à ne pas les doubler (si vous prenez le bus, of course), sinon gare à vous.

11/ Fan de hockey, tu deviendras

Et tu auras plutôt intérêt à supporter l’équipe locale. Genre les Canadiens de Montréal (oui, c’est le nom de l’équipe, on ne rigole pas ! Remarquez, l’équipe de baseball locale s’appelle les Alouettes, alors bon…).

Perso, ça m’aurait bien dit d’aller voir une rencontre, mais la saison régulière n’a pas encore repris, et je serai aux Etats-Unis quand ça sera le cas. Dommage, je reviendrai !

12/ La porte, tu clencheras

La dernière, c’est une dédicace à mes amis normands ! Au Québec, ils ont des expressions comme chez nous ! Clencher la porte, par exemple. J’en ai entendu d’autres, qui ne me viennent pas à l’esprit tout de suite maintenant là. Mais je les mettrai plus tard.

En plus, tout le monde ici au Québec a des origines bretonnes ou normandes. Alors forcément, je me sens comme un poisson dans l’eau !

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