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Reconnaître un français à l’étranger : ce qui nous trahit !

 

 

Les français sont nuls en langue. Vraiment.

 

Bon, ça c’est pas une surprise. La surprise, c’est que tout le monde est réellement meilleur que nous. En tout cas en Europe.

Et franchement, c’est terrifiant.

Depuis mon arrivée en Suède, j’ai rencontré pas mal d’étrangers, de voyageurs, etc. Et à chaque fois, j’avais l’impression d’être celui qui galérait le plus.

Pourtant, je vais pas vous faire de fausse modestie. Mon anglais est bon. Je comprends 99% de ce que les gens me disent, et je devine les mots de vocabulaire manquant grâce au contexte. J’exprime clairement mes idées sans difficulté, et j’ai même commencé à faire des blagues et des jeux de mots en anglais. Bref, en toute sincérité, je suis parfaitement à l’aise avec la langue de Shakespeare.

But still.

A chaque fois que je parle anglais, les gens captent immédiatement que je suis français.

Hier soir encore. Je mangeais un bon gros burger au bacon préparé par mon pote québecois, à King’s Head. A chaque fois que je viens, il me sert la double dose. Ce n’est plus un burger, c’est une pyramide de steaks, pain, fromage et tranches de bacon. Rien que d’écrire l’article ce matin, j’en ai encore l’eau à la bouche.

Allez, je suis un fou, je vous mets la photo du gigaburger !

Bref, j’étais à King’s Head, le meilleur pub de Göteborg. Dans ce bar, les gens se mélangent. Je discutais avec une tchèque assise à ma gauche, et on partageait la table avec un groupe de suédois, sur notre droite.

Au bout de quelques minutes, les suédois sortent fumer une clope et me demandent, en anglais, de garder un oeil sur leurs affaires. Pas de problème.

En rentrant, l’un d’eux me dit « merci beaucoup« . En français. Ouai.

Et je vous jure, je n’ai pas chanté la Marseillaise de la soirée. Faut croire qu’avec mon accent / ma gueule / mes fringues, c’était évident que j’étais français.

Forcément, si on se promène comme ça, aussi…

Le pire, c’est que la veille, au même bar, une française, étudiante en Erasmus, est venue me parler… en français. Direct, sans préambule.

J’étais tellement surpris qu’au début, je n’avais même pas réalisé qu’elle parlait en français, et j’étais prêt à sortir mon désormais classique « jag talar inte svenska » (« je ne parle pas suédois« ). Ce n’est qu’au bout de quelques secondes que j’ai réalisé qu’elle me parlait dans ma langue maternelle.

Heureusement, ça marche aussi dans l’autre sens. Je repère les français à 5 kilomètres à la ronde, parfois avant même qu’ils n’ouvrent la bouche. Je serais bien incapable de dire pourquoi : quelque chose entre l’attitude général, les fringues, le comportement et le physique.

Je me rappelle d’un jour, peu de temps après mon arrivée à Göteborg. J’étais au Språkcaféet (le café des langues), à une table d’une dizaine de personnes parlant anglais. Des suédois majoritairement. A l’autre bout de la table, un mec au teint mate, petite barbe, yeux marrons et cheveux courts. Direct j’ai su qu’il était français. On était trop loin l’un de l’autre pour discuter ou même s’entendre parler, mais quand il est parti, j’ai demandé à l’un de ses voisins : « il était français, non ?« . « Oui, et il m’a dit qu’il était sûr que tu l’étais aussi« . Boum.

Språcaféet, le café des langues, sur Esperantoplatsen, Göteborg.

Soit, nous français, sommes télépathes, soit il y a vraiment un truc dans nos gênes, dans notre comportement, qui fait qu’on arrive à se reconnaître directement.

Une amie suédoise, ici, m’a dit que ce sont les « cheeckbones » qui nous trahissent. En gros, la forme du visage, et en particulier les pommettes. Perso, je suis sceptique. J’ai plutôt tendance à croire que c’est le comportement d’une manière générale.

La bonne blague, c’est qu’un jour j’ai rencontré deux jeunes femmes belges, ici. On parlait anglais évidemment, et au bout d’un certain temps, elles m’ont demandé d’où je venais. « Essayez de deviner !« , leur dis-je, l’esprit joueur. Et elles, le plus sérieusement du monde, de répondre : « Bulgarie ! »

Sans déconner, les belges, hein…

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