Vous rêvez de partir découvrir le Cambodge, le Vietnam ou la Thaïlande ? Vous vous évadez en regardant les photos des plages paradisiaques de Malaisie ou d’Indonésie ? Vous salivez en découvrant les recettes de cuisine locale et les fruits exotiques ? … Mais vous avez toujours une appréhension quand il s’agit d’acheter le billet d’avion et de partir pour de bon ? Vous avez peur de ne pas savoir comment gérer le choc culturel une fois sur place ?
Pas de panique : dans cet article, je vous dévoile l’Asie du sud-est sous toutes les coutures pour vous aider à lever vos dernières appréhensions et vous donner le courage de foncer découvrir ce merveilleux coin du globe. Coût de la vie, transports, rapport avec les locaux, coutumes et habitudes, nourriture, etc… je vous dis tout !
L’Asie du sud-est comme si je l’expliquais à ma grand-mère, c’est ici :
1/ Le coût de la vie en Asie du sud-est :
Si l’Asie du sud-est attire autant les backpackers, c’est entre autres grâce à ce paramètre assez important : le coût de la vie y est ridiculement faible.
Bien qu’il y ait des différences de prix entre chaque pays, globalement vous pouvez compter un budget mensuel allant de 300€ (si vous faites attention à vos dépenses), à 600/700€ (si vous vous faites plaisir). En moyenne, vous pouvez dépenser entre 10 et 20€ par jour, logement et nourriture inclus. Je détaille tout ça un peu plus bas, dans les parties spécifiques.
Vous voyagez avec un petit budget ? Alors je vous recommande de lire ces 32 règles pour voyager pas cher. Vous pouvez aussi accéder au dossier ‘Voyager avec 1 euro par jour‘ via ce lien. Ça vous sera utile 🙂 !
2/ Comment se loger en Asie du sud est :
Que ce soit en Thaïlande, en Malaisie, au Cambodge ou ailleurs, vous pouvez trouver des dortoirs pour 4€ la nuit (parfois même moins !). Tout est clean, les serviettes sont souvent fournies, le personnel comprend généralement bien l’anglais (même si leur accent n’est pas toujours très audible).
Par contre à ce prix là, vous allez devoir vous passez d’eau chaude et d’air conditionné (pour l’eau chaude ça ne sera pas un problème vue la température ; pour l’air conditionné, je m’en suis passé durant tout mon voyage : les ventilos font parfaitement l’affaire).
Si vous voulez des chambres privées, ça peut monter jusqu’à 10, 15 ou 20€ la nuit, suivant l’attrait touristique de l’endroit, et le ‘luxe’ de l’hébergement que vous choisissez.
Seul point sensible par rapport au logement : les punaises de lit (‘bedbugs’ en anglais, ça pourra vous servir). Ce sont des petites bébêtes de la taille d’une coccinelle, rouge/bordeaux, qui aiment s’offrir des êtres humains en guise de petit-déj. Vous les repérerez grâce à des traces d’insectes écrasés sur les murs ou avec des tâches noires suspectes sur les draps. Inspectez vraiment à fond avant de choisir une chambre, parce que ces bestioles aiment bien se glisser dans les sacs des voyageurs, et une fois que vous êtes infestés, c’est une vraie galère pour vous en débarrasser (sans compter que leur morsure donnent des gros boutons rouges qui démangent partout sur le corps).
Enfin, sachez que la plupart des guesthouses, hôtels, and co, proposent des tas de services divers et variés : machines à laver, location de vélo, tours organisés, service de navette entre villes, etc. Renseignez vous à l’accueil de votre logement pour savoir tout ce qu’ils proposent, c’est vachement pratique.
Ah oui, et dernier point utile sur le logement : le wifi est gratuit et très répandu (même si la connexion reste assez lente, globalement – n’espérez pas mater un film en streaming, par exemple).
Airbnb se développe de plus en plus en Asie (enfin, partout dans le monde, d’ailleurs). Lorsque je suis arrivé en Thaïlande, je n’avais pas envie de courir partout pour trouver une guesthouse alors que je venais de me faire 15 heures d’avion. J’ai réservé un logement très bien sur Airbnb pour une bouchée de pain pour les 3 premières nuits, avant de faire au coup par coup.
3/ Comment se déplacer en Asie du sud est :
Pour se déplacer une fois sur place, je vous recommande chaudement les bus. Abordable et confortable (air conditionné quasiment systématique, de l’espace pour les jambes, et parfois sièges massants !), c’est l’idéal. Seul inconvénient : c’est assez lent (100 km peuvent prendre plus de 3 heures…). Vous pouvez aussi prendre le train, mais ça n’ira pas plus vite, et le réseau n’est pas toujours bien foutu (souvent obligé de repasser par les capitales, etc). Le stop, oubliez : c’est pas du tout dans la culture asiat’ de prendre des auto-stoppeurs. Et les locations de voiture, de même : la conduite des locaux est bien trop dangereuse pour nos habitudes occidentales.
Dans les villes et pour explorer les alentours, je recommande la location de vélo (1 ou 2€ la journée souvent) ou de scooter (un peu plus cher, mais rarement au dessus des 10€ par jour). Vous pouvez aussi vous ballader en tuk-tuk, ou en louer un pour la journée, mais le budget peut vite monter (et attention aux arnaques).
4/ Le rapport avec les locaux :
Une fois n’est pas coutume, je vais généraliser le tableau. Les asiatiques sont globalement des gens très accueillants, très souriants, et très respectueux.
Cependant, ils peuvent aussi être très curieux et parfois assez insistant (surtout quand il s’agit de vous vendre des trucs).
La plupart des locaux que vous allez croiser, que ce soit lors d’un voyage au Vietnam, en Indonésie ou ailleurs, seront prêts à vous filer un coup de main, à vous renseigner ou à vous dépanner. J’ai par exemple le souvenir d’un ballade en Malaisie, dans les Cameron Highlands, où je me suis laissé surprendre par une pluie tropicale particulièrement violente. J’étais à 10 km de ma guesthouse, perdu au milieu des plantations de thé. Une femme s’est arrêtée et m’a proposé de me déposer en voiture là où je voulais (ce que j’ai accepté très volontiers). Et la même chose m’est arrivée quelques jours plus tard dans une autre ville.
Comme les gens sont pauvres, la plupart du temps les relations humaines que vous créérez une fois sur place, seront faussées par cette différence de richesse. De mon expérience, il est très difficile de se faire des amis parmi les locaux. D’une part à cause de la barrière linguistique, et d’autre part parce qu’entre nos préoccupations, nos sujets de conversations habituels et les leurs, il est très difficile de trouver des repères et des valeurs communes. J’ai réussi à parler foot avec quelques gars croisés ici et là, mais ça va rarement plus loin.
Bref, globalement vous allez avoir à faire à des gens très gentils, très aidants, mais ça n’ira que rarement plus loin pour les raisons que je viens d’énumérer.
Enfin, même si globalement l’Asie du sud-est est hyper safe (comparé à la France par exemple c’est juste HALLUCINANT), il n’est pas impossible de faire des mauvaises rencontres. J’en reparle plus bas.
5/ Quid de la nourriture en Asie du sud est ?
Pas de problème particulier par rapport à la nourriture. C’est pas cher et c’est bon… à condition d’aimer le riz et les nouilles. La plupart des restaurants proposent aussi des plats occidentaux (mais c’est plus cher et les portions sont vraiment rikiki).
Si vous avez des restrictions alimentaires, pas de soucis : plein de plats végétariens sur toutes les cartes. Si vous ne mangez pas de fruits de mer ou de poisson (c’est mon cas, et c’était une de mes ‘angoisses’ avant de partir), pas d’inquiétude : y’a du choix. De même si vous n’aimez pas les plats épicés, c’est facile à éviter tant les choix sont variés.
Niveau santé, faites en sorte de commander votre viande bien cuite, histoire d’éviter les nuits aux toilettes. A part ça, même les stands de street-food ne m’ont pas posé de problème. C’est délicieux et pas cher, vous allez vous régaler !
6/ La sécurité en Asie du sud est :
Je le disais plus haut, les asiatiques sont globalement des gens très polis et très respectueux. Je me sens un million de fois plus en sécurité à Bangkok ou à Phnom Penh qu’à Paris ou à Londres. La différence est juste incroyable. Cependant, les problèmes peuvent arriver. Un italien rencontré au Cambodge m’a dit s’être fait agresser au couteau à Bangkok (il s’est enfui en courant). Prudence donc quand même : ne suivez pas des inconnus n’importe où, veillez sur vos verres dans les bars / restau bondés, ne mettez rien d’important ni de valeurs dans les sacs qui iront en soute des bus, et tout ira bien.
Le seul fléau de l’Asie du sud-est, ce sont les petites arnaques qui vous tombent dessus à longueur de temps. Un euro par ci, un euro par là, à la longue c’est chiant. J’ai écrit un article complet sur les arnaques en Thaïlande, je vous invite à aller le lire pour plus de détails (la plupart des arnaques décrites se retrouvent aussi dans les autres pays d’Asie du sud-est).
Attention aux chiens errants, qui s’approprient les rues des petites villes une fois la nuit tombée (je me suis fait quelques frayeurs en Thaïlande). Si vous voyez que ça aboie un peu trop, faites un détour !
7/ La santé et les risques sanitaires dans cette partie de l’Asie :
Pas de gros problèmes pour l’Asie du sud-est. Faites gaffe aux moustiques car la dengue sévit dans les campagnes, ainsi que la malaria -cependant il n’est pas nécessaire de prendre un traitement : trop d’effets secondaires par rapport au risque de l’attraper qui est infinitésimalement petit). Achetez un bon répulsif avant de partir, et basta.
Attention aussi au soleil qui peut taper fort : hydratez vous bien même si vous n’avez pas soif. Et tartinez vous de crème solaire si vous avez le moindre doute (indice maximal).
Pour le reste, pas de risque : la nourriture est clean, buvez de l’eau minérale mais ne soyez pas parano (en gros, vous pouvez vous laver les dents à l’eau du robinet sans soucis).
Note importante : allez voir votre médecin avant de partir et papotez avec lui histoire de voir ce qu’il vous recommande suivant votre ‘background’ médical. Il me semble qu’aucun vaccin ne soit obligatoire pour l’Asie, mais certains peuvent être recommandés (Tetanos et Hépatite A notamment), et il vaut mieux avoir l’avis d’un pro avant de prendre la route.
8/ Les points d’intérêt en Asie du sud est :
Je ne vais pas vous faire la liste de tous les trucs à voir absolument en Asie du sud-est : c’est impossible. Il y en a des tonnes, et tout dépend de vos goûts, de vos envies sur le moment, de votre budget, etc.
Cependant, ce que vous devez savoir c’est que globalement, les points d’intérêts sont HORS des grandes villes. Même si vous allez probablement visiter Bangkok, Phnom Penh ou Hanoi par exemple, ce n’est pas là que vous allez découvrir le ‘vrai’ pays. Comme en Europe d’ailleurs, c’est dans les villes de plus petites tailles que vous allez voir le vrai mode de vie des locaux, et voir vraiment à quoi ressemble le quotidien des gens d’ici. Même s’il y a des tas de temples et des trucs sympas dans les grandes villes, je vous recommande vraiment de sortir des mégalopoles et de vous arrêter dans les villes de tailles moyennes et d’explorer les villages autour. Le rythme est différent, les gens aussi, et cela va probablement davantage vous plaire que l’agitation des capitales tentaculaires.
Si vous avez peur de manquer les spots importants ou si vous ne vous sentez pas complètement à l’aise avec l’idée de vous perdre dans des petits villages au milieu de nulle part, l’option intéressante peut être de commencer votre découverte de l’Asie avec un séjour organisé sur mesure, comme ceux que proposent l’agence Asia par exemple. L’avantage c’est que vous n’êtes pas livrés à vous-même si c’est ça qui vous stress, et vous allez quand même avoir la possibilité de faire un voyage qui sort des sentiers battus (c’est l’idéal selon moi).
Que vous soyez à la recherche de contact humain, de découverte spirituelles / religieuses, ou de paysages extraordinaires, retenez ce conseil : sortez des grandes villes et allez vous perdre dans les petites localités au fond de la campagne. Louez un vélo ou un scooter, et allez explorer les environs. C’est magique !
D’autres questions sur l’Asie du sud-est ?
J’ai essayé de couvrir tous les points qui posent généralement des problèmes en me basant autant sur mes interrogations avant mon départ que sur les mails que je reçois régulièrement de la part de mes lecteurs. Si jamais il y a des questions que vous vous posez auxquelles je n’aurais pas répondu, contactez-moi et je complèterai l’article !
Si l’article vous a été utile (ou s’il sera utile à quelqu’un que vous connaissez), soyez adorable et partagez le ! Ça m’encourage à continuer mon travail ici.
Si vous rêvez de partir découvrir le monde sans date de retour, alors allez lire cet article. Ça devrait vous parler 🙂
A bientôt !
Jérémy.