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Mes premières impressions après 24 heures en Malaisie :

Hier matin, j’ai mis le réveil à 5h30. Les premières lueurs du soleil commençaient à percer derrière les reliefs de Phuket. J’ai chargé mon sac à dos et suis monté dans un taxi direction l’aéroport.

Quelques heures plus tard, Air Asia me déposait gentiment sur le tarmac de l’aéroport de Kuala Lumpur, Malaisie.

Je vous avoue que je ne savais pas DU TOUT à quoi m’attendre par rapport à la Malaisie. En fait, je n’avais pas prévu d’y aller, au départ. Mon visa thaï se terminait et il me fallait quitter le territoire pour ne pas me retrouver dans l’illégalité. Donc j’ai booké un vol pour un pays proche un peu au pif, en me disant que c’est pas plus bête que d’étudier le Lonely Planet pendant 3 jours pour essayer de trouver la soit-disant meilleure destination de ce coin du globe.

Bref : me voila arrivé en Malaisie. Au moment où j’écris cet article, cela fait tout juste 24 heures que je suis arrivé. Voici mes premières impressions sur ce pays (évidemment elles vont évoluer avec le temps et les rencontres, je les note justement pour me rappeler de ce que j’ai ressenti en arrivant ici) :

Mes toutes premières impressions de la Malaisie n’ont pas été bonnes DU TOUT :

En arrivant dans le hall de l’aéroport, je me retrouve immédiatement pris dans une foule hallucinante. Quelques secondes plus tard, je réalise : ces gens ne sont pas là pour le plaisir, ils font la queue pour passer le contrôle des passeports. Quand j’ai vu la longueur de la file d’attente, j’ai eu envie de retourner dans l’avion et repartir direct pour Phuket. Ou n’importe où ailleurs, du moment que j’évite la queue. Bref, bon gré mal gré, je me retrouve pris dans la foule. Une heure plus tard, les jambes en compote et le ventre qui gargouille, je présente mon passeport à l’officier en charge. On me souhaite la bienvenue en Malaisie, et me voila libre.

chinatown-kuala-lumpur

Entre temps, j’ai pu admirer les écrans de télé sensés nous occuper pendant l’attente. Je ne sais pas si c’est représentatif de ce qui est diffusé généralement en Malaisie, mais pendant l’attente, j’ai eu la chance de voir un long reportage de propagande sur ‘comment la religion a changé ma vie’ (c’était sous-titré en anglais hein, je ne parle pas le malais couramment). Je vous avoue qu’à ce moment, j’ai un peu flippé.

Heureusement, une fois dans le bus pour Kuala Lumpur, mes impressions ont changé :

La Malaisie : BEAUCOUP plus moderne que la Thaïlande :

C’est ma première grande surprise : je m’attendais à un pays relativement similaire à la Thaïlande, notamment de par sa proximité géographique. En réalité, les deux pays n’ont pas grand chose en commun.

La Malaisie m’a donné l’impression d’être bien plus développée que les autres pays d’Asie que j’ai pu voir. Des routes en excellents états, des buildings partout, des voitures de tout style (pas exclusivement des gros pick-up et des scooters), les fils électriques ne pendent pas n’importe comment, … La Malaisie semble moins anarchique que la Thaïlande. En fait, en oubliant la végétation, on pourrait presque se croire dans un pays occidental.

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Au moins ici, je ne devrais pas mourir dans un accident de la circulation :

En Thaïlande, les gens sont des fous du volant. Littéralement. J’ai cru mourir 10 fois en tentant de traverser les boulevards de Bangkok ou en me baladant en scooter sur l’île de Koh Samui.

En Malaisie, pas de problème : le marquage au sol est clean, les feux de signalisation sont respectés, et les gens ne font pas n’importe quoi.

Dès mon arrivée à Kuala Lumpur, j’ai pris un bus direction les Cameron Highlands, et je dois vous dire que je flippais par rapport à la route de montagne. Ma dernière expérience dans le genre, au Népal, m’a traumatisé à vie. Heureusement, ici tout s’est bien passé : le chauffeur allait très lentement dans les virages et personne ne doublait à contresens ou au bord des précipices.

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Les conducteurs sont disciplinés et prudents, c’est un vrai soulagement (surtout qu’on a fait une partie de la route sous la pluie, je me voyais déjà finir au fond du ravin !).

Tu es considéré comme leur égal (et pas comme un porte-monnaie sur pattes) :

Après le traumatisme thaïlandais et leurs arnaques permanentes vis à vis des touristes, j’avais une TRÈS grosse appréhension sur le prochain pays d’Asie sur la liste. Je ne suis pas sûr que j’aurais survécu à un Thaïlande-like.

Heureusement, pour le moment j’ai vraiment l’impression que les gens s’en foutent que tu sois un touriste ou pas. Bien sûr ils gonflent un peu les prix et il faut négocier, comme partout, pour avoir un rabais dans les guesthouses. Mais à part ça, peu de rabatteurs relous, les taxis n’insistent pas quand on leur dit qu’on n’a pas besoin d’eux, et les quelques relations crées depuis mon arrivée ici me semblent beaucoup plus saines qu’en Thaïlande.

Je ne saurais pas expliquer ça plus en détail car c’est vraiment une question de ressenti, de feeling au cours des discussions et de mon observation des comportements. J’imagine que c’est un processus inconscient. Néanmoins, clairement, je sens qu’ici je suis un être humain avant d’être un touriste dont il faut vider le portefeuille. Et je dois bien avouer que ça fait plaisir !

Par exemple le gars qui m’a accueilli à ma guest-house a dit en rigolant ‘bonjour monsieur, qu’est ce vous pouvez faire pour moi ?’. Et il a continué sur le même ton, mélange d’humour, de dérision et de second degrés : agréable, après les guesthouses thaï où on fait tout pour te refourguer des tours dont t’as pas envie.

De même, le guide qu’on a ’embauché’ ce matin pour nous montrer les alentours était super sympa, naturel, parlait avec passion de son métier, s’intéressait vraiment à nous et pas à nos portefeuilles.

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Le guide, à gauche, en train de montrer des orchidées à un couple de hollandais, en pleine jungle.

Bref, dès que je parle à quelqu’un ici, je n’ai pas l’impression qu’il va essayer de s’enfuir avec mon sac ou tenter de me vendre un truc. Je suis sur un pied d’égalité avec eux, et j’aime ça !

Les malaisiens, avenants et anglophones :

D’ailleurs les gens ici me paraissent plus avenants, davantage prêts à t’aider sans rien demander en retour. Un exemple parmi d’autres : dès mon arrivée à Kuala Lumpur, j’ai eu une petite discussion avec le vendeur d’un mini-market qui m’a donné son avis sur les villes que j’envisageais de voir, le tout avec un grand sourire. Ça fait plaisir. En Thaïlande, rappelez vous : pour avoir la moindre info sur quoi que ce soit, il faut glisser une pièce (et souvent pas qu’une seule).

Aussi, j’ai l’impression qu’ici tout le monde parle un très bon anglais. Le vendeur du minimarket m’a surpris par son excellent niveau. Quand j’ai interpellé un gars au pif dans la rue pour demander mon chemin, il m’a aussi répondu dans un anglais très propre. Le chauffeur du bus et les autres voyageurs (malaisiens) à qui j’ai adressé la parole pendant le trajet vers les Cameron Highlands, ont tous parlé un anglais fort acceptable. Et ce matin, deux jeunes femmes aux voiles colorés sont venus me taper la discut’ pendant que je prenais des photos d’une plantation de thé, encore une fois dans un anglais excellent.

Bref, je pense qu’en tant qu’expat en Malaisie, il doit être possible, et même relativement facile, de se faire de vrais amis parmi les locaux. Chose que j’imagine autrement plus compliquée en Thaïlande, par exemple.

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Même sur l’immense marché de rue deJalan Alor, les vendeurs de ‘streetfood’ parlent parfaitement anglais !

Il ne s’agit que de premières impressions :

Encore une fois, au moment où j’écris ces lignes, cela ne fait que 24 heures que je suis arrivé en Malaisie. Difficile donc de juger avec précision un pays et son peuple en si peu de temps. Mais depuis que je voyage j’ai remarqué que souvent, ma première impression est confirmée par la suite. Et puis, j’ai envie de me rappeler de ce que j’ai ressenti en arrivant ici, donc je l’écris.

Si vous êtes déjà allés en Malaisie, je suis curieux de connaître vos impressions. Plutôt d’accord ou plutôt pas d’accord avec mon ressenti ?