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Travailler et voyager autour du monde : mes 19 conseils concrets pour vous lancer

Vous envisagez de travailler et voyager partout dans le monde ? Vous vous demandez comment vous y prendre ? Vous êtes au bon endroit !

A 24 ans, j’ai quitté mon job et mon appart’ pour partir voyager à travers le monde. J’en ai aujourd’hui 31, j’ai vécu dans 3 pays différents, traversés des dizaines de frontières, et je continuer de voyager à ma guise, où je veux et quand je veux. C’est possible car j’ai réussi à concilier le voyage et le travail.

Si vous voulez faire pareil, lisez la suite de cet article : je vous explique tout !

Au sommaire de cet article

Travailler et voyager : distinguer le mythe de la réalité

Avant de vous expliquer concrètement comment vous y prendre pour travailler et voyager, je voulais juste faire un petit aparté pour remettre les points sur les i.

On voit de plus en plus de gens sur les réseaux sociaux qui se vantent de voyager partout dans le monde, qui partagent des photos d’eux devant des paysages paradisiaques, etc.

Mon avis est mitigé sur tout ça. D’un côté, c’est vrai, c’est une partie de la réalité : une fois que vous serez parti pour un mode de vie mélangeant le travail et le voyage, vous allez pouvoir visiter des paysages de dingue toute l’année (et partager les photos sur vos réseaux pour faire baver les copains 🙂 ).

D’un autre côté, il faut garder en tête que dans « travailler et voyager », il y a « travail ». Et le travail, à l’autre bout du monde, il n’est pas toujours rose : vous ferez souvent des petits boulots pas très fun et bien fatigant (faire la plonge au resto, faire le service, des ménages, etc…). Ou alors, si vous travaillez en ligne, vous serez obligé de rester sur l’ordinateur pendant que les autres personnes de l’auberge iront boire des coups ou visiter la ville. Vous ne serez donc pas H24 à siroter des cocktails devant des paysages paradisiaques, contrairement à ce que l’on peut croire quand on suit les comptes instagram des uns et des autres.

En clair, il faut bien comprendre que travailler et voyager, ça ne veut pas dire être en vacances toute l’année. Ça veut dire simplement que vous travaillerez comme n’importe qui d’autre le fait, avec les inconvénients et les galères que ça implique, sauf que vous le ferez depuis l’étranger. Et que sur votre temps libre, plutôt que de le passer sur Netflix ou au centre commercial du quartier, vous irez visiter les plus beaux endroits du pays où vous vous trouvez. C’est ça la grande différence, et tout l’intérêt du truc.

Sur les réseaux sociaux, les gens partagent seulement la partie visible de l’iceberg (les photos dans des endroits de fou) sans montrer la contrepartie (un travail normal, donc chiant, ennuyeux, difficile, etc) le reste du temps. Cela rend la performance « tout quitter pour travailler et voyager en même temps » beaucoup moins exceptionnelle, mais c’est la réalité : tout le monde peut le faire à condition de s’en donner les moyens.

Bref, désolé pour ce petit préambule : je voulais juste mettre les choses au clair avant de rentrer dans le vif du sujet.

Travailler et voyager c’est :

possible et même plutôt simple à faire (en tout cas c’est à la portée de tout le monde, littéralement… on voit ça plus bas dans cet article)
– par contre ce n’est pas fun tous les jours (il y a la notion « travail »)
les photos paradisiaques sur Instagram, ça sera juste pendant vos jours de congés, le reste du temps c’est derrière un ordi ou dans l’arrière-cuisine d’un resto que vous vous trouverez.

Voilà, allez, j’en ai assez dit, passons à la suite de cet article ! Je vais vous parler des « familles » de métiers qui permettent de travailler et voyager partout dans le monde.

Les métiers qui permettent de travailler et voyager partout dans le monde

Dans cet article, je ne vais pas vous faire de liste. Parce que, ô révélation : TOUS les métiers du monde peuvent vous permettre de travailler et voyager. Vraiment.

Que vous soyez plombier, coiffeur, cuisinier, traducteur, comptable, secrétaire de direction, enseignant, danseur, caméraman, cadre dans les assurances, chef de projet, manager, etc, vous pouvez le faire PARTOUT dans le monde.

Car oui, il n’y a pas qu’en France que l’on peut exercer ces métiers. En Thaïlande, au Japon ou en Argentine aussi, ils ont besoin d’électriciens, d’agents d’assurance, de guides touristique, de web-designers, de boulangers ou que sais-je encore.

Tous les métiers du monde peuvent s’exercer partout dans le monde. C’est aussi simple que ça.

Ceci dit, il y en a certains pour qui concilier travail et voyage sera plus facile que pour d’autres. La langue, notamment, est une vraie barrière (vous n’allez pas travailler comme psychologue au Bangladesh si vous ne parlez pas un mot de bengali, par exemple). De même, il existe des restrictions juridiques pour exercer certaines professions (être avocat ou médecin en France ne vous autorisera pas pour autant à exercer votre profession en Chine ou au Mexique, par exemple). Rien d’impossible dans ces deux cas, mais ça sera plus compliqué que si vous voulez bosser comme serveur ou laveur de voiture.

Donc plutôt que de vous faire une Nième liste avec les mêmes métiers que ceux que vous avez déjà trouvé sur 10 autres sites web, je vais plutôt vous présenter les différentes familles de métier qui permettent de travailler et voyager. Les voici.

> Trouver un poste en France qui permet le travail à distance

L’idée c’est de trouver un boulot de salarié d’une société basée en France qui permet le télétravail. Ça sera donc très probablement dans le secteur tertiaire, puisque ça implique que ce soit sur ordinateur. Là, les métiers possibles sont nombreux : ça peut être assistant(e) de direction, comptable, secrétaire, traducteur, graphiste, designeur, assistant marketing, téléconseiller, …

Tous les métiers où vous n’avez besoin que de votre ordinateur peuvent potentiellement se « télétravailler ». Et donc vous permettre de travailler et voyager à votre guise.

Il faut simplement que cela ne soit pas un poste où vous devez rencontrer d’autres personnes régulièrement (du type agent d’accueil). Quand bien même vous avez des réunions régulièrement, vous pouvez les faire en ligne ou bien faire le trajet jusqu’au siège de l’entreprise si ça reste rare (disons une fois par mois maxi).

L’inconvénient c’est qu’il faut négocier le fait de travailler à distance avec votre boss, et ça ne sera pas toujours simple. L’avantage, c’est qu’avec votre salaire français, vous pourrez ensuite voyager dans des pays à bas coût et vivre comme un prince !

Note importante :

Si vous êtes actuellement salarié du tertiaire, pourquoi ne pas prendre un rendez-vous avec votre chef pour lui demander de passer en télétravail ? S’il accepte, à vous la vie de voyageur ! Et si vous ne savez pas quels arguments lui donner pour le convaincre, je détaille tout ça dans mon livre !

> Trouver une boîte française qui cherche des français expatriés

Trouvez, idéalement, une boîte qui cherche des français vivant dans certains pays low-costs tout en étant prêts à leur offrir un salaire d’expat. Ces entreprises sont relativement nombreuses, mais le recrutement se passe souvent une fois que vous vous trouvez dans le pays en question. Difficile donc de prévoir à l’avance.

Je vous donne un exemple récent. J’ai une amie qui est partie vivre en Pologne pour suivre un gars rencontré en voyage. Une fois sur place elle a été contactée par une entreprise française via Linkedin pour un poste dans les ressources humaines, alors qu’elle n’a aucun diplôme ni expérience dans ce domaine. La boite en question avait juste besoin d’une française native pour gérer leurs équipes sur place. Là, le salaire est intéressant. Elle me disait qu’elle recevait plusieurs propositions de boulot par semaine, juste parce qu’elle est française et a un diplôme universitaire.

Si vous êtes actuellement à l’étranger, vous savez quoi faire : mettez votre CV à jour sur Linkedin, on ne sait jamais !

> Trouver une entreprise qui recrute des étrangers sur place

Dans le même ordre d’idée, vous pouvez aussi trouver une boîte qui recrute du personnel international directement dans le pays où vous vous trouverez.

A Zagreb, par exemple, on m’a proposé de faire du SAV à distance pour une célèbre compagnie de bus (ils cherchaient des français natifs expatriés en Europe de l’Est). Mais contrairement au paragraphe au-dessus, où on vous propose un salaire français, là ce n’était pas un contrat d’expat : c’était payé au salaire local, donc low-cost. Logique : tout l’intérêt pour ces boîtes qui emploient des français expats dans des pays pas chers, c’est justement le salaire ultra-faible, adapté au coût de la vie sur place. Et c’est pareil pour le paragraphe qui va suivre.

Quoi qu’il en soit, il y a souvent des opportunités pour les français à l’étranger : dans le tourisme, dans les langues (lire mon article sur le thème « enseigner le français à l’étranger« ), dans le support client, etc…

> Faire des petits boulots à droite à gauche

Où que vous vous trouviez sur terre, vous pouvez postuler pour des petits boulots alimentaires : dans des cafés ou des restaurants pour faire le service ou la plonge, dans des hôtels / auberges de jeunesse pour faire l’accueil ou le ménage, dans des fermes pour faire de la cueillette de fruits, etc.

Ce ne sont pas les opportunités qui manquent. Ce n’est pas toujours très bien payé mais ça vous permet d’être dans un autre pays, et de profiter à fond de votre temps libre pour l’explorer. C’est souvent la meilleure façon de se lancer dans le mode de vie du « voyageur-travailleur », puisque ces petits boulots ne demandent pas de compétences particulières et peuvent être exercés partout dans le monde sans restriction autre que l’obtention du visa approprié (on en reparle quelques paragraphes plus bas).

> Vous lancer comme travailleur indépendant

Si vous avez des compétences dans un métier « télétravaillable » (cf un peu plus haut), vous pouvez vous lancer comme freelance / auto-entrepreneur, et proposer vos prestations comme graphiste, traducteur, assistant marketing, rédacteur web, programmeur, gestionnaire de projet, etc…Tout ça à distance, via des clients basés en France qui vous paieront comme un prestataire français.

Les opportunités sont vraiment nombreuses. Et par rapport à un boulot de salarié où il vous faut souvent un diplôme pour être embauché, là vous pouvez vous lancer simplement sur vos compétences et vos centres d’intérêt.

C’est aussi cette « famille » d’activités la plus intéressante en terme de revenus possibles et donc de qualité de vie, surtout si vous choisissez ensuite des destinations bon marché.

Enfin, autre avantage, vous n’êtes pas dépendant d’une zone géographique précise : tant qu’il y a internet, vous pourrez bosser et continuer votre périple !

Parmi les points négatifs de ce type d’activité : c’est stressant, chronophage, et pas forcément la meilleure façon de profiter du pays tellement vous aurez la tête dans le guidon (surtout au début).

Ça, c’est moi au bord de la piscine de ma guesthouse en Thaïlande, en train de rédiger un article de blog.
Croyez-moi, j’aurais préféré aller piquer une tête 🙂

> Trouver un métier dont l’essence même est de se déplacer

Ça ne vous fera pas vraiment rentrer dans la catégorie des « nomades » du 21e siècle, mais ça peut vous permettre de voir du pays quand même.

En travaillant comme steward pour une compagnie aérienne, par exemple, ou bien si vous avez des grosses responsabilités (du genre cadre marketing dans une multinationale), vous allez fréquemment faire des déplacements professionnels partout dans le monde. Ça fait voyager pendant votre travail, mais ce ne sont pas vraiment des métiers qui permettent de voyager en liberté, puisque ces déplacements sont contraints et imposés par votre patron.

Ce ne sont pas ces métiers que je vous recommande d’exercer si vous voulez vraiment gagner en liberté pour partir quand vous voulez, sans compte à rendre à personne ou presque. A mon sens, il vaut mieux opter pour l’option « petits boulots » à l’étranger, vous serez beaucoup plus libre et vous aurez bien plus de temps pour explorer les destinations où vous voyagerez.

> Et si votre métier ne figure pas dans ces possibilités :

Si je n’ai pas mentionné votre métier actuel dans les lignes précédentes, ou si vous avez du mal à voir comment faire rentrer votre métier dans une de ces « familles », alors vous avez plusieurs options pour accomplir, malgré tout, votre rêve de travailler et voyager :

– vous réorienter professionnellement avant de partir afin d’exercer un boulot « nomado-compatible »…

– vous préparer dès maintenant à faire des petits boulots (l’idéal pour bosser partout sans contrainte)…

envisager un métier à partir d’une de vos passions (et vous lancer en tant qu’indépendant)…

transformer légèrement votre métier pour le faire rentrer dans une catégorie (du genre si vous êtes psychologue et que vous ne pouvez pas le faire en voyageant, envisagez par exemple de « décaler » légèrement votre activité : vous pourriez vous lancer dans une activité de « life coach » et faire vos consultations sur internet, par exemple : ça reste lié à votre activité première et c’est plus facile à rendre compatible avec le mode de vie « travailler-voyager »).

> Il y a forcément des opportunités pour vous

Voilà les grandes familles de boulots qui permettent de travailler et voyager autour du monde. Quel que soit votre domaine de compétence, pas d’inquiétude, il y a forcément une opportunité à saisir !

Une fois que vous aurez en tête une ou plusieurs activités à faire pour concilier travail et voyage, on va s’attaquer à la question cruciale des visas et de la paperasse administrative afin de lancer votre projet sur de bonnes bases.

Travailler et voyager : la question des visas et de la paperasse

Maintenant que vous avez une idée (même grossière) du métier que vous pouvez faire pour travailler et voyager, on passe à l’étape suivante : faire rentrer cette activité dans un cadre légal.

Car oui, le problème principal une fois qu’on décide de travailler et voyager autour du monde, c’est de se mettre en accord avec les différentes législations en vigueur dans les pays traversés. En effet, il ne vous sera pas possible, légalement, de travailler dans tous les pays où vous vous rendrez.

Ci-dessous, je vous détaille les différentes options pour mixer travail et voyage à votre guise.

> Voyager en travaillant partout dans le monde avec le Permis Vacances Travail

Vous avez déjà certainement entendu parler du Permis Vacances Travail (PVT), que l’on retrouve aussi sous le nom Visa Vacances Travail ou encore sa version anglaise, le Working Holiday Visa. C’est un accord signé entre plusieurs pays (toute l’Europe, plusieurs pays d’Amérique du Sud et d’Asie, ainsi que le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, et la liste grandit pratiquement de jour en jour) qui permet aux jeunes de ces pays là d’acquérir un visa de travail pour un autre pays « membre ».

Plus concrètement, en tant que français, vous pouvez demander un PVT pour le pays de votre choix (Argentine, Taiwan, Nouvelle-Zélande, etc, la liste complète est là ainsi que les formalités pour participer). Si votre demande est acceptée, vous obtenez un visa d’un an à passer dans le pays, avec l’autorisation de travailler et voyager sur place à volonté.

Seul bémol à ce système : il est limité à un certain âge (souvent autour de 35 ans). Au-delà, vous ne pouvez plus postuler.

> Voyager et travailler dans un pays de l’Union Européenne

L’Union Européenne permet la libre circulation des travailleurs. Cela a tout un tas de répercussions, certaines positives et d’autres négatives, mais parmi elles il y en a une qui nous intéresse, nous les voyageurs : on peut facilement partir bosser ailleurs en Europe sans avoir besoin de visa particulier.

En clair, dès demain si vous le souhaitez, vous pouvez prendre votre sac à dos et vous rendre dans n’importe quel pays de l’Union Européenne, et vous pourrez y trouver du travail en toute légalité.

Bon, il y a quelques démarches à faire une fois arrivé dans le pays (notamment s’enregistrer pour obtenir un numéro de sécurité social local, ouvrir un compte bancaire, etc), mais c’est rapide : en quelques semaines maxi, vous aurez à peu près les mêmes droits et devoirs qu’un citoyen du pays, et vous pourrez postuler à tous les postes qui vous intéressent.

Cela ne vous garantit pas de travailler dans votre branche ou d’être payé comme en France (votre salaire sera souvent aligné sur le niveau de vie sur place, sauf si vous avez un contrat d’expat, comme je l’expliquais plus haut), mais c’est toujours une possibilité de plus pour travailler et voyager en Europe.

> Demander un visa de travail pour une destination spécifique

Si vous avez une destination bien précise en tête, et qu’elle n’est pas accessible via le PVT ou via les accords de l’Union Européenne et/ou de Shengen, alors vous pouvez toujours suivre la procédure « à l’ancienne » : vous rapprocher de l’ambassade du pays en question, et faire les démarches complètes pour obtenir un visa de travail.

Ça peut être long, complexe, et parfois coûteux, mais si vous avez le rêve d’une destination bien particulière et qu’elle n’est pas accessible autrement, c’est la seule option pour partir vivre à l’étranger, dans le pays de vos rêves !

Ceci dit, la plupart des pays où il est intéressant de travailler en tant que français (je parle là sur un plan purement financier), sont souvent des pays avec lesquels on a des accords. Les autres pays, ceux où on n’a pas de facilités particulières, sont très souvent des pays où le niveau de vie est faible, et donc où le travail possible sur place n’est pas très intéressant (n’allez pas choper un visa pour faire serveur en Thaïlande, par exemple, ça n’aurait aucun sens).

Pour tous ces pays où le niveau de vie est faible, je vous conseille :

– soit d‘y aller sur vos économies après avoir travaillé quelques mois dans un pays qui paie bien…
– soit d‘y aller si vous gagnez votre vie via une activité sur internet (en tant que freelance ou en tant que salarié à distance d’une société occidentale).

Comment faire pour voyager dans les pays où on ne peut pas travailler

Dans certains pays, il ne vous sera pas possible de travailler en voyageant. Souvent, la raison principale sera l’absence d’accords entre la France et le pays en question. Parfois, c’est aussi parce que le pays n’accepte pas que des étrangers puissent travailler sur place. Enfin, dans certains cas, ce n’est pas une question légale mais plutôt d’ordre pratique : il n’y a pas toujours d’intérêt à devenir salarié dans un pays où le salaire moyen est de 50€ par mois.

Si jamais ces pays-là vous intéressent pour y passer quelques mois, quelles sont vos options ?

Il n’y en a pas des centaines :

– soit vous vous résignez à ne pas vous rendre dans les pays où vous ne pouvez pas travailler. Mais si c’est une destination qui vous tient vraiment à cœur, c’est un peu dommage.

– soit vous acceptez que vous ne pourrez pas y travailler, et vous vous contentez d’y voyager (ce qui sera déjà pas mal).

Dans ce cas, ce que je vous conseille de faire c’est de mettre un maximum d’argent de côté lorsque vous serez encore en train de travailler dans le pays « riche » où vous vous trouverez, afin de pouvoir vous offrir une période « off » et profiter à fond, comme un vacancier.

J’ai un ami qui fait ça depuis une dizaine d’années :

Il choisit un pays où il travaille pendant environ 9 ou 10 mois tout en découvrant le pays (grâce au PVT dont je parlais plus haut).

– Pendant tout ce temps, il met de côté de l’argent en prévision d’un gros voyage qu’il devra faire sans travailler.

– Et les 2-3 derniers mois, il s’envole pour une zone où il n’a pas le droit de mélanger voyage et travail pour y passer du temps en simple touriste (récemment il est parti quelques mois en Afrique de l’Est comme ça).

– Il recommence ailleurs !

La bonne nouvelle, c’est que les pays où vous ne pourrez pas travailler et voyager sont souvent des destinations hors du monde occidental, où le coût de la vie est faible, et donc où vous pouvez tenir longtemps même sans avoir de rentrée d’argent (et c’est d’autant plus vrai si vous utilisez une de ces méthodes pour voyager pas cher).

La bonne stratégie, si vous voulez pouvoir travailler et voyager sur du long-terme, c’est de faire comme ça : allez bosser quelques mois dans un pays où le coût de la vie est élevé (et donc où les salaires sont élevés, ce qui permet d’économiser rapidement des sommes intéressantes), et partez ensuite voyager dans les pays à bas coût, où le travail ne vous est pas autorisé, en vivant sur vos économies. Répétez l’opération autant de fois que vous le voudrez : ça marchera à chaque fois !

Ça parait simple quand je l’écris, et croyez-moi, ça l’est réellement, il faut juste avoir le cran de se lancer (et, accessoirement, être prêt à faire un petit boulot où il est facile de se faire embaucher) ! Si vous avez besoin d’un plan d’action détaillé, allez lire ça !

Notez que vous pouvez aussi, tout simplement, bosser sur internet afin de ne plus avoir à vous préoccuper des zones intéressantes ou non pour les travailleurs étrangers, et encore moins de la paperasse pour pouvoir être salarié dans le pays !

Travailler et voyager : dans quel ordre faire les choses pour se lancer

Une fois que vous avez décidé de changer de vie et de vous lancer dans l’aventure, il y a deux façons de commencer et d’organiser votre vie. Soit en choisissant d’abord les destinations, et en adaptant le travail que vous ferez à celles-ci. Soit en privilégiant le travail, et donc en adaptant vos destinations et vos types de voyage à celui-ci. C’est une question de priorité et d’opportunité. Je vous détaille ça ci-dessous.

> Donner la priorité au choix de la destination

Si vous voulez absolument travailler et voyager dans endroit très précis, alors voici la méthodologie à suivre pour aller y voyager tout en travaillant :

1. Choisir le pays où vous poserez votre baluchon
2. Obtenir les infos sur les possibilités de travailler sur place (besoin d’un visa ? coût éventuel ? opportunités pour les étrangers ?)
3. Faire les démarches administratives (parfois elles sont à faire en France via l’ambassade, parfois sur place, parfois les deux ; ça dépendra de la destination que vous choisirez).
4. Chercher un travail.
5. Acheter votre billet d’avion et filer. (parfois inversez les points 4 et 5, selon les cas)

Dans certains cas, vous devrez d’abord obtenir un travail pour ensuite avoir les documents nécessaires à l’obtention du visa de résident. Bref, chaque pays a ses spécificités. Vous pouvez vous renseigner sur auprès de l’ambassade du pays en question, ou bien sur le site du gouvernement français.

Si vous choisissez cette option, je vous conseille quand même de vous renseigner un minimum sur la réalité du travail sur place en tant qu’étranger.

Si le pays visé est européen ou occidentalisé, vous savez à peu près à quoi vous attendre (ça sera sûrement un petit boulot comme serveur, plongeur, quelque chose comme ça ; ou bien un job lié à la pratique de la langue française : enseignant de français, agent d’accueil dans le tourisme, ou employé d’une boîte française qui délocalise ses services). Mais si vous allez dans un pays hors monde occidental, ça peut être un peu plus compliqué de trouver un job intéressant (vous n’allez pas faire la plonge dans un resto en Inde, par exemple, visez un poste d’expat afin d’avoir un salaire permettant d’économiser et continuer de voyager par la suite).

Vérifiez la zone géographique et les options associées (salaire, condition de travail, droits sociaux ouverts – en bossant en Europe, par exemple, vous pouvez cotiser pour la retraite et le chômage, ça ne sera pas le cas partout si vous décidez de travailler et voyager hors UE).

Cette façon de faire fonctionne, mais cela sera parfois long et fastidieux selon les destinations que vous envisagez. Je vous recommande plutôt l’option suivante.

> Donner la priorité à l’aspect financier

L’autre vision du mode de vie « travail et voyage autour du monde« , c’est via l’angle financier.

Explorer la chose sous l’angle financier peut paraître un peu terre à terre, et loin de l’état d’esprit « backpacker » insouciant, mais pourtant si vous voulez vraiment pouvoir profiter de ce mode de vie, c’est indispensable de considérer la question sous cet angle à un moment. Sans argent, à de rares exceptions près, vous ne voyagerez ni loin ni longtemps.

En étant pragmatique, il y a des destinations super intéressantes pour travailler quand on est français et qu’on veut voyager autour du monde. Certains pays offrent des salaires assez élevés même pour des boulots considérés comme « en bas de l’échelle » (plongeur, serveur, hôtellerie, ménages, …). Cela permet de mettre rapidement une belle somme de côté pour ensuite voyager soit dans le pays où vous travaillez, soit de vous envoler à l’autre bout du monde pour explorer les pays où le travail ne vous est pas possible (quelle qu’en soit la raison).

D’un autre côté, il y a des pays où l’intérêt financier est nul (pour simplifier je dirais que ce sont toutes les destinations hors du monde occidental, voir même certains pays de l’UE où les salaires sont très bas si vous n’êtes pas « expat » auprès d’une boîte française). Travailler comme salarié dans ces pays n’est pas judicieux : vous allez vous crever à la tâche sans gagner suffisamment pour épargner et poursuivre votre aventure.

A vous de faire le bon arbitrage entre les différents paramètres à prendre en compte : les salaires possibles, les démarches administratives à effectuer (et donc la difficulté à aller dans le pays autrement qu’en touriste), l’épargne potentielle, et l’intérêt que vous voyez personnellement à vous installer quelques mois dans la destination.

Bref, voici comment vous y prendre si pour vous l’argent est le nerf de la guerre (et honnêtement, je pense que ça sera le cas) :

1. Faites la liste des pays qui proposent les meilleurs salaires pour les petits boulots (là où le SMIC est le plus élevé, en gros)
2. Dans cette liste, repérez les destinations ou les villes où vous vous verriez bien passer quelques temps, pour travailler et y voyager (vous devez trouver de l’intérêt à ces deux points, c’est important : n’allez jamais quelque part si vous n’y prenez aucun plaisir au niveau touristique, ça serait du temps de perdu et dans ce cas autant rester en France mettre de l’argent de côté avant de partir pour une destination plus à votre goût).
3. Pour chacune des destinations sélectionnées pour votre « shortlist », renseignez-vous précisément sur les démarches à effectuer pour y travailler.
4. Tranchez une bonne fois pour toutes (ne jetez pas le papier où vous aurez consigné les démarches, ça vous servira dans quelques mois/années, quand vous changerez de destination).
5. Achetez votre billet d’avion et lancez-vous !

Travailler et voyager : je réponds aux (autres) questions que vous vous posez

Vous me posez régulièrement des questions sur le sujet du travail en voyageant. Voici celles qui reviennent souvent :

> Faut-il parler des langues étrangères avant de se lancer ?

Je disais plus haut que tous les métiers permettent de travailler et voyager. C’est vrai, à condition de ne pas avoir la barrière linguistique.

Exemple : bosser comme infirmière en Lituanie, c’est possible administrativement car c’est un pays de l’Union Européenne, mais ça sera extrêmement difficile si vous ne parlez pas le lituanien, donc vous aurez peu de chance de vous faire embaucher. Vous pouvez élargir cet exemple à tous les métiers où l’aspect social est important (vous ne pourrez pas faire orthophoniste en Argentine sans parler parfaitement espagnol, etc).

Ceci dit, dans certains pays vous pourrez vous passer de la langue locale et travailler en anglais. C’est le cas d’un de mes amis qui enchaîne les petits boulots en Scandinavie, où il peut parler anglais sans problème avec ses collègues. Et entre deux boulots, il part explorer les pays à bas coût qui l’intéressent.

Ce qui est clair, c’est qu‘il est indispensable de parler au minimum l’anglais si vous envisagez d’être salarié sur place.

Si vous êtes en télétravail pour une boîte française, ou si vous bossez par vous-même en tant que freelance, vous n’avez besoin que du français.

Vous pouvez envisager la question sous un autre angle : en fonction de la langue (ou des langues) que vous parlez, décider du métier que vous allez exercer pour mélanger travail et voyage.

Si vous ne parlez que français, bosser comme salarié d’une boite française ou se lancer en indépendant pour des clients français est la meilleure option (mais apprenez l’anglais quand même, ne serait-ce que pour faire de belles rencontres lors de vos voyages).

Bref, pour répondre à la question : non, il n’est pas nécessaire de parler des langues étrangères pour vous lancer dans l’aventure. Mais plus vous en parlerez, plus vous aurez d’options et d’opportunités.

> Combien de temps peut-on travailler et voyager autour du monde ?

Autant de temps que vous en aurez envie ! Tout l’intérêt de ce mode de vie, c’est justement de ne pas avoir de date de retour, puisque vous financez votre voyage EN voyageant, et non pas « à crédit » (c’est-à-dire en tapant dans vos économies tous les jours, et voir à chaque dépense le retour à la maison qui se rapproche, avec un bon petit rendez-vous chez Pôle Emploi au passage…).

Que vous vouliez voyager et travailler pendant 2 ans, 5 ans, 10 ans ou toute votre vie, vous pouvez le faire.

> Quels sont les avantages de travailler et voyager en même temps par rapport à un tour du monde classique

Vous avez deux façons de partir pour un très long voyage :

>> Commencer à économiser à fond dès maintenant pour votre « tour du monde » ou votre « gros voyage ».

Une fois en route, vous allez profiter de ce voyage pendant 6 mois ou 1 an (parfois plus si vous avez une grosse capacité d’épargne), le temps de dépenser vos économies.

Et ensuite vous allez rentrer en France tout recommencer à zéro, avec la frustration de devoir arrêter de voyager alors même que vous auriez voulu poursuivre votre périple. C’est ce que tout le monde fait ou presque. Et, comme souvent, ce n’est pas en faisant comme tout le monde qu’on fait les meilleurs choix 🙂

>> Travailler en voyageant autour du monde, en sautant d’une place à une autre et d’un job à un autre.

Et ça, vous pouvez le faire non-stop toute votre vie si vous le souhaitez ! Chaque dépense quotidienne est compensée par votre salaire qui continue de tomber (oui : vous travaillez). Et vous pouvez profiter d’être à l’étranger. Alors certes, vous profiterez un peu moins que ceux qui grillent toutes leurs économies en 6 mois (forcément : vous serez 40 heures par semaine en train de bosser, alors que eux seront « en vacances » au sens littéral du terme).

Dans le premier cas, votre voyage a une date d’expiration : celle du jour où vous n’aurez plus un rond sur votre compte bancaire. Ça, c’est le voyage à « crédit » (vous utilisez vos économies pour visiter le monde, mais ces économies ne sont pas illimités).

Dans le second cas, vous financez votre voyage EN voyageant. Donc si vous avez envie de voyager pendant 10 ans, vous pourrez le faire car chaque jour de voyage est aussitôt « remboursé » par votre jour de travail.

J’ai détaillé tout ça dans l’article où j’explique comment s’offrir une vie de voyages, mais en gros pour résumer, c’est ça.

> Voyager tout en travaillant : qui peut vraiment le faire ?

Si aujourd’hui vous rêvez devant les photos de ces gens partis à l’autre bout du monde en ayant embrassés le mode de vie « travail-voyage », et que vous vous dites que vous ne pourrez pas le faire vous-même, je tiens à vous rassurer. Ce mode de vie n’est pas utopique. Pas besoin de gagner au loto, d’hériter d’un oncle inconnu ou de faire un métier hors du commun.

Le principal critère pour y parvenir, c’est le courage : il faut oser se lancer. Et ça, c’est à la portée de tout le monde. Je le sais, car je l’ai fait moi-même et je connais des dizaines de personnes qui le font aussi.

Et pour tout le monde, c’était la même chose : de l’extérieur ça leur paraissait impossible, ça leur faisait peur, ça leur semblait être uniquement pour les autres , … Et une fois le cap franchis, ils se disent « ah, bah c’était pas si compliqué finalement« . Et je prends les paris que ça sera votre cas aussi, une fois que vous vous serez lancé !

Donc si c’est votre rêve, lancez-vous ! Quel que soit votre âge, votre boulot actuel, votre expérience comme voyageur, c’est faisable ! Préparez sérieusement votre projet et foncez !

> D’autres questions sur le fait de travailler et voyager ?

J’ai essayé de répondre à toutes les questions que l’on me pose régulièrement sur ce sujet. Mais si vous en avez d’autres : posez-les moi via le formulaire de contact du blog, et je rajouterai ma réponse à cet article ! L’idée, ici, c’est vraiment de vous donner toutes les clés pour pouvoir vous lancer en toute confiance !

Bon voyage à tous et au plaisir de vous croiser sur la route !

Jérémy.