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Amsterdam, la capitale de la honte ?

Dès que je croise une longue chevelure blonde ou un bout d’oeil bleu, je craque. Et hier soir, quand cette grande blonde a fait irruption dans la guesthouse des Cameron Highlands où j’ai pris mes quartiers, en Malaisie, je n’ai pas pu m’empêcher d’engager la conversation.

Cette jeune femme, dont j’ai oublié le prénom, venait de Hollande. Evidemment, la discussion a dévié sur Amsterdam que j’ai visité l’année dernière. S’en est suivi un looong débat sur la ville, et j’ai été particulièrement étonné de voir qu’elle avait la même opinion que moi sur sa capitale. Le voici :

Amsterdam, la capitale de la honte :

Quand cette jolie blonde m’a demandé ce que j’avais pensé d’Amsterdam, je lui ai dit que je trouvais les maisons penchées super jolies (mais que j’avais peur qu’elle s’effondre sur mon passage, c’est pas rassurant leur machin !). Je ne m’attendais pas à produire autant d’effet : elle a sauté de joie en disant ‘ah ENFIN, tu es le premier qui ne me parle pas des coffee shops ou des putes !’. En creusant un peu, j’ai compris qu’elle – et beaucoup de ses compatriotes – ont HONTE de l’image de leur pays à l’étranger. Et pour cause :

Amsterdam ou la débauche occidentale dans toute sa splendeur :

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Je ne connais personne qui ai dit ‘Amsterdam ? Ah oui, les maisons qui penchent, les bicyclettes, les canaux, le musée Van Gogh, j’adore !« . Non, dès que je parle des must do/see d’Amsterdam à quelqu’un, sa réponse c’est : « ah ouai, le Sex Museum, génial !« .

Sans déconner, vous croyez que les hollandais sont fiers d’avoir leur capitale fameuse pour ‘le musée du sexe’ ? Imaginez si les étrangers connaissaient Paris pour le Musée Internationale de la Moustache, ou pour l’Usine Officielle de la Baguette.

Et encore, s’il n’y avait qu’un musée du sexe, ça irait. Le problème c’est qu’il y en a des dizaines. Alors tu te retrouves dans des discussions bizarres, du genre : « moi j’ai visité celui où y’a une nana sur un vélo sans selle dans l’entrée » ou ‘ah non moi c’est celui avec des faux mannequins en cuirs qui se déplacent quand tu avances’. C’est drôle 5 minutes quand t’es bourré, mais dès que tu réalises ce dont tu es en train de parler, c’est assez pathétique.

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Une fois que t’as fait le tour des moeurs légères, tu te mets à parler des drogues. « Ah ouai j’ai été au Bulldog Coffee Shop, les champi, j’te raconte pas, j’étais hiiiiiiigh« . Vous me direz, c’est pas pire que se vanter de sa dernière cuite à Paris ou ailleurs.

En fait, selon moi, le principale problème d’Amsterdam c’est l’accumulation. Le centre ville est littéralement infesté de filles à poils et de vendeurs de merde. Impossible d’y échapper. Comme si les autorités touristiques avaient décidé du positionnement marketing de leur ville : « au lieu de miser sur les plages et le ciel bleu, misons sur les champignons et les talons aiguilles« .

Je comprends que les hollandais aient honte de l’image de leur pays dans le reste du monde. Amsterdam, capitale internationale des putes et du hash, quelle tristesse.

Amsterdam : concentration des vices… et des vicieux :

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S’il n’y avait que ça, ça irait encore (quoi que). Le problème, c’est que les chats ne font pas des chiens. Quand il y a de la drogue en vente et des roumaines en vitrine, le touriste de base ressemble rarement à Geneviève de Fontenay.

Amsterdam, c’est infesté de racailles venues se défoncer légalement, de mâles en ruts venus mater les albanaises en vitrines, de groupes de copains-copines qui se lâchent car à Amsterdam tout est permis.

Quand on voit la classe et l’élégance de Copenhague, sa ‘grande soeur’ voisine, on se dit qu’Amsterdam a vraiment loupé un truc à un moment. En agissant comme un aimant à travers l’Europe sur une faune particulièrement légère, elle s’est elle-même collée l’autocollant de « ville du vice » à travers le monde. Alors forcément, ça fait fuir certains touristes qui auraient aimé découvrir une autre facette de la Hollande.

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Rajoutez à cela des arnaques en tous genres par les restaurateurs du centre ville (prix pas affichés, on te facture la moindre pâtisserie pour 10 fois son prix – j’ai encore ma crêpe nutella à 12€ en travers de la gorge), et évidemment des flux incessants de touristes qui rendent la ville irrespirable : j’ai détesté Amsterdam.

J’ai détesté l’atmosphère de la ville :

Si on décide d’aller à Amsterdam pour fumer, picoler et faire la fête comme il se doit, je comprends l’intérêt de la ville. Même si je trouve ça idiot : on peut très bien faire la fête ailleurs, pas besoin de traverser l’Europe pour ça. Mais comme je ne fume pas et que le sexe tarifé n’est pas dans mes plans pour les 80 prochaines années, je dois dire que j’ai trouvé l’intérêt de la ville limité.

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Je reste frustré sur les Pays-Bas : je rencontre des tas de hollandais géniaux en voyage, mais dès que je mets les pieds dans leur pays (j’avais visité Maastricht y’a quelques années), je fais un blocage sur l’ambiance et je n’arrive pas à apprécier.

Si vous n’avez jamais visité Amsterdam, alors réservez votre vol pas cher avec Easyjet et venez me dire ce que vous en avez pensé. Si vous connaissez déjà la capitale batave, laissez-moi votre avis dans les commentaires ci-dessous !

Jérémy