J’ai un ami qui a décidé de se mettre à la randonnée. Cet été, il a pour objectif de faire le GR qui fait le tour des volcans d’Auvergne, en solo et en autonomie, avec son sac à dos, une tente, et de la bouffe lyophilisée en guise de repas.
Comme il a très peu d’expérience sur le sujet (il a fait une très grosse rando – quasi de l’alpinisme – il y a 15 ans, et rien depuis), il m’a demandé conseil. Je vous les partage ci-dessous car je me suis dit que ça pourrait être utile à pas mal de monde.
Prêt pour mes meilleurs conseils pour se lancer dans la rando cette année ? Alors go !
1. Partir léger
Le premier et le plus important des conseils quand on se lance dans la rando, c’est de comprendre l’importance de partir léger. Ça ne vous paraîtra peut-être pas primordial si vous êtes inexpérimenté, mais je vous assure qu’au fil des jours à marcher avec 10 kilos sur le dos, vous allez regretter d’avoir emmené trois paires de chaussettes alors que deux auraient suffit.
Pour l’anecdote, j’ai un cousin qui fait souvent des gros treks et qui me disait qu’au lieu d’emmener une brosse à dent « entière », il en coupait le manche afin d’économiser quelques grammes supplémentaires. Ça peut paraître exagéré, mais en faisant ce genre d’économie de poids sur un maximum d’objets, ce sont plusieurs kilos et qui sont gagnés au final. Et sur le long terme, votre dos et vos jambes vous remercieront. Bref, que ce soit pour de la randonnée ou pour des séjours citadins à l’étranger, mon crédo est toujours le même : voyagez léger !
2. N’emmener que du matériel de qualité
J’ai eu une période dans ma vie où je choisissais systématiquement les produits les moins chers (pas seulement pour la randonnée d’ailleurs), en me disant « super j’économise X euros par rapport au même produit d’une grande marque« , sauf que mon truc à moi finissait par tomber en panne, ou se casser, ou ne plus fonctionner, et je devais en racheter un en catastrophe, parfois même pendant un trek ou un voyage (vous n’imaginez pas le nombre de paires de chaussures que j’ai rachetées en dernière minute…). Pas l’idéal, quand même.
Depuis quelques temps, j’ai radicalement changé mon fusil d’épaule en optant pour du matériel de qualité, que ce soit les chaussures, le sac, le matos de camping et de cuisine, ou même sur des sujets radicalement différents dans ma vie de tous les jours. Et j’en ressens les bienfaits à chaque utilisation, ne serait-ce que parce que c’est super agréable d’avoir du matos de camping de qualité, léger et fonctionnel.
Bref, peu importe que vous cherchiez du matériel de randonnée pour femme ou pour homme, dans tous les cas je vous conseille d’éviter de prendre des trucs cheap et bas de gamme. Vous aurez l’impression de faire une bonne affaire sur le moment, puis vous allez vite devoir dépenser deux fois plus pour racheter l’objet défaillant rapidement. Tournez-vous vers de la qualité dès le départ.
3. Marcher à la fraîche
Quand on décide de randonner en été, les températures peuvent vite être caniculaires. Pour éviter de marcher quand le soleil tape trop fort, c’est-à-dire à partir du début de l’après-midi, je vous conseille de partir vraiment très tôt le matin afin d’avaler un maximum de kilomètres tant qu’il fait encore bon.
Même si ça paraît vraiment tôt (surtout qu’en théorie on fait de la rando pendant nos vacances), n’hésitez pas à lever le camp des 6h et les premières lueurs du jour. Au-delà de la fraîcheur, cela présente aussi l’avantage de voir la nature s’éveiller autour de soi, d’augmenter ses chances d’apercevoir des animaux sauvages (j’ai vu pas mal de biches au petit matin comme ça), et de ressentir un sentiment de liberté incroyable.
Dernier avantage : ça permet d’arriver relativement tôt à son spot de camping suivant, et donc d’avoir le temps de s’installer tranquillement puis de profiter au mieux des lieux et des éventuelles rencontres que l’on peut y faire.
4. Prévoir des étapes courtes
Suite logique du point précédent, je vous conseille de prévoir des étapes courtes. Ce conseil est valable en particulier pour les débutants qui pourraient se dire « ok j’ai toute la journée pour marcher 20 bornes, je le fais tranquille« .
D’abord, entre marcher 20 kilomètres dans une journée lambda, et marcher 20 kilomètres avec le sac de rando sur le dos, je vous assure que c’est pas pareil.
Ensuite, il y aura la fatigue cumulée : quand bien même vous arriveriez à faire sans trop de difficulté les étapes prévues lors des premiers jours, il y a fort à parier que vous allez avoir plus de mal à enchaîner les grosses étapes pendant une semaine, dix jours, ou davantage. Qui veut voyager loin ménage sa monture, dit le proverbe, et ça s’applique parfaitement à la randonnée.
De plus, des étapes courtes permettent de partir tôt et d’arriver tôt, donc d‘éviter les grosses chaleurs et de profiter davantage de ce qu’il y a à faire à son point d’arrivée, comme je l’expliquais plus haut.
Et enfin, cela permet aussi d’anticiper en cas d’imprévu, de contretemps, de difficulté, de blessure, ou même de modification inopinée d’itinéraire (ça m’est déjà arrivé car une section du sentier que je suivais était fermée, et cela forçait les marcheurs à faire un détour de plusieurs kilomètres…), et éviter de se faire un coup de stress en mode « faut que je me dépêche pour arriver avant la nuit« . Ça, je l’ai vécu une fois, sur une étape de 20 kilomètres que je pensais pouvoir tenir easy, et je me suis retrouvé à quasi courir sur les 3 derniers kilomètres car il commençait à faire nuit et je ne me voyais absolument pas terminer mon parcours à la lampe frontale (pour le coup, je dormais dans un gîte et non pas dans une tente).
5. Tenir vos proches au courant de vos lieux de bivouac
Si vous randonnez seul c’est indispensable, et même si vous êtes à deux ou plus, je vous recommande de le faire. Ça vous rassurera ainsi que vos proches, et ça permettra de pouvoir vous venir en aide plus rapidement et plus facilement en cas de soucis.
Pour le faire, c’est simple, il vous suffit d’envoyer à vos proches votre géolocalisation via une appli comme Google Maps, en utilisant le partage de position ou en faisant une simple copie d’écran de vos coordonnées GPS.
6. Choisir un lieu de bivouac où vous êtes à l’aise
Les premières nuits, seul dans votre tente, vous allez vous faire des frayeurs et probablement vous n’allez même dormir que d’un œil. Pour vous aider à passer une nuit à peu près correcte, je vous conseille de choisir un spot de bivouac avec lequel vous êtes à l’aise.
Si vous sentez au fond de vous une petite voix qui vous dit « évite ce coin là« , n’hésitez pas à marcher quelques centaines de mètres de plus pour trouver un endroit plus tranquille, avec moins de passage, moins à la vue, ou juste plus agréable selon vos critères.
Si vous croisez des locaux, n’hésitez pas à leur demander conseils, la plupart des gens sont gentils et vous aideront avec grand plaisir (et certains vous inviteront même parfois à poser la tente dans leur jardin !).
Voilà pour mes meilleurs conseils pour débuter la randonnée. J’espère que ça vous aidera !
Bonne marche à tous 🙂
Jérémy