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Désert du Néguev, Israël : guide complet pour réussir votre séjour (et 15 choses à faire)

Vous partez bientôt en Israël et le désert du Néguev est sur votre liste des endroits à voir absolument dans ce pays ? Vous avez bien raison ! Je viens tout juste de rentrer de mon séjour sur place et je me suis régalé. Le désert du Néguev, principal désert d’Israël, est un vrai bonheur pour les amoureux de grands espace, de nature, et de randonnée.

Dans ce guide, je vous dévoile les meilleures choses à faire sur place, les randos à ne pas manquer, les coins méconnus qui valent le détour, et tous mes conseils pratiques pour la logistique (où dormir, comment se déplacer, …). Prêt pour le guide complet du désert du Néguev ? Alors c’est parti !

Infos pratiques en bref :

> Pensez à emmener ce guide pratique pour votre voyage en Israël, il vous sera d’une grande aide sur place !

> Pour les vols, visez l’aéroport d’Eilat, au sud du désert du Néguev. Des vols à moins de 80€ l’aller-retour sont souvent en vente sur ce site.

> Si je n’avais qu’un seul hébergement à conseiller pour explorer le désert du Néguev, ça serait celui-ci, à Mitzpe Ramon.

> Enfin, pour circuler dans le Néguev, louez une voiture : c’est vraiment le must. Ce site propose de très bons tarifs.

Au sommaire de cet article

Les principales villes du désert du Néguev

Même si vous ne venez pas dans le désert du Néguev pour voir du béton, je voulais tout de même vous parler des principales villes qui s’y trouvent. Vous en aurez besoin pour vous loger, pour faire vos courses ou remplir le réservoir si vous avez votre propre voiture de location (ce qui est préférable pour circuler à votre guise sans dépendre des bus ni du stop). Voici donc les 4 principales villes dans le désert du Néguev.

> Beer Sheva : la capitale du désert du Néguev

Beer Sheva est la porte d’entrée du désert du Néguev quand on arrive par le nord d’Israël, donc généralement de Tel-Aviv et Jérusalem. C’est aussi la « capitale » de la province sud d’Israël, dont le désert occupe la majeure partie du territoire. Techniquement parlant, le désert commence plusieurs kilomètre au nord de Beer Sheva, mais il n’y a rien d’intéressant dans cette zone : toute la partie qui vaut le coup dans le désert du Néguev est au sud de Beer Sheva.

Beer Sheva est une ville étudiante de la taille de Caen, environ. Sa construction assez récente fait qu’elle n’a pratiquement aucun intérêt touristique : aucune « vieille ville » ni rien de quoi que ce soit qui mérite le détour. Si vous vous y arrêtez, cela ne sera que pour prendre un bus vers le sud ou un train vers le nord (c’est la ville la plus au sud où vous trouverez des trains en Israël, à partir de Beer Sheva on ne peut prendre que des bus pour aller vers le désert). La gare ferroviaire et la gare routière sont distantes de 200 mètres, ce qui est assez pratique si vous arrivez en train de Tel-Aviv (liaisons plusieurs fois par jour – 2h30 de trajet environ) et que vous partez ensuite pour Mitzpe Ramon via un bus (nombreuses liaisons également).

Bref, je m’arrête là pour Beer Sheva : si vous n’avez pas de besoin impératif de vous y rendre, n’y passez pas : c’est inutile.

>> Où loger à Beer Sheva

Je le disais, à moins d’avoir une raison bien précise de le faire, il n’est pas nécessaire de loger à Beer Sheva : vous êtes trop loin des points d’intérêt touristique du désert du Néguev et la ville elle-même ne mérite pas le détour. Si toutefois vous deviez y résider, alors choisissez de dormir ici, pour un bon rapport qualité-prix proche des gares et à moins de 10 minutes de marche du centre.

> Mitzpe Ramon : point idéal pour randonner dans le désert du Néguev

Mitzpe Ramon est une toute petite ville (je dirais même une bourgade) au cœur du désert du Néguev, à égale distance du nord et du sud. A peine 5000 âmes y habitent. Elle n’a aucun intérêt en temps que telle (c’est récent et les constructions sont moches) mais c’est une étape obligatoire lors de votre séjour dans le désert.

Elle a été construite sur la corniche d’un cratère de 40 km de long (le « Makhtesh Ramon » – Makhtesh signifiant « cratère » en hébreu, et « Mitzpe » se traduit par « point de vue »). La vue depuis cette corniche (où se trouve notamment le « Visitor Center » de la ville et du désert du Néguev) est absolument époustouflante. De là partent de nombreux sentiers de randonnée, la plus courte étant d’environ 4 heures, et la plus longue -le Israël National Trail- vous emmènera jusqu’à la mer Rouge, au sud, ou jusqu’à la frontière libanaise, au nord (un trek long de 900 km au total).

Pour ma part, c’est à Mitzpe Ramon que j’ai logé pour explorer le désert du Néguev et je ne le regrette pas : les paysages autour sont fabuleux, il est facile de circuler en étoile depuis la ville même sans voiture (le stop marche incroyablement bien ici). Les gens sont tous très gentils, passionnés par la nature et ont plein de bons conseils à donner.

>> Où loger à Mitzpe Ramon

Aucune hésitation à avoir : logez près du point de vue sur le cratère, à proximité immédiate du Visitor Center. Réservez ici s’ils ont encore de la place, vous ne le regretterez pas !

> Sde Boker et Midreshet Ben Gurion : bourgades étudiantes au cœur du Néguev

Sde Boker est une toute petite bourgade qui n’a que peu d’intérêt en dehors du fait d’être au cœur du désert du Néguev, devenant ainsi une étape intéressante à proximité des sites d’intérêt touristique (Ein Avdat National Park, la cité antique d’Avdat, en particulier, et à un degrés moindre le cratère de Mitzpe Ramon, mais pour celui-ci autant loger à Mitzpe Ramon même).

Sde Boker a tout de même la particularité d’être à l’origine un vrai kibboutz, petit village où les gens vivaient réellement en communauté. On retrouve l’ossature dans la façon dont s’est développé le village, en spirale autour de sa rue principale. Aujourd’hui, il n’y a pratiquement plus de vrais kibboutz en Israël, la vie moderne individualiste ayant remplacé petit à petit ce mode de vie en communauté pourtant intéressant à mon sens.

A Sde Boker, vous pouvez visiter l’ancienne maison du président Ben Gourion, qui vivait assez chichement. La déco et le mobilier sont restés intacts depuis les années 50.

Le hameau de Midreshet Ben Gurion, qui se trouve à peine plus au sud, a tout aussi peu d’intérêt en tant que tel, mais il a un avantage : il donne directement sur l’un des points d’intérêt majeur du désert du Néguev : Ein Avdat National Park.

Étonnamment, c’est un bourg assez vivant, jeune et qui compte de nombreux étudiants parmi sa population : on y trouve l’université Ben Gourion, où s’étudie, entre autre, le désert (sa géologie, sa faune, sa flore, …). Logique, vu l’emplacement !

>> Où loger à Sde Boker et à Midreshet Ben Gurion

Il n’y a pas d’hébergement à Sde Boker même, on en trouve seulement dans le village voisin de Midreshet Ben Gurion. Vous pouvez résider dans ce B&B très sympa.

> Arad, au nord-est du désert du Néguev

Dernière ville notable dans le désert du Néguev : Arad. Elle est très excentrée par rapport aux sites touristiques majeurs du désert, mais elle a tout de même la bonne idée d’être située proche de lieux à voir en Israël : la mer morte, la forteresse de Masada, la réserve d’Ein Gedi, … : tous ces lieux sont techniquement hors du désert du Néguev, mais méritent une visite.

Comme pour les villes précédentes, Arad en elle-même n’a absolument pas le moindre charme. Elle est de construction récente, et sa taille relativement grande (25 000 habitants), permet d’y  trouver le nécessaire au cas où vous y séjourneriez : supermarchés, quelques restaurants, une gare routière, …

Pour ma part, j’ai passé 3 nuits à Arad pour aller faire des randos dans le désert de Judée, que j’ai trouvé moins fascinant et moins grandiose que le Néguev.

Voilà, rien d’autre à signaler concernant les villes du Néguev. Passons désormais aux lieux à voir sur place lors de votre visite.

Désert du Néguev : 5 lieux à ne pas rater lors de votre visite

Rentrons dans le vif du sujet, maintenant : voici les 5 lieux que je considère comme immanquable lors de votre visite du désert du Néguev.

> Le Red Canyon : un morceau de Colorado dans le désert du Néguev

Le Red Canyon est l’un des endroits les plus atypiques du désert du Néguev. Personnellement, c’est aussi le premier endroit que j’ai découvert dans cette région, car j’ai remonté le désert du sud vers le nord en partant d’Eilat. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un canyon où les roches sont colorées de rouge-ocre. La formation géologique de l’endroit fait qu’il prend des formes étonnantes, comme une énorme vague rouge figée.

Sur place, il y a plusieurs possibilités pour randonner dans des paysages dignes de l’Arizona ou du Colorado. La plus petite boucle vous emmène dans le cœur du canyon et vous ramène au point de départ (le parking) en un peu plus d’une heure. Toutefois, certains passages sont assez acrobatiques, et ne permettent qu’aux gens en relativement bonne condition physique de suivre l’intégralité de la rando : il faut par moment descendre des petites échelles fixées dans la roche, parfois entre deux parois assez étroites. Rien de compliqué pour l’immense majorité des gens, mais ceux d’entre vous qui ont quelques difficultés de mobilité pourront se retrouver coincés et obligés de faire demi-tour. Ce qui serait fort dommage.

Quoi qu’il en soit, le Red Canyon est un endroit dont je recommande chaudement la visite lorsque vous serez dans la moitié sud du désert du Néguev.

>> S’y rendre :

Le Red Canyon se trouve à l’extrême sud du désert du Néguev, juste avant d’arriver à la ville balnéaire d’Eilat. Pour y accéder si vous n’êtes pas véhiculé, c’est via le bus 392 qui circule entre Eilat et Beer Sheva, sur la route 12. Ou bien en stop : ça marche très bien dans le désert du Néguev (et les véhicules ne sont pas si rares, contrairement à ce que l’on pourrait croire).

>> Où loger à proximité

La ville la plus proche du Red Canyon, c’est Eilat. Pour accéder facilement au désert du Néguev, je vous conseille de loger hors de l’hyper-centre de la ville, plutôt vers le nord (à proximité des montagnes – par exemple ici), ou vers l’Egypte (où se trouvent les meilleures plages et les départs des principaux sentiers de randonnée – dans ce coin là, choisissez cet hôtel).

> Le Timna Park

Après le Red Canyon, vous pouvez continuer votre exploration du désert du Néguev en vous rendant dans le Timna Park, pour de la randonnée un peu plus longue ou simplement pour admirer un autre type de paysage. Car contrairement à ce que je croyais au départ, les paysages du désert du Néguev sont très variés : je pensais que tout se ressemblerait plus ou moins, en fait je n’ai que très rarement eu cette impression de déjà-vu en m’y promenant.

Bref, le Timna Park est un chouette endroit pour les amoureux de la nature et de randonnées. C’est un parc national dont l’entrée est payante (45 shekels – soit environ 11€). 25 sentiers différents (tout de même !) y serpentent et vous permettent de découvrir ses paysages décharnés. D’étranges formations géologiques sont faciles d’accès, même pour les randonneurs amateurs (dont je fais partie, je suis loin d’être un grand marcheur, je me considère même plutôt comme un simple promeneur). Parmi elles, ne manquez pas les Pilliers de Salomon, sorte d’énormes champignons ocre sortant de terre, me rappelant vaguement les Demoiselles Coiffées du lac de Serre-Ponçon, dans nos bonnes vieilles Alpes françaises.

Un endroit très chouette, où on passe volontiers la journée !

Pour info, il est possible aussi d’explorer le Timna Park en VTT : l’occasion de s’enfoncer plus loin dans le désert du Néguev que là où nos simples petits pas de marcheurs pourraient nous porter.

>> S’y rendre :

Le Timna Park est situé sur la route 90, celle qui relie notamment Eilat à la mer Morte, sur la partie est du désert du Néguev. L’idéal est de s’y rendre en voiture car les bus ne vont pas jusqu’à l’entrée du parc (il faut descendre à la « junction » Bik’at Timna et continuer à pied sur environ 3 kilomètres avant de pénétrer dans le parc lui-même). Si vous logez à Eilat, le parc propose un service de navette moyennant 88 shekels -22€- par personne (il vaut mieux louer une voiture, à ce prix, franchement). Toutes les infos sont sur leur site (vous pouvez aussi réserver vos billets en ligne).

>> Où loger à proximité

De même que pour le Red Canyon, le Timna Park est à proximité immédiate d’Eilat (et c’est là où je vous conseille de loger, pour tout un tas de raisons pratiques). Hors d’Eilat, l’offre en logement est très ténue, mais vous pouvez dormir ici si vous voulez être au plus près de l’entrée du parc.

> Ein Avdat National Park, une oasis au cœur du désert

A ne pas confondre avec Avdat National Park, la citée nabatéenne dont je parle plus bas, qui est à voir également lors de votre passage dans les parages (les deux lieux sont distants de 3 kilomètres seulement, ce qui rend la confusion encore plus fréquente).

Ein Avdat National Park est un petit parc national où vous trouverez des paysages assez uniques dans le désert du Néguev : un canyon étroit, aux pierres blanches immaculées, au fond duquel se trouve une oasis calme et apaisante. De nombreuses chutes d’eau (ou ce qu’il en reste) sont à voir également le long du chemin.

L’endroit est assez touristique, et il n’est pas rare d’y croiser des écoliers israéliens en sortie scolaire, auquel cas le côté apaisant de l’oasis peut être difficile à ressentir.

L’entrée est de 28 shekels (7€).

>> S’y rendre :

Il faut rentrer côté nord (donc par le hameau de Midreshet Ben Gurion).

Si vous venez en bus de Mitzpe Ramon, descendez à l’arrêt Ben Gurion College, en prenant les lignes 60 ou 64 direction nord (vers Beer Sheva). Traversez tout le parc du nord vers le sud, et à la sortie sud, faites-vous ramener en stop à Mitzpe Ramon. Autrement, continuez à pied/en stop jusqu’au Avdat National Park, qui se trouve tout près d’ici et dont je parle ci-dessous, faites-en la visite (c’est une boucle), et reprenez le bus à l’arrêt à l’entrée du parc pour revenir à Mitzpe Ramon. C’est une expédition un peu longue, certes, mais vous verrez deux chouettes endroits dans la même journée.

Si vous y allez en voiture, sachez que la randonnée ne peut s’effectuer que dans un seul et unique sens (de l’entrée nord vers la sortie sud). Si vous ne voulez pas devoir faire du stop ou prendre un bus pour revenir à votre véhicule (qui sera donc garé à Midreshet Ben Gurion), il est préférable de prévoir le coup en venant à deux voitures (oui, ça complique les choses…). Garez la première à la sortie sud, roulez jusqu’à l’entrée nord, faites la rando, et prenez votre véhicule garé à la sortie sud pour récupérer le second, garé à l’entrée nord (vous voyez ? Je ne suis pas sûr d’être clair…).

>> Où loger à proximité

Vous pouvez dormir directement dans le hameau de Midreshet Ben Gurion pour être sur place (dans ce B&B). Sinon, logez à Mitzpe Ramon et faites le trajet en bus/stop/voiture (maxi 25 minutes de route).

> Avdat National Park

Je l’ai mentionné un peu plus haut : il s’agit des vestiges d’une cité nabatéenne antique (pour rappel, les Nabatéens sont le peuple ayant fondé Petra, la merveille de Jordanie), où se sont succédées ensuite plusieurs civilisations. Pour ma part, je n’y suis pas rentré car je commençais à en avoir déjà vu un petit paquet depuis le début de mon voyage en Israël.

On y trouve évidemment des fortifications antiques en excellent état, des églises de l’époque byzantine, des caves où les romains enterraient leurs défunts, et d’autres curiosités archéologiques. Tout cela devient franchement impressionnant quand on fait un petit travail d’imagination : 2000 ans plus tôt (même un peu plus, 2400 pour Avdat), ces lieux étaient traversés par les marchands d’épices et d’autres produits d’orient, et la citée était fastueuse.

L’entrée coûte 28 shekels (7€ environ). Les horaires varient selon les saisons, consultez les sur cette page. Vous pouvez aussi y acheter vos tickets d’entrée à l’avance, ça vous évitera de faire la queue s’il y a du monde le jour de votre venue.

>> S’y rendre :

Avdat National Park est situé au beau milieu du désert du Néguev, à égale distance de Mitzpe Ramon et Midreshet Ben Gurion. De nombreux bus y passent, en partant de ces deux villes, et vous y emmènent en une vingtaine de minutes de trajet. Descendez à l’arrêt Ovdat/Antiquities, via le bus 392 (grande ligne qui va d’Eilat à Beer Sheva) ou via les lignes locales 55, 64, 65 et 69, qui passent également à Mitzpe Ramon.

>> Où loger à proximité

Le plus simple et le plus pratique est de dormir soit à Midreshet Ben Gurion () soit à Mitzpe Ramon (ici). Il n’y a rien de plus proche, de toute façon.

> Le cratère de Ramon : le joyau du désert du Néguev

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin : le cratère de Ramon, à Mitzpe Ramon. Long de 40 kilomètres, c’est un vrai régal pour les amoureux de la nature, de grands espaces, de randonnées. C’est mon endroit préféré dans le désert du Néguev.

Les sentiers pour explorer le désert y sont nombreux, bien balisés, et l’accès est gratuit (suffisamment rare en Israël pour être signalé). Il est possible de marcher aussi bien en hauteur, le long de la corniche (donc avec une vue de dingue) que de descendre dans le coeur du cratère, et admirer tout ça d’en bas, dans le silence étonnant et unique que seul le désert peut offrir.

Pour ceux d’entre vous qui n’ont pas envie (ou pas la possibilité) de marcher longtemps, vous pouvez vous contenter de vous poser sur la corniche qui domine le cratère, à côté du Visitor Center de Mitzpe Ramon, et admirer la vue incroyable, certainement la plus belle que vous pourrez avoir dans l’ensemble du désert du Néguev.

Les couleurs du désert au coucher et au lever de soleil sont magiques. D’ailleurs, si vous dormez sur place (ce que je vous conseille), faites l’effort de vous lever aux aurores : les bouquetins sauvages viennent se promener sur la corniche, leurs silhouettes se découpant face au soleil rougeoyant de ses premiers rayons. J’en ai des souvenirs gravés sur ma rétine jusqu’à la fin de mes jours !

Je vous donne plus de détails sur les randonnées possibles dans le cratère dans un article à venir très bientôt RAJOUTER LIEN QUAND PUBLICATION EN LIGNE.

Bref, le cratère de Mitzpe Ramon, c’est l’immanquable absolu de votre visite du désert du Néguev, sans discussion possible !

>> S’y rendre :

La corniche du cratère que je mentionne là, et qui offre le meilleur point de vue sur le désert du Néguev, se trouve dans la bourgade de Mitzpe Ramon (j’en parle un tout petit peu plus bas), au niveau du Visitor Center. Pour y accéder en transport, les bus qui font Beer-Sheva – Eilat y passent et s’y arrêtent (il n’y a pas de gare routière à proprement parler, c’est au niveau du centre commercial, en « bas » de la ville, qu’ils déposent les passagers). Les lignes 392 (Eilat – Beer Sheva), 55, 60, 64, 65 et 69 y passent fréquemment. Regardez sur le site de Egged , la compagnie qui gère les transports routiers en Israël, les horaires de passage et les tarifs.

Si vous logez à Mitzpe Ramon, pas besoin de prendre les transports : en quelques minutes de marche vous serez face à l’immense cratère.

>> Où loger à proximité

Deux options : le classique, et l’original.

Si vous aimez le classique, cet hébergement offre des vues superbes sur le cratère et le désert du Néguev.

Si vous voulez vous offrir une expérience originale, dormez dans une tente de bédouin au cœur du désert : c’est possible ici (bon, c’est pas le pur cœur de désert non plus, c’est à quelques centaines de mètres de la dernière maison de Mitzpe Ramon, mais c’est suffisamment isolé pour que l’expérience soit sympa).

Que faire d’autre dans le désert du Néguev : 7 suggestions

Si vous avez plus de temps à passer dans le désert du Néguev ou si vous avez envie d’autre chose que ce que j’ai cité plus haut dans la partie sur les immanquables, voici quelques activités supplémentaires pour découvrir le désert.

> D’autres randonnées à pied dans le désert

Je vous ai déjà mentionné plusieurs randos à faire dans le désert du Néguev dans la première partie de cet article. Si vous en avez encore sous la semelle, il y a d’autres pistes à suivre : la région des Highlands (HaNegev Highland), au sud et à l’ouest du cratère de Mitzpe Ramon, offre des paysages de toute beauté (en revanche ses randos y sont réputées difficiles).

A l’est d’Israël, au sud de la mer Morte, vous pourrez marcher dans le Wadi Tamar (les « wadi » étant des étroites vallées, où coulent des petites rivières souvent à sec…), près de la jonction Ha’Arava. Il y a plusieurs options de randos par ici, dont le passage de l’Israel National Trail – le fameux trek qui relie la mer Rouge à la frontière libanaise sur plus de 900km).

Vous pouvez aussi vous lancer le défi de rallier Mitzpe Ramon à Sde Boker à travers le désert (ce trek se fait généralement en 6 jours), en dormant dans des refuges de bédouins tout au long du chemin. Le trek est parfaitement balisé. Ceci dit, si vous projetez de randonner sérieusement dans le désert en autonomie, partez absolument avec ce guide contenant les cartes ultra-détaillées des sentiers. Tous les gens que j’ai croisés qui partaient pour de la rando sérieuse dans le Negev l’avaient avec eux. C’est réellement un indispensable.

> Randonner dans le Néguev à dos de dromadaire

En sillonnant le désert du Néguev, vous ne manquerez pas de remarquer de nombreux dromadaires sur le bord des routes. Le premier que j’ai vu, d’ailleurs, c’était en Cisjordanie : il était attaché à un barre horizontale devant un « centre commercial » (minuscule et délabré), un peu de la même façon que les cow-boys du far-west attachaient leurs chevaux devant les saloons. Ça fait une drôle d’impression : quand vous voyez ça pour la première fois, vous avez vraiment la sensation de rentrer dans un autre monde. Et après, c’est comme tout : on s’habitue !

Bref, tout ça pour vous dire qu’il est possible de faire des promenades à dos de dromadaire dans le désert du Néguev. L’endroit le plus connu pour ça, c’est le Camel Ranch à Eilat, à l’extrême sud du Néguev. J’en parle en détail dans mon article sur Eilat. Sinon, dans la partie nord du désert, entre Beer Sheva et la mer Morte, vous trouverez le Negev Camel Ranch (leur site existe en version française), qui propose différents types de sorties (de l’initiation très courte pour les enfants, aux randonnées à la demi-journée pour les adultes). Certains tours vous emmènent sur les anciennes routes des marchands nabatéens de l’antiquité, qui transportaient leurs biens précieux à dos de dromadaires, partant de la péninsule arabique jusqu’aux riches cités méditerranéennes pour y faire du commerce.

Bref, une idée de sortie intéressante et originale à faire dans le désert du Néguev !

> Faire une excursion en jeep dans le désert du Néguev

L’activité la plus populaire dans le désert du Néguev après la randonnée pédestre, c’est les excursions en jeep. Je ne suis pas trop fan de sortir en véhicule motorisé dans un endroit aussi calme que le désert (ce silence est impressionnant). A chaque fois que j’entendais une jeep au loin, alors que je faisais ma rando tranquillement à pied, j’étais déçu et agacé de voir que l’activité humaine me rattrapait quand j’avais enfin la sensation d’être seul au monde, d’être tranquille. Ceci étant dit, il ne s’agit là que de mes goûts personnels.

L’avantage énorme de sortir en jeep dans le désert par rapport au fait d’y aller à pied, c’est qu’on peut s’engouffrer beaucoup plus loin dans des zones quasi-inaccessibles sans voiture (ou alors accessible seulement après plusieurs jours de treks, ce que je ne fais pas).

N’essayez pas de louer votre propre jeep et d’y aller par vous-même, vous allez vous paumer, c’est quasi sûr. Faites appel à une agence avec un guide-chauffeur, ce n’est pas ce qui manque. Regardez ici par exemple pour des excursions dans le cratère ou dans les vallées alentours, au départ de Mitzpe Ramon (c’est de cette bourgade que partent la plupart des expéditions en jeep).

> Voir les cités antiques des Nabatéens, premiers habitants du désert du Néguev

J’ai déjà parlé un peu plus haut dans ce guide des cités antiques des nabatéens : Petra, en Jordanie, est évidemment la plus connue, mais il y en a de nombreuses autres à visiter en Israël, et en particulier dans le désert du Néguev. La forteresse de Masada est la plus touristique en Israël (j’en parle en détail dans la partie suivante), celle d’Avdat (au cœur du désert du Néguev) est très impressionnante également, mais il y en a d’autres, beaucoup plus petites, que vous découvrirez au fur et à mesure de vos explorations. Par exemple je suis tombé par hasard sur les ruines d’un « comptoir » nabatéen lors d’une de mes randonnées dans le cratère de Mitzpe Ramon, dans les environs du refuge de Be’erot.

Bref, les cités antiques des Nabatéens sont réellement inscrites dans l’histoire du désert du Néguev, et font partie intégrante des paysages que vous y trouverez. Essayez d’en voir au moins une, ça vaut le coup ! N’hésitez pas à poser la question à vos hôtes, les gens du désert sont adorables et toujours prêts à renseigner les touristes.

> Aller à la rencontre des bédouins nomades

S’il y a bien une activité aléatoire que je vous propose dans ce guide, c’est celle-ci. Le désert du Néguev est, à l’origine, habité par des tribus nomades de bédouins. Vous pourrez en rencontrer au cours de vos randonnées, mais ça sera vraiment sur un coup de chance.

Pour ma part, je suis tombé sur des bergers guidant leur troupeau au fin fond du désert de Judée, mais la barrière de la langue m’empêchait tout échange autre que le langage des signes. Au moins, ce genre de rencontre fortuite est authentique à 100%. Sinon, il est possible d’aller voir des camps de bédouins faits pour les touristes : le peu de volume fait que ça reste très intéressant. Essayez par exemple ce site près d’Arad, où vous pourrez manger avec eux et en apprendre davantage sur leur mode de vie.

> Visiter les viticultures du désert du Néguev

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il y a plusieurs fermes viticoles qui produisent du vin local au cœur du désert du Néguev. Ne me demandez pas comment les vignes arrivent à pousser sous un tel climat, je n’en sais rien.

Si le sujet vous intéresse, si vous êtes amateur de vin et que vous voulez goûter ce qui se fait en Israël, alors allez visiter l’une des fermes qui se trouvent entre Beer Sheva et Mitzpe Ramon. Allez par exemple rendre visite à la Boker Farm (attention, il est nécessaire de réserver à l’avance sur leur site – version française dispo). Il est aussi possible de dormir sur place, au cas où vous manqueriez d’inspiration pour l’hébergement.

> Admirer les rares fleurs du désert du Néguev

Contrairement à ce que je pensais au départ, le désert n’est pas qu’une simple terre aride où rien ne pousse. Il y a de la végétation. Elle est plutôt rare, et évidemment clairsemée, mais elle existe. Et au printemps, elle colore le désert de ses pétales bleus, rouges, jaunes et orange. Ce que j’ai trouvé vraiment étonnant, lors de mon séjour dans le Néguev, c’est de voir à quel point les israéliens attendent avec impatience cette période de l’année. Dès que les premières fleurs montrent le bout d’un pétale, ils filent à la recherche des plus jolies fleurs pour les prendre en photo et s’extasier.

A nos yeux de français, habitués à une végétation luxuriante dès qu’on met les pieds dans la nature, ça paraît presque idiot, mais il faut se mettre à leur place, et imaginer qu’ils ne voient un peu de verdure qu’une fois dans l’année, sur une période très courte de 2-3 semaines au printemps.

Si ça vous intéresse donc de découvrir la végétation du désert du Néguev, je vous conseille d’aller jeter un œil au parc florale de Yeruham. Pour la petite histoire, quand j’ai fait du stop entre Mitzpe Ramon et Arad, j’ai été emmené par un jeune couple qui profitait de leur trajet pour s’arrêter et admirer des fleurs rares dans ce parc. Ils m’ont proposé de faire la visite avec eux, et je vous avoue que je me suis autant amusé à les voir s’extasier devant leurs fleurs qu’à admirer la végétation moi-même.

Bref, c’est loin d’être un immanquable du désert du Néguev, mais si vous avez l’occasion d’en apprendre un peu plus sur sa végétation, surtout si vous y êtes à la bonne période, c’est toujours intéressant (à mon sens, en tout cas).

Que voir et que faire à proximité immédiate du désert du Néguev

Voici quelques endroits à voir absolument dans les environs immédiats du désert du Néguev : faites le détour, ça vaut le coup !

> Visiter la forteresse de Masada

Techniquement, Masada ne se trouve pas dans le désert du Néguev, mais dans celui de Judée, que j’ai eu l’occasion d’explorer lorsque je logeais à Arad, quelques kilomètres plus loin, et point de départ intéressant pour de la rando dans ce coin là.

Concernant la forteresse de Masada, j’en parle systématiquement à tous ceux qui veulent visiter Israël : c’est un quasi-immanquable d’un voyage dans ce pays. Il s’agit d’une ville antique bâtie du temps du Roi Hérode et aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Construite sur un promontoire, elle domine la mer Morte et offre des vues inégalables sur les montagnes de Jordanie au loin. Il y a beaucoup de monde (les cars de touristes s’agglutinent sur son parking principal, ce qui peut refroidir ceux qui détestent la foule – j’en fais partie), mais le lieu mérite le détour.

Il y a plusieurs façons d’accéder à Masada. Si vous avez le courage je vous conseille de grimper les escaliers par la façade donnant sur la mer morte. Mais si vous n’avez pas envie de vous fatiguer avant la visite, vous pouvez aussi grimper via le télécabine (c’est plus cher, en revanche). Vous pouvez aussi arriver depuis le cœur du désert, de l’autre côté, via la petite route qui part d’Arad et qui donne sur l’entrée ouest, moins fréquentée.

Les tarifs (qui varient selon les options que vous choisissez) sont sur le site du parc, en bas à droite de la page.

> Se baigner dans la mer Morte

La mer Morte est un endroit unique au monde. D’abord c’est le point le plus bas de la planète (420 mètres sous le niveau de la mer), donc à défaut de pouvoir atteindre un jour le sommet de l’Everest, vous pourrez toujours vous vanter d’avoir vu son opposé. Mais surtout, une baignade dans son eau salée est une expérience hors du commun : la concentration en sel y est si importante que le corps humain ne peut s’y enfoncer. En clair : on flotte, qu’on le veuille ou non ! Et je peux vous assurer que ça procure des sensations vraiment étranges.

Autre raison d’y aller maintenant : les alentours de la mer Morte sont attaqués par des sinkholes (sorte de gouffres béants qui apparaissent de façon aléatoire et emportent tout sur leur passage), et les spots de baignades ferment les uns après les autres, en raison du danger persistant. Rajoutez à cela le fait que le niveau de la mer Morte diminue d’un mètre par an (c’est choquant quand on passe dans ses stations balnéaires : tous les hôtels, chemins de promenade, et autres infrastructures touristiques pourtant récentes, sont désormais relégués à plusieurs dizaines de mètres de la mer, et l’écart ne fait que croître), et vous avez là un petit joyau qui ne devrait pas tarder à disparaître complètement sous nos yeux. Bref, allez-y tant que vous le pouvez.

Depuis le désert du Néguev, la mer Morte est facile d’accès en transport en commun : visez la station de Ein Bokek, dans la partie sud de la mer Morte. Les baignades y sont autorisées et gratuites sur la plage publique. Et les montagnes, juste derrière, sont vraiment superbes également (je ne suis pas sûr qu’il s’agisse techniquement du désert du Néguev, mais c’est un désert tout de même, et de chouettes randos y sont possibles).

J’ai écrit un guide détaillé sur la mer Morte, les meilleurs spots de baignade, où loger, et les activités à faire sur place (en plus de la baignade). C’est à découvrir là.

> Profiter de la station balnéaire d’Eilat

Eilat est la ville israélienne au sud du désert du Néguev. Elle est sur la côte sud du pays, sur la mer Rouge. C’est une station balnéaire sans charme, très bling-bling. Le cadre, avec l’Égypte, la Jordanie et l’Arabie Saoudite visibles de ses plages, et d’une manière plus générale ses alentours montagneux et désertiques, sont en revanche magnifiques et raviront ceux d’entre vous qui aiment la nature.

J’ai écrit un guide complet sur Eilat, il se trouve ici. Allez le consulter pour découvrir en détails tout ce qu’il y a à faire et à voir sur place (si vous aimez la mer et la montagne, y’a de quoi faire !).

Dans les environs d’Eilat, vous trouverez des tas de sentiers de randonnées qui partent dans les montagnes, porte d’entrée sud du désert du Néguev. La portion finale du Israel National Trails (qui traverse le pays à la verticale, du Liban à la Mer Rouge) vaut le détour, notamment. La randonnée du Mont Tzfachot offre des points de vue superbe sur la mer et les reliefs désertiques des montagnes de Jordanie.

J’en reparle plus bas dans ce guide dans la partie consacrée aux transports pour venir dans le désert du Néguev, mais sachez déjà qu’Eilat est une des portes d’entrée quand on arrive de France, via son aéroport low-cost (celui d’Ovda actuellement, plus au nord dans le désert, mais Eilat aura bientôt le sien – c’est peut-être déjà le cas quand vous lirez ces lignes car l’ouverture est vraiment imminente, je mettrai à jour dès que j’aurais l’information confirmée). Le fait d’atterrir et redécoller d’Eilat en fait un passage obligé, même si ce n’est que pour une journée. N’hésitez donc pas à vous offrir une baignade dans la mer Rouge (privilégiez les plages vers Coral Beach, un peu plus tranquilles) ou une rando dans ses montagnes.

Il est aussi possible, depuis Eilat, de partir en expédition dans le désert du Néguev à dos de dromadaire. Renseignez-vous au Camel Ranch (ou sur leur site officiel).

Où loger pour explorer le désert du Néguev facilement

Le désert du Néguev est étendu, mais les points d’intérêt sont relativement concentrés entre Mitzpe Ramon et Eilat. De plus, les routes sont en bon état, ce qui fait qu’il est facile de circuler une fois sur place. Les transports en commun sont performants et le stop marche très bien, donc pas de panique si vous n’arrivez pas à vous loger à proximité immédiate des endroits qui vous intéressent, vous pourrez quand même y accéder sans trop de difficulté.

Bref, voici mes conseils pour vous loger dans le désert du Néguev.

> Si vous n’avez pas de véhicule

Si vous n’avez pas de véhicule, je vous recommande de loger à Mitzpe Ramon, à proximité du Visitor Center. Je vous conseille de dormir dans cet hôtel.

Le fait d’être à Mitzpe Ramon permet de pouvoir attraper facilement les bus qui vont vers le nord (Ein Avdat National Park, la cité antique d’Avdat) comme ceux qui vont vers le sud (Red Canyon, Timna Park, …). Le cratère de Ramon se trouve littéralement sous vos pieds, ce qui rend hyper aisé l’accès à de nombreuses randonnées au coeur du désert du Néguev. Si vous avez le courage de faire du stop, Mitzpe Ramon est également un super « hub » car pratiquement toutes les voitures qui circulent dans le désert du Néguev passent par là, que ce soit pour aller vers le nord, le sud ou l’est (il n’y a rien à l’ouest : la frontière égyptienne est proche et n’est pas franchissable par la voie terrestre depuis Israël).

> Si vous êtes véhiculé

Si vous avez une voiture de location (c’est quand même préférable), alors vous pouvez sans problème dormir dans plusieurs endroits différents et faire un vrai circuit dans le désert du Néguev.

Selon le temps que vous avez à passer sur place et le sens de votre itinéraire, vous pouvez par exemple commencer par faire 2 ou 3 nuits à Eilat (dans cet hôtel afin de pouvoir sortir de la ville facilement en direction du désert du Néguev). Profitez d’être là pour visiter le Red Canyon de fond en comble (il y a plusieurs possibilités de randos également) ainsi que les montagnes derrière Eilat (superbes, bien que géographiquement hors du désert du Néguev stricto-sensu) et le Timna Park. Remontez ensuite jusqu’à Mitzpe Ramon (logez là, à deux pas du cratère) et explorez le coeur du Néguev sur 2-3 jours supplémentaires. Et terminez votre séjour en allant, par exemple, logez à Arad ou Ein Bokek (ici) pour explorer le désert de Judée, Massada et la mer Morte avant de revenir prendre votre avion vers la France.

Si vous n’avez pas envie de changer trop souvent de logement pendant votre séjour, et que vous voulez tout de même pouvoir sortir un peu, faire quelques restaurants, alors logez à Mitzpe Ramon : j’ai adoré l’ambiance de cette toute petite ville perdue au milieu du désert du Néguev. C’est comme une petite communauté d’amoureux de la nature qui vit là. Le quartier de la Route des Epices en particulier est très sympa, avec ses petits bars chaleureux et son ambiance hippie bonenfant. Pas toujours mon délire, mais dans ce contexte c’était très chouette.

En deux mots : Mitzpe Ramon est la meilleure option pour vous loger dans le désert du Néguev. Résidez ici si vous avez le budget, sinon logez chez l’habitant à Midreshet Ben Gurion (dans ce B&b).

> Dormir dans le désert du Néguev : ce qu’il faut savoir

Si l’envie d’aller dormir réellement dans le désert vous tente, vous pouvez réserver ici et dormir dans une tente de bédouin, au milieu du Néguev et dans des conditions originales. Le campement se trouve à proximité de Mitzpe Ramon (accessible à pied depuis le bourg), mais suffisamment loin de la ville pour avoir vraiment la sensation de dormir coupé du monde, au milieu du désert. Je n’ai pas tenté l’expérience donc je ne peux pas vous en parler plus en détails, je vous transmets juste l’info sur l’existence de ce lodge au cas où vous seriez intéressé par une nuit dans le désert.

Enfin, sachez qu’il est possible de partir pour une vraie aventure avec des nuits à la belle étoile dans le désert, mais n’y allez pas seul ou votre expédition risquerait de mal tourner (pas mal d’animaux se promènent de nuit, par là, et ils sont pas tous très sympas). Il y a à Mitzpe Ramon plusieurs organismes qui permettent de partir dormir dans le Néguev en toute sécurité, avec un guide qui connait les lieux comme sa poche. Renseignez-vous auprès du Visitor Center lorsque vous serez sur place.

Infos pratiques sur le désert du Néguev

Voici ci-dessous toutes les infos pratiques pour vous aider à organiser votre séjour dans le désert du Néguev.

> Désert du Néguev : s’y rendre et y circuler

J’ai déjà abordé le sujet à différents points de l’article, donc je vais tâcher de faire bref.

>> Se rendre dans le désert du Néguev depuis la France

L’aéroport d’Eilat-Ovda se trouve directement dans le désert du Néguev et il y a des liaisons régulières avec la France (au départ de Beauvais). Regardez les tarifs ici, c’est franchement abordable. Une fois atterri, il ne vous restera plus qu’à rejoindre ensuite la destination qui vous intéresse pour commencer votre exploration (les bus passent à proximité de l’aéroport sur la route principale, il faut marcher 200 mètres, sinon louez une voiture ou tentez le stop).

Si vous arrivez de l’aéroport Ben Gourion, de Tel-Aviv, il vous faudra d’abord rejoindre Beer Sheva (en train ou en bus, cf plus bas) avant de vous enfoncer réellement dans le désert du Néguev.

>> Circuler dans le désert du Néguev : les transports en commun

Il n’y a pas de train dans le désert à partir de Beer Sheva. Au sud de cette ville, nada. En revanche, les bus sont nombreux, fréquents, hyper bien foutus, et desservent le moindre petit village. Il est facile de prendre des correspondances « à l’arrache », en descendant aux arrêts des « junctions », au beau milieu du désert, où se croisent les grandes lignes, aux intersections des différentes routes principales (prévoyez de l’eau car parfois il faudra attendre longtemps en plein soleil).

Pour tout ce qui concerne les déplacements en trains en Israël, c’est sur ce site. Pour les bus, ça se passe par ici. Pour vous aider à faire vos itinéraires, je vous conseille de télécharger l’appli Moovit : elle fonctionne très bien en Israël (plusieurs habitants me l’ont recommandé). Ceci dit, le GPS de Google Maps remplit parfaitement son office également.

Si vous arrivez de Tel-Aviv, prenez un train jusqu’à Beer Sheva puis un bus pour le coin qui vous intéresse ensuite.
Si vous arrivez de Jérusalem, il n’y a que le bus pour vous permettre d’atteindre le désert du Néguev.
Si vous arrivez d’Eilat, idem : que des bus.

Note importante : aucun transport en commun ne fonctionne pendant Shabbat (entre le vendredi 16h et la reprise du trafic le dimanche matin). Assurez-vous de ne pas rester coincé au milieu du désert en anticipant vos déplacements !

>> En location de voiture

La location de voiture est le meilleur moyen pour explorer le désert du Néguev sans vous prendre la tête avec les horaires de bus et les contraintes comme le shabbat.

Si vous louez une voiture en Israël, je vous conseille d’y aller carrément avec un gros 4×4. Les routes principales sont parfaitement goudronnées et en très bon état, mais alors le réseau secondaire c’est une cata : c’est uniquement de la caillasse, avec des nids de poule partout et un nuage de poussière qui s’envole à votre passage. N’allez pas prendre le risque d’éclater votre bas-de-caisse et perdre votre caution en prenant une petite voiture. Mettez un peu plus cher et louez directement un véhicule adapté, cela vous évitera du stress ! Regardez les tarifs à la journée sur ce site.

Concernant la circulation dans le désert du Néguev, c’est vraiment simple, il n’y a pas beaucoup de voiture et les dangers sont juste l’éventuelle présence de dromadaires sur le bord des routes. A part ça, vraiment facile de conduire dans le désert (et même dans ses toutes petites villes où il est aisé de se garer gratuitement).

>> Faire du stop

Dernière option pour circuler : le stop. Ça peut vous paraître surprenant, mais ça marche très bien. Je l’ai fait à de nombreuses reprises dans le désert du Néguev est en Judée, je n’ai que très rarement attendu plus de 10 minutes avant de me faire embarquer pour la destination qui m’intéressait. Les gens du désert sont solidaires : quand ils voient des voyageurs lever le pouce sur une route désertique, avec le soleil qui tape et la relative rareté des véhicules, ils s’arrêtent (et n’hésitent pas à faire des détours pour mener les gens à bon port).

Cela changera probablement quand le tourisme de masse ravagera le désert du Néguev, mais pour le moment les gens y sont encore généreux et ouverts aux rencontres. Pour moi ça a été l’occasion d’en apprendre davantage sur la vie en Israël et de partager des moments très chouettes avec des locaux venus de tous les horizons (du hippie conduisant en tongs et parlant 3 mots d’anglais, à l’étudiant ingénieur brassant sa propre bière et amateurs de fleurs !) Pourvu que ça dure.

> La météo dans le désert du Néguev

Contrairement à ce que l’on pourrait penser (en tout cas, contrairement à ce que je pensais au départ), la météo dans le désert est loin d’être idéale toute l’année. C’est lors de mon séjour dans le désert de Judée que j’ai eu le plus froid de tout mon voyage en Israël, et on ne peut pas dire que j’ai eu très chaud dans le Néguev non plus, en particulier à la nuit tombée. Le vent y était glacial, même en plein mois de mars, qui est réputé pour être la meilleure période pour visiter le désert.

En été, le Néguev peut être très, très chaud, avec des températures dépassant les 40 degrés au soleil. Évitez de faire de la rando en pleine journée car vous allez vous dessécher : privilégiez les départs tôt le matin ou en fin d’après-midi, quand le soleil tape moins fort.

L’hiver, l’inconvénient c’est qu’il peut pleuvoir davantage, provoquant parfois des coulées de boue dans les zones montagneuses (la terre est tellement aride qu’elle n’absorbe pas l’eau, qui ruisselle dessus et se transforme en coulée, emportant sur son passage pierres et roches passant par là). Des noyades ont lieu tous les ans malheureusement. Soyez vigilant avec la météo. Demandez conseil aux locaux si vous voyez que le temps risque de tourner à la pluie.

Bref, résumons tout ça :
l’été, il fait très (trop ?) chaud
l’hiver, c’est pas mal mais les journées pluvieuses peuvent être plus fréquentes, avec quelques désagréments en conséquence.
le printemps et l’automne présentent les meilleurs compromis : ce sont les périodes idéales.

Pour ma part, j’ai exploré le désert du Néguev en mars, et c’était vraiment le bon plan : des températures autour des 20 degrés au maximum dans la journée, du soleil quasiment tout le temps (ça tapait bien sur mon crâne chauve dans l’heure de midi quand même), et de la fraîcheur la nuit (on mettait le chauffage dans la chambre). Très bon compromis !

> La sécurité dans le désert

Concernant le désert du Néguev, le danger vient principalement de la nature : la chaleur (risque d’insolation), la soif (emmenez vraiment beaucoup d’eau, au moins 1 bouteille pleine par personne pour 2 heures de marche), le risque de se perdre si on n’est pas attentif/guidé (selon les randos/treks choisis), éventuellement le froid et les animaux (nocturnes en particulier), et les coulées de boue (cf plus haut).

On m’a conseillé d’être vigilant à Beer Sheva en raison de la présence de bédouins moins accueillants qu’ailleurs : je vous transmets donc cette recommandation car je ne m’y suis, effectivement, pas senti spécialement à l’aise (il ne m’est rien arrivé, je vous rassure).

A part ça, rien de particulier à signaler, soyez prudent, comme ailleurs, mais pas besoin d’être spécialement sur vos gardes. A Mitzpe Ramon, les habitants ne ferment même pas les portes de leurs maisons à clé tellement ils ont confiance en leurs voisins. Donc pas de délinquance, encore moins de criminalité. On a, au contraire, l’impression d’aller passer quelques jours dans une communauté d’amoureux de la nature et ça fait franchement plaisir.

> Faire ses courses et manger dans le désert du Néguev

Aucun problème pour trouver des supérettes et même un supermarché dans le désert du Néguev, ailleurs qu’à Beer Sheva en tout cas. Il y a tout ça notamment à Mitzpe Ramon et Arad (il y en a aussi certainement à Dimona, ville que je n’ai pas mentionné dans l’article car légèrement à l’écart des points d’intérêt : c’est là où se trouve la centrale nucléaire israélienne), tout près de l’arrêt de bus principal (c’est tout petit, de toute façon, vous trouverez facilement).

Pour les restaurants, idem : Mitzpe Ramon propose quelques adresses très sympas. Je vous mettrai tout ça dans l’article consacré à cette petite ville LIEN A VENIR. En dehors de Mitzpe Ramon, il y a aussi quelques options à Midreshet Ben Gurion mais c’est plus petit, donc moins de choix.

Notez que vous trouverez évidemment tout ce que vous voulez à Beer Sheva, mais je ne reviens pas dessus tant la ville manque d’intérêt : privilégiez Mitzpe Ramon ou, dans une moindre mesure, Sde Boker.

> Où trouver un office de tourisme dans le désert

Troisième dune à droite après le grand palmier 🙂

Je plaisante : il n’y a malheureusement pas d’office de tourisme propre au désert du Néguev dans son intégralité, mais chaque bourgade a son petit bureau avec des gens très sympas pour vous conseiller sur les choses à faire dans les alentours.

Le plus gros office de tourisme du désert se trouve à Mitzpe Ramon : c’est le Visitor Center (vous ne pourrez pas le manquer, un énorme bâtiment blanc-gris sur la corniche faisant face au cratère). Vous pourrez y récupérer des cartes du désert et des randos possibles ; elles ne sont pas hyper détaillées, ceci dit… Ça suffit pour de la petite rando, mais si vous voulez faire des treks plus longs, il faudra acheter des cartes comme celle-ci .

> Banques, change, et retrait d’argent

Vous trouverez tout ça à Mitzpe Ramon. De toute façon vous n’aurez pas besoin de beaucoup de cash, il y a peu à dépenser dans les parages (pas de centres commerciaux gigantesques au milieu du désert, enfin pas encore 🙂 ). La plupart des établissements (restaurants et hôtels) prennent la carte bancaire, donc ne vous prenez pas la tête avec les retraits en liquide. Si vous tenez absolument à avoir du cash sur vous, prévoyez le coup et retirez une « grosse » somme avant de quitter la grande ville (ou son aéroport) où vous passerez lors de votre arrivée en Israël (donc Tel-Aviv ou Eilat).

Vous savez tout (ou presque) pour réussir votre séjour dans le désert du Néguev

Voilà, j’espère que cet article vous aura aidé à préparer votre séjour dans le désert du Néguev. Si c’est le cas, rendez-moi la faveur et cliquez sur J’aime ci-dessous. Ça m’encourage à continuer de publier des guides détaillés sur les différentes destinations où je me rends.

Et si vous souhaitez soutenir mon travail, c’est tout simple : passez par les différents liens qui se trouvent dans mes articles lorsque vous réservez vos voyages (billets d’avion, hôtels, activités diverses, …). Certains organismes que je mentionne me reversent une petite commission (sans que cela ne change quoi que ce soit au tarif que vous réglez). Ça me permet de continuer de faire vivre ce site.

Quoi qu’il en soit, j’espère que vous allez passer un chouette séjour dans le désert du Néguev. Pour ma part, ça a été vraiment le point d’orgue de mon voyage en Israël. Et en ce moment je saoûle mes amis passionnés de randos pour qu’ils aillent y faire un tour, alors si c’est bon pour eux, ça l’est aussi pour vous 🙂

Bon voyage et à bientôt sur le blog !

Jérémy