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Expat à Hong-Kong : Lise raconte ses premiers pas…

[Article rédigé par Lise, fraîchement promue rédactrice sur Roadcalls. Découvrez son parcours en bas de cet article !]

« Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective. Des suites de bâtiments vides de sens. Tout est inconnu, vierge. Voilà, plus tard on aura marché dans ces rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ces bâtiments, on aura vécu des histoires avec des gens. Quand on aura vécu dans cette ville, cette rue on l’aura prise dix, vingt, mille fois. Au bout d’un temps cela vous appartient parce qu’on y a vécu » – L’auberge espagnole.

Un passage que j’ai ressenti hier à Hong Kong, dans les rues de Wanchaï, de Causeway Bay et de Happy Valley (c’est mon quartier, chouette nom n’est-ce pas ?). J’y vis depuis bientôt un an.

Hong Kong, à première vue, donne le tournis avec ces grands immeubles, son activité incessante, ses centres commerciaux et sa pollution. Le premier soir, je me souviens avoir vomi dans une poubelle du métro, où il y avait écrit juste au dessus interdit de cracher sous peine d’amande. Les interdictions sont affichées partout, témoignage silencieux des 155 ans de colonisation anglaise ?

Depuis 16 ans (1997), Hong Kong est une région administrative spéciale rétrocédée à la Chine. D’ailleurs, aujourd’hui est fête nationale ! Toutefois, pas de parade, ni de feux d’artifices, les Hongkongais sont plus d’humeur à prendre du bon temps, attention ils ne se considèrent pas vraiment comme des chinois Mainland.

Hong Kong ou « le port parfumé » est une ville cosmopolite, ouverte, dynamique, pleine de contrastes et d’odeurs particulières (attention au stinky tofu !). Les échoppes et marchés traditionnels cohabitent encore au milieu des gratte-ciels.

Les travaux sont incessants, tout se renouvelle rapidement. A chaque coin de rue, on découvre quelque chose d’atypique : un échafaudage en bambou, un temple, des ailerons de requins séchés dans une pharmacie traditionnelle, un restaurant à dim sum (bouchées vapeurs traditionnelles servies dans des paniers en bambous), un canard laqué embroché en vitrine…

La ville est une découverte incessante.


Place financière, carrefour d’exportation, Hong Kong attire de plus en plus de français venus vendre du made in France (luxe, vin, gastronomie, cosmétiques …), ou exporter du made in China.

Mais il ne faut pas embellir le tableau, Hong Kong est une ville où le niveau de vie est cher, en majorité dû au loyers exorbitants (environ 35€ à 50€/m2).

Au milieu de toutes ces constructions, un charme se dégage. A bord du star ferry, du tram ou dans un parc pendant un cours de taï chi, le temps s’arrête.

Si les Hongkongais sont réputés pour leur rythme de vie effréné (60h de travail en moyenne), les anciens détiennent la palme de la longévité !

Les personnes âgées sont très actives. On les retrouvent à tirer des chariots, à travailler à des âges très avancés (il est fréquent de voir des septuagénaires et des octogénaires), à effectuer des mouvements de Kung Fu…

Leur secret semble être un mélange de pratique physique, mentale et sociale régulière et le mah-jong (jeux de dominos chinois traditionnel) qui entretient leur mémoire.

Les traditions demeurent, les temples taoïstes, bouddhistes ou confucianistes réunissent autant les anciens que les business man à la recherche de grosse fortune. D’ailleurs, l’argent n’est pas un tabou ici. La richesse s’expose, c’est le symbole de la réussite sociale. Les vitrines de luxes sont là pour nous rappeler que les riches hongkongais apprécient les marques, le clinquant et le kitch aussi parfois.

Mais il n’y a pas que la ville moderne et ses immeubles entassés.

70% de Hong Kong est constitué de parcs naturels, de plages, de milliers d’îles et de nombreux chemins de randonnée. De quoi prendre un bon bol d’air pur…et de nature(l) !

En résumé, Hong Kong est une ville étonnante, l’énergie y est débordante…mais elle sait aussi apprécier les moments simples de partage autour de plusieurs plats et de paires de baguettes.