Après une petite semaine à Pavia, je prends la direction de Gênes, sur la côte méditerranéenne En fait, je n’avais pas prévu du tout de m’arrêter dans cette ville, qui ne devait être qu’une étape vers Pise et Florence (oui je sais, j’avais dit dans un ancien article que je me les réservais pour plus tard, mais j’ai changé d’avis 🙂 ).
Bref, donc Gênes n’était pas prévu au programme, et je devais juste y faire étape pour une nuit.
Sauf que Gênes a du charme. Même si en sortant de la gare, ça ne m’a pas sauté aux yeux (vous me direz, y’a pas beaucoup de sorties de gare qui donnent envie de voir la ville).
En descendant la rue principale face à la gare, je suis tombé sur une antenne de l’université. Je jette un oeil rapide, continue ma marche, et puis je tilte : « waouh !« . Je reviens sur mes pas, et je rentre dans le bâtiment.
Avec mon gros sac à dos et mon appareil photo à la main, je dénote dans le paysage estudiantin. Mais je m’en fou : le grand hall me saisi d’emblée, et m’emporte quelque part au temps de la renaissance italienne. J’aurais aimé que mon campus ressemble un tout petit peu à celui-là (allez, Madame la Présidente de l’Université de Caen, tu nous mets des grands escaliers et des colonnes sur le campus 3 ?)
Et puis je me suis retrouvé dans le centre historique, et là je dois bien avouer que j’ai eu un petit coup de cœur.
Les ruelles de Gênes sont tellement étroites qu’on a à peine la place de se croiser. Ça doit être la seule ville au monde où on peut passer d’un appartement à celui d’en face en traversant la rue sans toucher le sol (et y’a plutôt intérêt à bien s’entendre avec ses voisins, parce que vue la promiscuité !).
Ca c’est pour l’aspect aérien. Au sol de ces petites ruelles, on trouve tout un tas de boutiques toutes plus charmantes les unes que les autres. Des marchands de fruits, des librairies, des galeries d’art, des poissonneries, des mini-cafétérias, et puis évidemment des tas et des tas de restaurants dont les effluves donnent aux promeneurs l’envie irrésistible de se remplir la panse de « foccacia genovese« , la pâtisserie traditionnelle d’ici.
Après m’être perdu des dizaines de fois (et avoir retrouvé mon chemin aussi facilement, même sans carte, car la ville est relativement petite tout de même), j’ai atterri sur le Porto Antico (je vous fais pas la traduction, si ?). Un port de plaisance plutôt sympa et surtout une grande zone piétonne où se croisent joggeurs, promeneurs, étudiants, et hommes d’affaire en pause déjeuner.
La vue depuis les bassins sur les montagnes alentours et les habitations est assez saisissante. On appréciera aussi la musique élégante de la patinoire semi-ouverte, juste au bord de l’eau, qui participe à l’ambiance chaleureuse de l’endroit.
Entre les palmiers et une vieille muraille antique, on trouve une statue d’un type répondant au nom de Ghandi. Que fait-il là ? La réponse pour ceux qui parlent italien (et à part « capuccino » je sais rien dire, donc je n’ai aucune explication à vous donner sur la présence de Gangan -son surnom- ici).
Bref, j’ai vraiment eu un petit coup de coeur pour Gênes. Le premier de mon voyage (j’ai trouvé Milan assez insipide, et Pavia était mignonne mais trop petite pour être vraiment notable), et j’espère bien pas le dernier (il me reste encore une demi-douzaine de villes à voir en Italie pendant ce trip, et je compte bien en découvrir d’autres qui me plairont encore plus !).
Ah oui, et du coup, j’ai décidé de rester à Gênes un peu plus longtemps que prévu, tiens !
A bientôt !