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Escale à Istanbul : toutes les infos pour visiter la ville gratuitement en quelques heures

Lorsque je suis parti pour mon premier voyage en Thaïlande, en 2014, je m’étais débrouillé pour attraper le vol le moins cher entre Paris et Bangkok. Et comme c’est souvent le cas avec les vols très peu chers, j’ai eu à faire une escale à Istanbul de plus de 20 heures.

J’en ai donc profité pour visiter Istanbul, la principale ville de Turquie (bien qu’elle n’en soit pas la capitale, c’est Ankara qui détient ce titre) grâce à la gentillesse des équipes de Turkish Airlines. En effet, la compagnie aérienne turque propose une visite guidée et gratuite d’Istanbul aux touristes devant faire une escale de plus de six heures sur place.

Plutôt que de tourner en rond dans l’aéroport (bon, en fait vue la longueur de mon escale, j’ai quand même eu le temps d’en explorer chaque recoin), j’ai profité de cette escale pour découvrir Istanbul sans me prendre la tête. Je vous explique ci-dessous tous les détails de cette visite.

Comment obtenir le droit de visiter Istanbul gratuitement lors de votre escale :

Dans cette partie, je vous donne toutes les infos nécessaires pour que vous puissiez, vous aussi, visiter Istanbul gratuitement pendant votre escale sur place.

> Faut-il un visa pour visiter Istanbul le temps d’une escale ?

Sachez qu’en tant que citoyen français, vous n’avez pas besoin de visa pour un séjour en Turquie de moins de 3 mois. Il vous suffit de présenter un passeport valide encore 150 jours après la date d’entrée sur le territoire (source).

Une fois que vous atterrissez à l’aéroport Atatürk, quelle que soit la durée de votre escale à Istanbul, vous avez techniquement le droit de visiter la ville. Vous n’avez donc rien à faire de particulier ni en amont de votre voyage, ni en arrivant sur place : passez le contrôle douanier normalement, obtenez le tampon sur votre passeport, et c’est bon : vous êtes libre de circuler en Turquie !

> Visiter Istanbul gratuitement via le programme Touristanbul :

La visite guidée et gratuite d’Istanbul ne fonctionne que si le vol précédent l’escale et le vol suivant l’escale sont effectués par la compagnie Turkish Airlines. Si vous avez un premier vol avec Turkish Airlines et que vous continuez sur une autre compagnie (Air India par exemple), ça ne marchera pas (ça ne vous empêchera pas de visiter Istanbul par vous-même si vous en avez le temps et l’envie, ceci dit).

Pour découvrir Istanbul dans le cadre du programme Touristanbul de Turkish Airlines, il vous suffit de vous présenter avec vos billets d’avion au bureau de la compagnie qui se trouve dans le hall des arrivées, tout au fond, juste avant le Starbucks, et leur demander de faire partie du prochain groupe. On vous donnera alors l’heure et le point de rendez-vous du prochain départ, et vous n’aurez qu’à vous greffer dessus.

> Les horaires et la durée des visites gratuites d’Istanbul

Il y a plusieurs timings possible pour visiter la ville, à vous de voir celui auquel vous souhaitez participer en fonction de la durée de votre escale à Istanbul et des horaires de vos avions. Voici les horaires des tours :
– 8H30 – 11H.
– 09H – 15h.
– 12H – 18H
– 14H – 20H
– 09H – 18H (c’est celui-là que j’ai pris)
– 16H – 21H

Évidemment, pour visiter une ville de la taille d’Istanbul sur un laps de temps aussi court, vous vous doutez qu’il faut faire des sacrifices sur les monuments et les lieux à voir. Et qu’il faut également aller vite.

> Dans quelle langue a lieu la visite guidée d’Istanbul ?

Si vous vous posiez la question, sachez que la visite guidée a lieu en anglais uniquement. C’est normal : il y aura des gens de toutes les nationalités avec vous, et l’anglais est la langue commune à tous les voyageurs. Si vous ne parlez pas anglais, que cela ne vous empêche pas de vous inscrire pour la visite : vous n’aurez qu’à suivre le groupe et admirer ce que vous aurez sous les yeux une fois dans Istanbul !

> Le coût de la visite d’Istanbul lors de votre escale

De la prise en charge à l’aéroport par la guide, jusqu’au retour au même endroit après la visite, tout est gratuit. Même l’entrée dans les bâtiments et musées (dont certains sont payants) ainsi que le repas au restaurant sont offerts gracieusement par Turkish Airlines. Vous n’avez rien à débourser de A à Z. A la rigueur, si vous le souhaitez, vous pouvez laisser un pourboire à votre guide à la fin de son intervention, mais vous n’en avez bien sûr pas l’obligation.

Bref, si vous voulez visiter Istanbul gratuitement, sans vous prendre la tête avec l’organisation de quoi que ce soit (notamment faire le trajet aéroport-ville par vous-même), vous avez là une formidable opportunité de le faire. Si votre escale à Istanbul est vraiment longue, c’est aussi une très bonne façon de passer le temps : visiter une ville chargée d’histoire est quand même plus intéressant que rester dans un siège à l’aéroport en attendant que le temps passe.

Visite d’Istanbul en une journée : le programme

Je n’ai pas l’habitude de faire des visites guidées. C’est même la toute première fois de ma vie que je me retrouve dans cette situation. Et j’avoue que je trouve un certain confort à ne pas me prendre la tête, à me laisser trimballer d’un endroit à un autre sans réfléchir à quoi que ce soit.

L’inconvénient, c’est qu’en ne faisant aucun effort, j’ai aussi l’impression de ne pas imprégner complètement les lieux. Je me rappelle beaucoup mieux d’endroits visités 2, 3 ou 4 ans auparavant que de cette visite d’Istanbul où j’avais le cerveau en pilote automatique.

En écrivant cet article, quelques années plus tard, j’ai du mal à remettre les noms et les endroits où je suis passés, même en m’aidant de mes photos (pas très bonnes, malheureusement). Il se peut donc que j’oublie un élément ou un lieu dans la visite. Mais en gros, voici le programme de ma journée à Istanbul.

> La prise en charge par la guide de Turkish Airlines

A l’heure dite, je suis donc au rendez-vous, avec une dizaine de personnes venues de tous les horizons, tous en escale à Istanbul pour un paquet d’heures. Je ferai donc la visite en compagnie d’un israélien, deux hollandais, une italienne, trois kazakhs en voyage d’affaire, une russe, et un couple de britanniques. Il y a aussi, bien sûr, notre guide locale, une jeune femme employée par la compagnie. On nous remet un badge « Touristanbul » à garder autour du cou, et on se met en route.

On embarque donc dans le mini-bus à direction du centre ville d’Istanbul. La guide nous explique ce qu’on va faire et ce qu’on va voir. J’écoute d’une oreille distraite : j’aperçois le Bosphore pour la première fois et j’essaie autant que possible de graver des souvenirs dans ma mémoire.

De ce que je me souviens avoir visité, il y a ces endroits :

> Découverte de la mosquée bleue et de la place Sultanahmet

C’est vraiment un édifice impressionnant, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. J’ai passé toute la visite le nez en l’air à admirer les motifs. Dommage juste qu’il y ait autant de monde à l’intérieur : c’est bruyant et agité, alors qu’un tel endroit appelle plutôt au calme et la méditation. La place Sultanahmet sur laquelle elle se trouve est vraiment belle également.

> Visite de la basilique Sainte Sophie

C’est l’un des bâtiments d’Istanbul qui est le plus chargé d’histoire. Construite au 6e siècle pour en faire un édifice catholique, la basilique Sainte Sophie devient mosquée 1000 ans plus tard. Au milieu du 20e siècle, enfin, elle est transformée définitivement en musée.

La basilique Sainte Sophie rentre dans le top 5 des plus beaux édifices religieux que j’ai pu voir lors de mes voyages aux 4 coins du globe !

Malheureusement, les photos que j’ai de Sainte-Sophie sont floues et inexploitables…

> Visite du Grand Bazaar et ses stands d’épices colorées

C’est l’une des marques des villes orientales : les bazaars. Quand j’ai su que j’allais voir celui d’Istanbul, j’étais vraiment content : c’était la première fois de ma vie que j’aurais l’occasion d’en visiter un.

Celui d’Istanbul est grand et impressionnant, même si sur ma photo ce n’est pas flagrant (heureusement que j’ai progressé depuis, et que je me suis acheté un vrai bon appareil photo de voyage…). Ce qui me revient en mémoire, avec le recul, ce sont les stands d’épices colorées et les odeurs qui vont avec.

Depuis cette visite, j’ai eu l’occasion de visiter d’autres bazaars : lors de mon passage à Skopje et en Macédoine, puis plus tard dans l’intéressante ville de Sarajevo, notamment.

> Visite de la Citerne Basilique

Crédit photo : Yerebatan.com

C’est le bâtiment qui m’a le plus marqué à Istanbul. Une gigantesque pièce sombre, souterraine bien sûr, ornée de nombreuses colonnes. Le fond est sous 50cm d’eau et il y a même de gros poissons qui y nagent. L’endroit est vraiment atypique et incroyable. Si je retourne à Istanbul un jour, c’est le premier monument que je retourne visiter, sans aucun doute !

Au niveau organisationnel, pour autant que je m’en rappelle, on a fait deux endroits le matin, un déjeuner dans un restaurant local, et deux endroits l’après-midi avant d’être ramenés en mini-van à l’aéroport à l’heure prévue.

Bilan de mon escale à Istanbul et de la visite de la ville :

Pour ma part, je ne vous cache pas qu‘Istanbul n’est pas une ville qui m’attirait particulièrement. Sans cette possibilité offerte par la compagnie aérienne, je n’aurais probablement jamais pensé à aller la visiter, ni pendant cette escale, ni à un autre moment. Je suis donc vraiment ravi d’avoir eu la possibilité de le faire car j’ai découvert de chouettes endroits qui m’ont donné envie de revenir et d’approfondir ma connaissance de la Turquie.

Alors bien sûr, j’ai passé à peine quelques heures sur place et je suis bien loin d’avoir vu tous les points d’intérêt d’Istanbul.

J’irai même plus loin : je n’ai absolument pas « senti » la ville. Le fait d’être en groupe (d’une petite dizaine de personnes, certes, mais tout de même) a eu tendance à faire tampon entre la ville et moi, et je n’ai pas du tout l’impression d’avoir pu ressentir quoi que ce soit de la façon de vivre des locaux ou de l’ambiance générale de la ville.

En fait, je me suis contenté de voir quelques beaux bâtiments, de bien manger, et de faire des rencontres sympathiques. Le tout sans devoir me prendre la tête avec l’organisation de quoi que ce soit. C’est déjà pas mal, et c’est même amplement suffisant, en fait, dans la mesure où avant d’atterrir à Istanbul, je n’étais même pas au courant que je pourrais en faire la visite.

Ce fût donc la première belle surprise de mon voyage en Asie : ma découverte d’Istanbul en quelques heures.

Avez-vous déjà fait une escale à Istanbul ?

Et si oui, avez-vous déjà visité la ville à cette occasion ? Si c’est le cas, n’hésitez pas à m’écrire pour me faire part de votre expérience. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé et tout s’est bien passé, et je serais curieux de savoir si ce fût le cas pour tout le monde.

Quoi qu’il en soit, si vous avez une longue escale à Istanbul, je vous recommande, au choix :

– de faire la visite guidée de la ville si vous rentrez dans les critères évoqués dans cet article…
– de sortir de l’aéroport par vous-même et d’aller y faire un tour même si vous ne rentrez pas dans lesdits critères
– au pire, d’emmener des bonnes boules Quiès parce que je vous garantis qu’une nuit complète dans l’aéroport d’Atatürk c’est un vrai cauchemar, avec les annonces qui tournent en boucle toutes les cinq minutes. Un des pires aéroports où passer la nuit (et je commence à avoir une petite expérience du sujet) !

Voilà, quoi qu’il en soit je vous souhaite un bon voyage, peu importe l’endroit où vous vous rendrez !

Ah, et si cet article vous a été utile, pensez à cliquer sur ‘J’aime’ ci-dessous, c’est la meilleure façon de me récompenser pour mon travail ! Merci d’avance !

Jérémy.