Cela a beau être moins fréquent qu’avec la SCNF, les retards d’avion peuvent pourtant survenir aussi. Si cela vous est arrivé au cours des trois dernières années, vous pouvez prétendre à une indemnisation. Je vous explique tout ça dans cet article, juste après vous avoir partagé une anecdote sur le seul gros retard que j’ai eu dans ma vie de voyageur.
Le seul vrai retard de vol que j’ai eu à subir
Personnellement, sur l’ensemble des vols que j’ai pris dans ma vie, je n’ai eu qu’un seul vrai gros retard à déplorer. C’était pour aller de Beauvais à Édimbourg en mars 2011. Je me rappelle même précisément des dates car j’ai assisté à la catastrophe de Fukushima depuis mon auberge de jeunesse dans le centre d’Édimbourg… Bref, comme vous le voyez, ça ne date pas d’hier.
Le jour J, alors que j’avais passé les différents points de contrôle et que j’attendais pour l’embarquement, une voix dans le haut parleur nous annonce un retard d’une durée indéterminée. Je me suis retrouvé parqué dans une salle d’attente relativement petite, évidemment blindée de monde (tout l’avion, forcément), et avec à peine de quoi faire asseoir 20% des passagers sur des bancs inconfortables. Finalement, après une attente qui ma paru interminable (à l’époque, y’avait pas de smartphones pour passer le temps sur une bonne série Netflix…), l’avion décollera avec un gros paquet d’heures de retard (j’écris cet article 12 ans après les faits, vous me pardonnerez mon imprécision sur le temps exact écoulé à attendre).
Le pire, ce n’était pas tant le fait d’être en retard, ça peut arriver, et sincèrement je préfère décoller trois heures après l’heure prévue afin de laisser aux techniciens le temps de faire leurs réglages, plutôt que de décoller à tout prix mais en prenant le moindre risque. Le pire, disais-je, c’est surtout que :
-
- on n’était pas au courant au fur et à mesure de l’avancée du retard, on est resté là sans la moindre info, jusqu’à ce qu’on finisse par nous dire « ok c’est bon, c’est réglé, vous allez pouvoir embarquer ». Un problème de vol ? Ok, ça peut arriver, mais le minimum ce serait de nous tenir au courant, quand même, non ?
- chaque heure perdue dans l’aéroport de Beauvais était une heure de moins à utiliser pour explorer Édimbourg. Or, à cette époque là, je n’étais pas libre de mon temps comme aujourd’hui, j’avais trois-quatre jours maxi avant de devoir retourner au boulot (c’était avant que je ne quitte mon job et me mette à mon compte). Donc chaque heure de retard était amputée directement sur mon temps à profiter sur place. Et, comme tout le monde, j’avais pas spécialement prévu de passer mes congés dans la salle d’attente d’un aéroport.
Bref, finalement au lieu d’arriver à Édimbourg en début d’après-midi, on est arrivé à la nuit tombée, et on a perdu une demi-journée sur notre séjour. C’est ennuyeux, quand même, pour rester poli. Mais heureusement je n’ai pas eu à vivre ce qu’ont vécu les malheureux passagers du vol entre Dole et Marrakech, dont l’histoire est racontée ici. Eux, franchement, ils ont de quoi l’avoir vraiment mauvaise…
A quel droit peut-on prétendre en cas de retard de notre avion ?
Je ne le savais pas à l’époque (ou peut-être même que la réglementation a évolué après cet épisode), mais j’aurais dû pouvoir être indemnisé autrement qu’en simples excuses de la part du commandant de bord de la compagnie (Ryanair, pour ne pas la nommer).
Aujourd’hui, la loi est clair : si votre vol présente plus de 3 heures de retard à l’arrivée, vous avez droit à une indemnisation. Le montant de celle-ci varie selon la distance parcourue, mais n’est jamais inférieure à 250€.
Attention tout de même : l’indemnisation est conditionnée au fait que la compagnie aérienne doit avoir son siège social dans l’Union Européenne, ou bien que votre avion ait décollé depuis un aéroport de l’UE. Et, surtout, que le retard soit du fait de la compagnie aérienne, et non pas d’un élément extérieur (du type mouvement de grève, condition climatique, urgence attentat, ou autre). Auquel cas, vous n’aurez droit à rien du tout. Par exemple, j’ai eu une fois la présence de sangliers sur les pistes de l’aéroport, lors d’un décollage de Nice. Et même si on n’est parti finalement qu’avec une demi-heure de retard, je n’aurais quoi qu’il arrive pas eu droit à une quelconque indemnisation car la compagnie aérienne n’est évidemment pas responsable des agissements des pauvres bébêtes.
Si votre vol est retardé de plus de 3 heures : que faire
Demandez l’indemnisation ! De nombreux sites internet peuvent faire les démarches pour vous moyennant finance, ou bien vous pouvez tout simplement contacter la compagnie aérienne concernée par vous-même et faire valoir le règlement CE 261.
Théoriquement, vous pouvez réclamer votre dû jusque trois ans après le jour de votre vol, donc ça laisse de la marge pour effectuer les démarches, mais je vous conseille quand même de ne pas tarder et de les effectuer aussitôt.
Voilà, vous savez tout sur vos droits en cas de retard de votre vol !
Ceci dit rassurez-vous, les retards en avion sont quand même peu fréquents. Beaucoup moins qu’en train en tout cas. Vous ne devriez pas être trop souvent concerné par le problème.
Bon voyage à tous, et à bientôt sur mon blog !
Jérémy