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Les 22 plus grosses difficultés à surmonter lors d’un voyage autour du monde :

Si vous pensez qu’un voyage autour du monde consiste à simplement prendre de longues vacances, alors vous risquez d’avoir de sacrées surprises. Voyager, c’est aussi faire face à plein, mais genre vraiment PLEIN, de petites (et parfois grosses) galères au quotidien.

Lors de mon long road trip dans les Balkans, pour passer le temps dans un bus interminable entre la Macédoine et la Serbie, j’ai recensé toutes les difficultés auxquelles j’ai déjà été confronté lors de mes voyages. De la plus insignifiante (mais chiante quand même) aux pires trucs qui me soient arrivés.

Je les partage ici pour deux raisons : faire revivre des souvenirs à ceux d’entre vous qui sont déjà partis et à qui l’adrénaline de la route manque, et faire découvrir la réalité d’un voyage autour du monde à ceux qui s’apprêtent à partir afin de les préparer (un tout petit peu) à ce qui les attend. J’espère que ça vous plaira !

Les petites galères du quotidien lors d’un voyage autour du monde :

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> Affronter la tourista

Quitte à se lancer dans un top, autant commencer par le plus glamour : la diarrhée. Si vous comptez sortir du monde occidental (et cela sera le cas si vous voyagez autour du monde), n’espérez pas échapper à la tourista.

Ma pire expérience ? Au Népal, dans la petite ville de Pokhara. J’ai beau être hyper rigoureux sur l’hygiène, j’ai chopé une saleté qui m’a cloué sur la cuvette des toilettes pendant 48 heures.

La tourista peut paraître un peu ridicule, mais il faut tout de même être vigilant. J’ai un ami qui a finit deux fois à l’hôpital en Asie (pas au cours du même voyage, je vous rassure) : la première fois c’était en Thaïlande et la seconde au Sri Lanka. Toujours pour des histoires de caca.

> Trouver du wifi

Ok, c’est quelque chose qui s’applique plus aux digital nomades qu’aux voyageurs classiques. Mais aujourd’hui, internet est tellement rentré dans notre habitude quotidienne qu’il y a peu de voyageurs capables de se passer d’une connexion à Facebook ne serait-ce que pour une journée.

Il y a donc un nouveau rituel parmi les voyageurs au long cours : se mettre systématiquement à la recherche d’une connexion wifi qui fonctionne suffisamment bien pour Skyper avec sa famille ou regarder un film en streaming.

La phrase que l’on prononce le plus souvent en voyage : « do you have Wifi ?« . Et je suis sûr que vous serez d’accord avec moi 🙂

> Laver ses fringues

Hé oui : qui dit voyage autour du monde dit, au bout d’un moment, laver ses fringues. Si vous partez plus de deux semaines (et je vous assure que faire le tour du monde en moins de 2 semaines, c’est plutôt compliqué), vous aurez du mal à tenir tout votre voyage sans laver vos vêtements au moins une fois.

Certains achètent un savon en brique et lavent leurs vêtements à la main dans un lavabo, d’autres louent un appartement avec une machine à laver (et retrouvent leurs fringues déchiquetés, comme ce fût mon cas en Croatie). Dans les pays à backpackers (Asie du sud-est notamment, mais pas seulement), on peut aussi les confier aux propriétaires des guesthouses qui les rendent tout beaux tout propres (mais parfois 3 tailles plus grandes… le bonheur des machines qui tournent à 90…).

Bref, laver ses fringues est le truc le plus idiot et le plus simple du monde quand on est chez nous, dans notre petit appartement cosy. Mais en voyage, c’est une mission à part entière !

> Choisir son repas au restaurant

Ah oui, alors celui-là, il est magique. Vous hallucinerez si je vous disais le nombre de fois où on m’a apporté le menu d’un restaurant dans une langue où je ne pipais pas un mot. Parfois, il y a des photos pour nous aider à choisir (et on prie pour que ce qu’on nous apporte corresponde à peu près), mais la plupart du temps c’est la roulette russe. Tu pointes un truc au hasard en priant pour que ce ne soit pas des pieds de porc ou de la soupe aux œufs de fourmis (coucou le Laos).

Les défis à relever dans la relation aux autres

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> Apprendre à négocier

Négocier, soit vous allez adorer, soit vous allez détester. C’est une sensation bizarre parce qu’on n’est pas habitué à le faire, chez nous. Tu demandes une réduction à la caissière de Carrefour, toi ? Moi non. On passerait pour des types chelous. Pourtant, dans plein de pays, c’est l’inverse : si tu ne négocies pas, t’es bizarre.

Négocier est une tradition, une marque de respect, envers le commerçant et plus largement envers les locaux.

Au début, ça me perturbait de faire baisser de 15 centimes le prix de mes bananes sur le marché de Katmandou. Mais j’y ai vite pris goût : à chaque fois, je passe un excellent moment. Pour moi c’est une vraie façon d’échanger avec les locaux et de m’immerger dans une façon de vivre différente, de personnifier le commerce. D’avoir des relations humaines saines (car négocier se fait toujours dans le respect de l’autre et avec le sourire, sinon ça ne marche pas).

Il y a longtemps, un lecteur m’a proposé cet article intitulé « comment bien négocier en voyage ». Il devrait vous intéresser.

> Affronter le regard des gens

Je ne sais pas à quoi vous ressemblez. Mais perso, je mesure 1m90, je suis chauve, barbu, je porte des lunettes et je suis blanc. Ce dernier point, dans beaucoup de pays du monde, suffit pour vous différencier de la population locale. Dans certains coins où les touristes sont monnaie courante, ça ne surprendra personne, mais dans d’autres endroits, vous allez vite attirer les regards (ou carrément faire déplacer les foules).

Un ami aux cheveux longs me disait à propos de l’Inde : « les gamins me prenaient pour une rockstar, ils me suivaient partout« .

Un autre ami qui s’est rendu en Egypte récemment, me disait qu’on le regardait comme un extraterrestre : un des rares blancs qui osait encore venir visiter leur pays malgré la mauvaise presse actuelle.

D’ailleurs sans forcément que cela vienne d’une différence physique, le simple fait de porter un gros sac à dos et d’avoir une dégaine de backpackeur suffit à attirer les regards même dans les villes du monde occidental. Je l’ai expérimenté des centaines de fois.

La conséquence de ça, c’est la mendicité parfois proche du harcèlement pur et dur que l’on peut subir dans certains pays du monde. Armez-vous de patience.

> Réussir à comprendre et à se faire comprendre des locaux

L’inconvénient, si vous décidez de voyager dans des endroits peu touristiques, c’est que les locaux ne parlent pas toujours l’anglais. Et si vous ne parlez pas la langue locale (ce qui ne sera… jamais le cas), vous allez galérer pour vous faire comprendre.

Quand il s’agit d’acheter un ticket de bus ou de commander un plat au restaurant, ça va, on finit toujours par se débrouiller à peu près, mais pour obtenir des informations précises sur tel ou tel sujet, c’est plus compliqué.

Perso je trouve ça plutôt fun : on finit par mimer des trucs complètement improbables, et si le sujet n’est pas trop important, ça fait sourire tout le monde.

> S’adapter aux mœurs du pays traversé

C’est quelque chose que j’adore en voyage : voir le mode de vie des gens changer quand je traverse une frontière. Tu passes de la Thaïlande à la Malaisie, par exemple, et hop, t’es soudainement dans un pays musulman. Et tu dois t’adapter.

D’ailleurs c’est souvent avec la religion qu’il faut faire attention. Pour ne pas offenser qui que ce soit via un comportement déplacé, ou par une réflexion maladroite. Et risquer de se retrouver dans une situation vraiment délicate.

De toute façon, la plupart des mœurs découlent d’une pratique religieuse. En Asie, même quand il fait chaud, on évite de trop se découvrir. Dans les pays musulmans, les touristes occidentales portent le voile (et les hommes évitent le combo marcel-short). On enlève les chaussures avant de rentrer dans un temple. Dans les pays bouddhistes, on contourne les stupas par la gauche et on ne touche pas la tête des enfants. Etc. Parfois, c’est même des règles complètement absurdes (mais qu’il faut connaître). Du genre, en Thaïlande, il ne faut surtout pas marcher sur un billet par terre : c’est une offense au roi (et ça peut conduire à de la prison).

Bref, c’est une des petites difficultés (et un des véritables charmes) d’un voyage autour du monde : s’adapter aux populations, à leurs mœurs et coutumes.

Réussir l’organisation de votre voyage autour du monde

> Faire face à l’improvisation / l’imprévu

Voyager autour du monde, ça veut dire faire continuellement face à l’imprévu. Soit parce que vous allez rencontrer des gens et vous faire embarquer dans des aventures, soit parce qu’il va vous arriver des emmerdes qu’il va falloir gérer.

Dans les deux cas, dites vous qu’il n’est pas vraiment nécessaire de faire des plans à plus de 2/3 semaines grand max (et que même sur cette période, d’un jour à l’autre, suivant les événements, vous allez changer dix fois de projets).

> Bien choisir ses logements

Loger dans un endroit agréable ne rendra pas votre séjour meilleur, mais loger dans un endroit de merde peut complètement ruiner votre voyage (ou à défaut votre découverte d’un endroit). J’en sais quelque chose, puisqu’il m’est arrivé, au cours de mes voyages, de me retrouver à loger dans de véritables taudis (dans cet article, je raconte notamment mes pires expériences sur le sujet).

Il est donc impératif de bien choisir son logement. A mon sens, l’idéal est d’être dans le centre ville, histoire d’éviter de perdre un temps fou dans les transports en commun (et devoir débourser une somme parfois importante en titres de transport). Ce n’est pas le seul critère, bien sûr : la propreté et les équipements de logement sont importants. Le confort (un bon lit pour bien dormir et reprendre des forces pour pouvoir continuer vos explorations le lendemain), le calme, l’isolation, … Beaucoup de paramètres à prendre en compte.

Dans la plupart des pays où le backpacking est fréquent, je vous recommande d’arriver dans une nouvelle ville sans avoir rien réservé, de visiter quelques guesthouses et de choisir la meilleure ensuite.

> Faire face aux galères administratives

Le plus stressant, pour moi, lors d’un voyage autour du monde, c’est le moment de passer une frontière. J’ai la sensation de remettre un pan de ma vie entre les mains d’un flic, qui peut en disposer comme bon lui semble. Les 15/20 secondes entre le moment où je remets mon passeport à l’officier et le moment où il me le rend en m’autorisant à continuer mon chemin, me paraissent à chaque fois aussi interminables qu’une chanson de Florent Pagny.

Ça, mélangé à la paperasse pour obtenir des visas, des tampons, des renouvellements de passeport, des machins, des trucs, c’est souvent le mal de crâne assuré. Chaque pays étant différent, impossible de se créer un processus qu’il suffirait de dupliquer à chaque fois. Il faut sans cesse recommencer à zéro en prenant en compte les spécificités et les contraintes de chaque pays.

Et puis, il y a la gestion à distance de tout ce qui nous concerne administrativement en France. Exemple tout chaud qui date de ce matin : j’ai été établir ma procuration pour pouvoir voter pour les élections présidentielles. Rien de très compliqué pour cette fois, mais ce n’est pas toujours le cas, en fonction de ce qu’il y a à gérer.

> Gérer son budget correctement

Si vous partez pour un voyage autour du monde, vous avez deux options pour le financer : soit vous tapez dans vos économies, soit vous faites en sorte de travailler pendant votre voyage (c’est cette deuxième option que je développe dans mon livre). Dans les deux cas, vous allez devoir tenir un budget précis afin d’être certain de ne jamais dépenser plus que ce que vous pouvez vous permettre (ou alors votre tour du monde va se terminer plus tôt que prévu).

Si vous travaillez pendant le voyage, faites en sorte de ne jamais dépenser plus que ce que vous avez gagné le mois précédent (et si vous pouvez mettre par exemple 20% de côté, c’est encore mieux). Si vous voyagez sur vos économies, alors divisez la somme que vous êtes prêt à utiliser pour votre voyage par le nombre de mois que vous souhaitez rester en route. Cela vous donnera le maximum mensuel à ne jamais dépasser.

Si vous n’êtes pas millionnaire et que vous ne pouvez pas vous permettre de faire n’importe quoi financièrement, ce que je vous recommande de faire, c’est de prendre deux minutes chaque soir pour noter (même approximativement) toutes les dépenses de votre journée. Cela vous permettra de savoir quasiment en temps réel où vous vous trouvez par rapport à votre budget mensuel, et d’ajuster ensuite en fonction (soit vous faire un peu plaisir si vous êtes large, soit faire gaffe si vous êtes ric-rac).

J’ai recensé 32 règles pour voyager pas cher. Si vous avez un petit budget et que vous voulez faire durer votre voyage le plus longtemps possible, elles sont juste indispensables. Retrouvez-les dans cet article.

> Décider de la prochaine destination

Ça a l’air con quand je le dis comme ça, mais pourtant c’est quelque chose qui n’est pas si simple une fois en route.

Quel que soit l’endroit où vous vous trouverez, vous aurez toujours trois ou quatre options face à vous :

  • L’idée générale de votre itinéraire avant de partir,
  • les recommandations de deux-trois voyageurs rencontrés lors d’une étape précédente,
  • les possibilités techniques de déplacement (réseau routier, bus, trains, …),
  • les autorisations administratives (visas and co), …

Tout ça devient vite un véritable casse-tête auquel il n’est pas toujours aisé de faire face. Et trancher n’est pas toujours chose facile. C’est aussi pour ça que j’expliquais dans mon article sur les bienfaits du voyage, qu’un tour du monde apporte énormément sur le plan personnel en terme de confiance en soi, de capacité à gérer un projet, de prise d’initiative.

Les difficultés qui concernent la sécurité et les dangers en voyage :

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> Esquiver les rabatteurs, les vendeurs de babioles et les harceleurs professionnels

Pour qui vient de la région parisienne (ou d’une grande ville au sens large), ce n’est pas forcément très difficile. Mais pour ma part, venant d’une petite bourgade du fin fond de la Normandie, j’ai du mal à ne pas répondre aux sollicitations des interpelleurs de rue.

En France, quand on me demande pour la 37e fois de signer une pétition pour l’UNICEF, je réponds toujours poliment « bonjour, non merci je n’ai pas le temps, au revoir » (et comme j’ai le malheur d’ouvrir la bouche, je me fais coller l’arrière-train pendant 3 minutes jusqu’à que la personne comprenne que je ne suis vraiment pas intéressé).

Et du coup, à l’étranger, c’est pareil : quand un chauffeur de tuk-tuk me demande comment ça va, d’où je viens, blablabla, il m’est impossible de ne pas lui répondre. J’aurais la sensation d’être terriblement malpoli. Alors je l’ouvre : je réponds, et le mec ne me lâche plus la grappe pendant 20 minutes.

C’est terrible, mais je n’arrive pas à faire autrement : c’est mon éducation qui veut ça. La bonne nouvelle, c’est que quand tu rentres en France après un voyage autour du monde, même les mecs de l’UNICEF te paraissent doux comme des agneaux, en comparaison de certains rabatteurs croisés sur la route.

> Éviter les arnaques

Une fois sur la route, surtout dans les pays hors du monde occidental, vous allez vous promener avec l’étiquette « pigeon » collée sur le front.

Dans beaucoup d’endroits, le touriste occidental est la cible d’arnaques en tous genres. Logique, certains me diront : on a de l’argent plein les poches, et parfois on fait vraiment n’importe quoi avec. Certains locaux peu scrupuleux l’ont bien compris et ont décidé d’en tirer parti au maximum. Cela peut aller d’un vendeur qui vous rend mal la monnaie, à un chauffeur de tuk-tuk qui vous fait payer 10 fois le prix d’une course, ou alors des trucs plus élaborés, du genre copie des empreintes bancaires.

Bref, dans certains coins du monde, esquiver les arnaques est une occupation à plein temps. Et je préfère vous le dire : vous allez vous faire pigeonner plus d’une fois lors d’un voyage autour du monde. Rarement plus que quelques euros, donc pas grand chose, mais le principe est franchement désagréable.

Si vous partez en en Asie bientôt, allez lire cet article qui recense la majorité des arnaques que subissent les touristes (l’article parle de la Thaïlande mais les arnaques sont les mêmes dans les autres pays).

> Identifier et esquiver les attrape-touristes

On n’est plus tout à fait dans le domaine des arnaques, mais presque. Dans chaque ville, il y a des attrape-touristes. Parfois, certaines villes sont carrément l’attrape-touristes en tant que tel (j’ai pas d’exemple en tête, là tout de suite, mais je suis sûr que toi oui).

Quelques exemples d’attrape-touristes où je me suis rendu récemment (ou alors que j’ai esquivés de peu) :

  • le château de Dracula, à Brann, en Roumanie (pas mal mais rien de ouf par rapport à la légende qui circule),
  • le bamboo train de Battambang, au Cambodge (5 dollars pour faire 200m sur un rail et tomber au milieu d’un nid de vendeurs de babioles, le pire attrape-nigauds de ma vie !),
  • le loch Ness, en Écosse (probablement le moins beau des lochs écossais d’après les dires de ceux qui s’y sont rendus).

Le truc avec les attrapes-touristes, c’est que quand vous arriverez dans une nouvelle ville ou un nouveau pays, tout le monde essaiera de vous le refourguer. De l’office de tourisme au chauffeur de tuk-tuk en passant le gérant de la guesthouse, tout le monde essaiera de vous vendre un ticket pour cet endroit magique.

Désormais, dans ma tête, dès que deux personnes essaient de m’envoyer au même endroit, ça fait tilt : « attrape-touriste ou immanquable ?« . Pas toujours facile d’y voir clair, et parfois vous plongerez tête la première dans un truc tout pourri qui vous aura soulagé de quelques euros au passage. C’est le jeu.

> Écouter son sixième sens

C’est l’une des réponses que je donne à chaque fois que l’on me demande « comment voyager en sécurité » : en écoutant son sixième sens, qui nous permet souvent de repérer les situations louches, ou potentiellement dangereuses, et éviter de se retrouver dans des situations où notre intégrité est menacée.

Ce n’est pas la seule façon de rester safe en voyage, hein, loin de là (il y a des tas de conseils de base à suivre en priorité), mais être capable d’écouter son instinct, sa petite voix intérieure, est l’un des piliers d’un voyage réussi. Car au-delà de la sécurité et de pouvoir « sentir’ un danger lorsqu’il se présente, écouter son sixième sens permet aussi de voyager au feeling, et parfois de découvrir des endroits fantastiques, que l’on n’aurait jamais trouvé en restant rationnel.

Notre sixième sens nous guide parfois hors des sentiers battus, nous incite à nous engouffrer dans une ruelle ou à explorer un coin où les autres touristes ne vont pas, parce qu’on a une bonne impression, un bon pressentiment.

Perso, je sais que mon sixième sens m’a évité un paquet d’emmerdes (j’ai appris à ‘sentir’ les situations et à esquiver les personnes ou endroits à problème, même si je ne suis à l’abri de rien, bien sûr). Et il m’a aussi permis de rencontrer de belles personnes et découvrir des endroits extraordinaires eu leur compagnie.

> Rester en sécurité en toute circonstance

La sécurité est l’un des critères les plus importants pour moi. Je sais qu’il y a des gens, en France, qui s’inquiètent pour moi, et je n’ai pas envie de leur faire des frayeurs (ni de m’en faire moi-même). Parce que pour moi, voyage rime avec détente.

Sauf que parfois, ce n’est pas évident de rester complètement en sécurité. Tiens, j’étais en Thaïlande quand la loi martiale a été déclarée, il y a quelques années. Vue de France, ça devait être flippant. Sur place, perso, je n’ai pas senti un quelconque danger. On m’a juste recommandé de me tenir loin des rassemblements ou manifestations politiques, ce qui me semblait être le bon sens même.

Après, il y a les risques inévitables : la petite délinquance, l’insécurité routière, … Tout ça fait partie du voyage, malheureusement. A part deux trois situations un peu stressantes, je n’ai jamais vraiment été en danger dans ma vie de voyageur. Et j’espère qu’il en est (ou en sera) de même pour vous.

Les challenges à relever lors de visites et découvertes

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> Gérer le poids de ses bagages

Quand on voyage léger, ce n’est pas trop gênant, mais quand on est harnaché comme un sherpa, ça peut vite devenir douloureux pour le dos. Surtout quand il fait 35 degrés, qu’on transpire à grosses gouttes, et qu’on se fait harceler par des rabatteurs qui veulent nous emmener dans leur « cheap guesthouse, very good ».

Quand on descend d’un bus ou d’un train, qu’on n’a pas la moindre idée d’où l’on doit se rendre, ni même la moindre notion de distance, c’est monnaie courante que de tourner en rond dans une ville, sac sur le dos, jusqu’à trouver son chemin et arriver à bon port.

Une fois ou deux, c’est pas gênant, mais quand on le fait tous les trois jours pendant six mois ou un an, ça devient vite pesant et fatigant. Et il n’y a pas d’ostéopathes dans tous les pays du monde 🙂

Deux conseils en passant : voyagez léger (c’est pas une connerie, vraiment, partez avec le moins d’objets possible, vous me remercierez !), et reposez-vous régulièrement. C’est crevant, un voyage autour du monde !

> Réussir à prendre les transports publics (d’une ville à l’autre, ou intramuros)

Parfois, quand il s’agit de voyager entre deux pays qui ne sont pas particulièrement copains, ça peut vraiment être galère. Tout récemment, c’est entre Belgrade et Sarajevo, puis ensuite pour repartir de Sarajevo, que j’ai connu quelques difficultés (on ne peut pas dire que les serbes et les bosniens soient les meilleurs amis du monde).

Il n’y a pas forcément besoin d’aller jusque l’inimité entre les peuples pour expliquer des contraintes de déplacement : parfois c’est juste un manque total de sens organisationnel. Deux villes distantes de 30km ne sont parfois pas reliées directement par le moindre transport en commun (coucou la Macédoine et l’Albanie).

Au sein même d’une ville, quand on ne comprend rien au réseau de transport en commun, se déplacer peut être un vrai casse-tête. Parce que le métro est bizarrement foutu (j’ai mis du temps à réaliser comment fonctionnait celui de New York, par exemple). Ou alors parce que tout est dans un alphabet étranger (bon courage pour vous orienter à Tokyo). Ou juste parce que vous ne savez pas où acheter vos tickets (oui, oui…).

Perso, j’ai pris le parti de découvrir les villes où je passe en marchant, ça règle une partie du problème.

> S’orienter correctement

Je vous avais prévenu en introduction, j’allais énumérer des choses vraiment très difficiles, mais aussi des petits trucs complètement idiots. Ce point « s’orienter correctement » en fait partie, car soyons clair, c’est loin d’être dramatique de se perdre dans une ville nouvelle. C’est même plutôt chouette, tant que c’est choisi (c’est comme ça que j’ai vraiment l’impression de découvrir une ville).

Le problème c’est de réussir à s’orienter quand on a un endroit précis où se rendre, et dans un timing donné. Mais pareil, si on est à peu près débrouillard, qu’on sait lire une carte ou qu’on a un téléphone intelligent dans la poche, ça finit toujours par s’arranger (on peut aussi tout bêtement demander de l’aide à un passant).

Je voulais le mentionner dans cet article car mine de rien c’est une petite difficulté que l’on rencontre tous lors d’un voyage dans un endroit qu’on ne connait pas. C’est d’autant plus vrai lors d’un voyage autour du monde, où l’on va changer de villes tous les 3/4 jours. A chaque fois, il faudra retrouver des repères et recommencer à s’orienter. Bon, bref, voilà, c’était juste histoire de le dire parce que je n’ai pas arrêté de me perdre dans les ruelles d’Ohrid, en Macédoine.

> Prendre le temps d’apprécier son voyage

Malgré tout ça, il vous faudra réussir le plus important : apprécier votre voyage.

Ne jamais laisser les mauvaises nouvelles ou une mauvaise expérience à un endroit précis gâcher l’intégralité de votre voyage. Cela serait trop dommage. Un voyage autour du monde est l’accomplissement d’un rêve, c’est quelque chose qui se prépare depuis plusieurs années et qui restera à jamais comme une expérience exceptionnelle que vous pourrez raconter à vos petits enfants quand vous serez papy ou mamie (et ils vous détesteront pour ça héhé).

Prendre le temps d’apprécier son voyage malgré des emmerdes et des difficultés, c’est le plus gros challenge que j’ai eu à relever personnellement. Car cela nécessite d’être à fond dans le moment présent, de savourer chaque seconde. Et c’est difficile, vraiment.

Une fois ces défis relevés, vous aurez réussi votre voyage autour du monde

Peut-être qu’une telle liste de choses à penser vous paraît comme une montagne, vous fait peur, ou même pourrait vous décourager de vous lancer dans une telle aventure autour du monde.

Je tiens à vous rassurer : tout se passera facilement, comme sur des roulettes. Oui, vous allez connaître des galères. Mais toutes ces choses ne vous tomberont pas dessus en même temps, et l’immense majorité du temps vous prendrez du plaisir dans votre quotidien de voyageur autour du monde. J’espère surtout que cette liste et ces conseils vous permettront de mieux vous organiser avant de partir, et de parer à toutes les éventualités (même si, je le disais, il y aura toujours des imprévus une fois en route).

Si vous avez des questions, contactez-moi. Si cet article vous a été utile (ou serait utile à vos amis), partagez-le. Et si vous voulez aller encore plus loin, rendez-vous dans mon livre Offrez-vous une vie de voyages !

A bientôt sur la route.

Jérémy.