J’ai passé la fin d’année 2012 en Andalousie. Mon plan, c’était de profiter de la liberté que me procure mon travail par internet pour passer l’automne et une partie de l’hiver au soleil.
Sur le papier, j’avais tout bon : une ville à taille humaine (j’ai tendance à fuir les capitales surpeuplées), la montagne à portée de chaussures, et la mer à une quarantaine de kilomètres au sud. Mon voyage en Espagne était prêt : je n’avais plus qu’à foncer et profiter de Granada, Andalucia.
Sauf que ça ne s’est pas tout à fait passer comme je l’espérais.
Voici 3 des paramètres qui ont fait que j’ai passé un séjour assez pourri de l’autre côté des Pyrénées.
1/ Le climat m’a tuer
Mon truc à moi, ce sont les pays du Nord, et notamment le beau et fier Royaume de Suède. Contrairement à beaucoup de gens, la culture espagnole ne m’attire pas plus que ça.
De fait, ce qui m’a fait poser mes valises sur le flanc de la Sierra Nevada, c’est le climat supposé de la région : 15 degrés et grand soleil tout l’hiver.
Bah tu parles ! En fait, j’ai eu deux mois de pluie non-stop. Le seul moment où j’ai vu un peu de ciel bleu, c’était lors de mon roadtrip à Gibraltar, en longeant la Méditérannée, vers Malaga.
J’ai déjà publié un article sur le climat en Andalousie donc je vais éviter les redites, mais disons, en deux mots, que quand le pluviomètre fait palir celui des météorologistes de Londres, on n’a pas trop envie de sortir le nez de chez soi.
2/ Une fatigue persistante m’a cloué au lit
Contrecoup de mon été hyper-intensif en Suède, je me suis retrouvé avec une mononucléose sur les bras en arrivant en Espagne.
Pas très grave comme maladie, mais particulièrement chiante : j’ai passé facilement 70% de mon séjour à dormir.
Je me rappelle de certains week-ends où je ne croisais même pas mon coloc : je ne me réveillais que pour grignoter un morceau et aller aux toilettes. Il ne m’en a jamais parlé, mais j’imagine qu’il a dû trouver chelou ce frenchy qui vient s’installer en Espagne pour passer son temps à dormir.
Bref, j’avais beau avoir la meilleure volonté du monde pour sortir, faire la fiesta et rencontrer des gens, quand t’as même pas la force de te lever de ton lit pour ouvrir les rideaux, c’est un peu plus compliqué.
3/ Des espagnols qui m’ont très vite tapé sur les nerfs
Bon, j’ai quand même pu sortir de chez moi quelques fois hein. Mais à chaque fois que je rencontrais des espagnols, rien à faire : ils m’agaçaient au plus haut point.
Déjà ils ont ce défaut qui m’insupporte : celui de vouloir toujours parler plus fort que les autres. Sans déconner, si vous prévoyez de partir en Espagne, faites le plein en Doliprane, vous allez en avoir besoin !
D’une manière générale, je n’ai vraiment pas accroché à leur mentalité : peu fiables, toujours en retard / à l’arrache, hyper individualistes, susceptibles à mort, la liste est longue.
Je ne suis pas le mec le plus organisé du monde, mais quand on vient de passer plusieurs mois dans la rigueur scandinave, la mentalité et le style de vie des espagnols ressemble à un sacré chaos.
J’en suis très vite arrivé à la conclusion que l’Espagne n’était pas fait pour moi, et les espagnols encore moins.
4/ Une ouverture d’esprit des locaux très, très relative
Un truc que j’adore en voyage, c’est rencontrer des gens. En fait, c’est même la raison n°1 qui fait que je prends l’avion à peu près aussi souvent que Johnny annonce ses adieux (sans déconner, à peine rentré de Hongrie, j’allume Canal et je le vois encore sur le plateau de Denisot ! Il est increvable ce type ou quoi ?)
En Espagne, je n’ai pas fait de rencontres. Enfin, pas de rencontres marquantes. Je ne me suis pas fait de vrais amis sur place.
Ce qui m’a choqué, c’est le manque d’intérêt des espagnols pour les étrangers et les touristes. « Ah ok, t’es français et tu voyages ? Cool. »
Rien d’autre.
90% des endroits où je me suis rendu, le contact était facile à établir avec les locaux, qui posent tout un tas de question : « Mais pourquoi ce pays / cette ville ? Et tu t’y plais ? Etc« . En Espagne, nada.
J’ai trouvé les espagnols très égocentrés (genre « on ne voyage que dans notre pays, ou, AU PIRE, en Amérique du Sud car ils parlent espagnols aussi« ). Du coup, par effet miroir, ça ne m’a pas donné envie de m’intéresser à eux.
Du coup, j’ai boudé l’Espagne, et l’Espagne m’a boudé. Résultat, je suis rentré en France un peu dans la précipitation (après un coup foireux de mon « proprio » : lisez cet article et vous comprendrez de quoi je parle), et je suis désormais à la recherche d’un nouvel endroit où poser mes valises pour 2/3 mois.
Ceci étant dit, Grenade est une ville magnifique, que je recommande TRÈS vivement de visiter. Je vous prépare un article avec toutes ses merveilles pour très bientôt !