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Voyage dans les pays baltes : mon circuit détaillé et mes conseils indispensables

Il fallait quand même que je vous le raconte, ce voyage dans les pays baltes.

Comme d’habitude, je commence par mon récit de voyage. Si vous voulez directement les conseils et les recommandations, sautez les prochains paragraphes et passez à la seconde moitié de cet article, tout ce dont vous avez besoin pour préparer votre circuit dans les pays baltes s’y trouve.

Voici donc l’itinéraire complet de mon voyage dans les pays baltes, les endroits que je vous recommande en particulier et mes conseils détaillés pour réussir votre expédition. Bonne lecture !

Infos pratiques :

> Les vols vers les pays baltes sont globalement assez chers, mais on peut trouver des aller-retours à moins de 100€ sur ce site pour Tallinn et Riga. Vilnius est à 30€. Plutôt pas mal !

> Pour vous loger sur place, l’offre en hébergement est très large (et de qualité) sur Booking.

> Si vous avez besoin d’un guide de voyage, prenez cette édition du Lonely Planet ! Le Routard n’existe que pour les capitales (donc un peu limité), et le Petit Fûté est une catastrophe.

Mon circuit détaillé dans les pays baltes :

Plutôt qu’un long discours qui n’aurait pas forcément beaucoup d’intérêt si vous n’êtes pas familier avec la géographie des lieux (ce qui se conçoit amplement), j’ai préféré vous faire ce petit schéma pour vous montrer mon itinéraire dans les pays baltes.

En vert, le point de départ, en rouge l’arrivée.

Je suis parti trois semaines en tout. J’ai passé une semaine dans chaque pays grosso modo, et à mon avis c’est largement suffisant pour voir les principaux points d’intérêt.

Voici ci-dessous le récit de mon voyage en Estonie, Lettonie et Lituanie, avec tous les détails détails, ainsi que des explications sur chacun des lieux où je suis passé. En fin d’article, je réponds aussi aux questions logistiques et techniques, afin de vous aider à organiser votre propre séjour.

L’Estonie : première étape de mon voyage dans les pays baltes

Tout a commencé quand j’ai vu une photo de Tallinn en hiver, avec sa citadelle médiévale sous la neige. Une image magnifique qui m’a instantanément donné envie de venir découvrir la ville. Ce qui a achevé de me décider à me rendre là bas, c’est lors de mon road trip en Italie du nord, avec la rencontre de Ann, une jeune vietnamienne venue faire ses études en Europe. L’été précédent, elle avait fait un circuit complet dans les pays baltes, et son enthousiasme a achevé de me décider : j’allais me rendre là-bas et découvrir par moi-même ces pays quasi inconnus en nos contrées.

Je suis arrivé en Estonie au mois d’avril, et ma première impression a été assez mitigée. L’hiver était à peine terminé, il faisait froid et gris, la vue depuis le hublot de l’avion laissait présager un pays dévasté (je sais pas ce qu’on a survolé mais c’était triste et moche). Heureusement, j’ai fini par arriver dans le centre de Tallinn.

> Tallinn : coup de coeur dès ma découverte du centre

J’ai adoré Tallinn. Son centre ville médiéval est mignon comme tout, bien que tout petit. Ses remparts sont étonnement bien conservés, je n’ai jamais vu une capitale aussi pittoresque. Pour la neige et la vue magique qui avait déclenché en moi ce besoin irrépressible de découvrir la ville, on repassera : il fait froid, mais pas assez pour que les flocons se mettent à tomber. Je flâne, je rencontre des gens adorables, et surtout je retrouve par hasard un québécois rencontré quelques mois plus tôt en Suède : forcément, on a passé beaucoup de temps dans les pubs à descendre des bières locales. Le monde est petit !

Mes conseils pour Tallinn : venez hors saison car le centre commence à vraiment se touristifier (les serveuses s’habillent en costume traditionnel et font le pied de grue devant les restaurants pour appâter les touristes). Ne manquez surtout pas la vue sur les murailles et l’église Saint Olaf depuis la colline de Toompea, c’est superbe !

Pour le logement à Tallinn, sachez que la vieille ville est un peu bruyante le soir (et les bâtiments pas toujours très bien isolés au niveau sonore). Je vous recommande cet établissement, juste à l’extérieur des remparts pour un prix très raisonnable !

> Tartu : ville minuscule de l’est du pays

La deuxième étape de mon voyage dans les pays baltes est la petite ville de Tartu, à 25 kilomètres de la frontière russe. Quand j’y arrive, j’ai de la chance : le temps a complètement changé, le printemps est arrivé. Il fait un grand ciel bleu lors de ma visite de la ville, ce qui a probablement joué sur mon appréciation.

Tartu est vivante, dynamique : je me sens à l’aise très rapidement dans ses quelques rues piétonnes où les terrasses fleurissent. A peine posé à l’une d’elles, près de la place principale, je rencontre 3 filles qui me demandent ce que je fais là. L’Estonie accueille quelques touristes, mais ceux qui viennent jusqu’à Tartu sont rares. Je leur parle un peu de moi tout en descendant du vin blanc et des tartines de gorgonzola-tomates cerises qu’elles ont la gentillesse de m’offrir.

Lors de mon séjour, je me promène avec Mariliis et Helen qui me font découvrir les coins excentrés, où je n’aurais jamais pensé m’aventurer par moi-même. Les alentours de Tartu sont agréables. Je commence à comprendre à quel point la nature est présente dans les pays baltes. Déjà le trajet en bus depuis Tallinn m’avait étonné : on n’a fait pratiquement que de rouler à travers une forêt de pins. Je n’avais pas particulièrement d’a priori sur le pays avant de m’y rendre, mais une image claire est en train de se dessiner : c’est assez plat, très vert, très bleu (des lacs et des rivières partout), et parsemé ici et là de jolies petites villes vivantes et accueillantes. Tout ça commence à vraiment me plaire !

> Pärnu : la station balnéaire estonienne

Qui dit station balnéaire, dit souvent tout ce qui va avec : centre ville touristique, blindé de boutiques de souvenirs et de restaurants à la qualité variable. Et comme j’y étais complètement hors saison (et que la haute saison en Estonie et dans les pays baltes, c’est à peu près 14 juillet – 15 août), tout était évidemment fermé, désertique.

Pärnu me donne l’impression d’une ville fantôme, trop grande pour le peu de gens qui y vivent à l’année. Je n’ai pas du tout aimé, même sa plage m’a laissé un goût amer.

Heureusement, Jan, mon hôte en Couchsurfing, s’est montré vraiment accueillant : il m’a notamment emmené dans son bar préféré, un truc improbable dont je ne me souviens ni du nom ni de la localisation. Une petite taverne où tout le monde est assis sur une même grande table, où des estoniens d’un certain âge jouent de la guitare en chantant des mélodies entraînantes reprises par tout le bar.

J’y rencontre un grand type tout mince, le visage marqué de cicatrices, qui me propose une partie d’échecs. J’aime bien ce jeu, et je ne suis pas trop mauvais, alors j’accepte. Il me met la pâtée en trois minutes chrono. Je demande une revanche, et rebelote. A la troisième partie, le mec (qui enquille les bières en même temps) m’explique qu’il a été déporté dans un camp en Sibérie du temps de l’URSS, et qu’il a appris à jouer aux échecs là bas. Pendant 4 ans, tous les jours, il y jouait, jusqu’à devenir une machine quasi imbattable (sauf quand il est complètement torché et qu’il se met à confondre le fou et la tour : je gagne enfin ma partie et je suis fier de moi comme jamais !). Son récit me fait un peu penser à l’histoire de Stefan Zweig et son extraordinaire Joueur d’échecs.

J’ai passé trois nuits à Pärnu, et honnêtement, hors saison ça ne vaut même pas une demi-journée tant la ville a peu d’intérêt. Je quitte néanmoins l’Estonie avec un petit pincement au coeur : j’y ai fait des rencontres incroyables. Direction la prochaine étape de mon voyage dans les pays baltes : la Lettonie !

La Lettonie : la bonne surprise de mon circuit dans les pays baltes

Avant de partir faire ce voyage à travers les pays baltes, c’est la Lettonie qui m’attirait le moins. Je ne sais pas pourquoi, d’ailleurs, puisque je n’avais rien lu de particulier sur le pays. Mais j’ai vite changé d’avis en arrivant à Riga, où j’ai eu mon second coup de coeur de ce voyage (le premier, c’était Tallinn, on suit un peu svp 🙂 ).

> Riga, la plus belle capitale balte

Dans ma tête, depuis quelques jours je m’étais mis à considérer Tallinn comme ma capitale préférée en Europe. Je ne pensais pas que dès le prochain pays traversé, j’allais déjà lui trouver une remplaçante. Déjà, Riga est vraiment une capitale, je veux dire, l’agglo regroupe environ 1 million d’habitants (alors que Tallinn tourne à 400 000). Et ça se ressent dès qu’on met les pieds dans le centre. Ça vit, ça bouge, les grandes avenues sont remplies. J’adore en particulier le quartier piéton et ses maisons pittoresques, les abords du canal où l’ambiance est particulièrement sereine, et puis cette rue aux sublimes façades Belle Epoque, une vrai voyage dans le temps.

Les gens de Riga ont, en plus, la bonne idée d’être franchement sympathiques, ce qui ne gâche rien au plaisir de la visite. Les trois jours sur place sont passés vite, et j’aurais volontiers prolongé mon séjour (j’ai même vaguement regardé les petites annonces pour prendre un logement sur place tellement je m’y suis senti bien).

Incontestablement, Riga est ma ville préférée des pays baltes, et elle fait une entrée fracassante dans mon top 5, toutes destinations confondues (pour infos, voici mon classement des plus belles villes d’Europe). Immanquable lors d’un séjour dans cette partie de l’Europe !

A Riga, je vous recommande cet hôtel pour un excellent rapport qualité prix, situé en plein coeur de la ville. De là, vous pourrez tout faire à pied sans problème. Top !

> Ventspils, pour me requinquer en bord de mer

Comme il faisait beau et que la Lettonie est réputée pour avoir de jolies plages, j’ai pris vers l’ouest et me suis rendu à Ventspils, au bord de la mer.

Alors, honnêtement, il n’y a rien à voir ni à faire dans cette toute petite ville, en dehors de se prélasser sur la plage (ce qui n’est possible qu’une fois par décennie, vu le climat général dans les pays baltes, je crois que j’ai vraiment été chanceux avec le temps).

J’ai passé un excellent séjour dans une coloc de nanas branchées par les trucs bio/healthy. Trois jours à me requinquer en jus de légumes, bouffe saine, et tout.

Le samedi soir, elles ont organisé une petite soirée et j’y ai rencontré un de leurs amis qui a vécu à Caen en même temps que moi, une petite dizaine d’années auparavant (lui était venu faire un Erasmus). On a essayé de trouver des connaissances en commun, mais il n’y en avait pas. Je n’allais pas faire le difficile : la coïncidence était déjà vraiment incroyable ! Deux fois en deux semaines, je me fais la même remarque : le monde est petit !

> Liepaja, où j’ai passé un séjour rocambolesque

Mon séjour à Liepaja est un des plus improbables qui me soit arrivé. Pas seulement au cours de ce voyage dans les pays baltes, mais tout court, depuis que j’ai tout quitté pour voyager.

Je ne sais pas si je dois vous le raconter ici ou pas, vu que l’article est déjà long, que je suis loin d’avoir terminé, et que j’ai énormément à dire sur mes 24 heures sur place.

Je vais plutôt vous parler de la ville, qui a un certain charme. Il y a pas mal de choses à voir à Liepaja. Sa superbe plage et son centre ville tout mignon, certes, mais pas seulement. La cathédrale Saint Nicolas est à voir absolument, de même que les anciens baraquements militaires de l’ex URSS, qui se trouvent à proximité. Il y a aussi des bunkers effondrés dans la mer baltique, où l’atmosphère au soleil couchant est hallucinante.

J’écrirai un article complet sur Liepaja un jour, promis, parce que sinon celui-ci va se transformer en roman. Allez hop, on passe au pays suivant : la Lituanie.

La Lituanie, dernière étape de mon voyage dans les pays baltes

Après une semaine extraordinaire en Lettonie, riche en rencontres et rebondissements en tous genres, je me dirige désormais vers la Lituanie, dernier pays de mon périple dans les pays baltes.

> Palanga, une station balnéaire agréable

Je ne suis resté qu’à peine une journée à Palanga. Mon bus est arrivé le matin de Lettonie, et ma correspondance pour ma ville-étape suivante partait en fin d’après-midi. Je ne pensais pas avoir le temps de voir la ville, mais elle est tellement rikiki que j’en ai fait le tour très rapidement. En réalité, c’est une petite station balnéaire comme on en trouve des tas sur la côte des pays baltes. Elle est plutôt agréable, sa plage est superbe et les dunes autour permettent de s’abriter du vent si celui-ci souffle trop.

Je n’ai rencontré personne à Palanga, j’ai juste marché avec mon sac sur le dos pendant quelques heures avant de monter dans le bus suivant, direction Klaipeda. Rien de trépident à vous raconter, donc.

> Klaipeda, ma première vraie ville en Lituanie

Crédit photo : Office de tourisme de Klaipeda

A Klaipeda, le temps change. Le thermomètre perd une bonne dizaine de degrés et le ciel se couvre. Je vais peut-être arrêter de passer mon temps au bord de l’eau, et me mettre enfin à visiter une ville. Le comble, car Klaipeda est réputée pour avoir les plus belles plages des pays baltes.

Je n’attendais pas grand chose de cette ville, mais je la trouve vraiment très jolie : ses rues sont pavées, il y a un côté presque médiéval qui me plaît beaucoup. Les gens sont gentils et accueillants. Pour me protéger de la pluie, je visite le musée d’histoire de la Petite Lituanie (ou un truc dans le genre). Je découvre alors les liens assez étonnants entre la Lituanie et la France. Il y a eu Napoléon, qui a laissé plusieurs traces de son passage là-bas (notamment à Vilnius), mais aussi dans la première moitié du 20e siècle, où pendant quelques années, la France occupait une partie du territoire lituanien (je ne me souviens plus des dates, pardonnez moi).

Pour couronner le tout, je sympathise avec une des responsables du lieu, qui me demande si je pourrais traduire le dépliant du musée de l’anglais vers le français, afin d’attirer plus de touristes, me dit-elle. Je ne sais pas s’ils ont finalement pris le temps d’en faire quoi que ce soit, mais en tout cas, si vous passez par ce musée et qu’il y a des infos en français quelque part, c’est très possible que ce soit mon boulot 🙂

> Kaunas, à l’atmosphère si particulière

Bon, pour Kaunas, je suis plus embêté. J’ai trouvé la ville très jolie, agréable. J’ai adoré flâner sur l’avenue de la Liberté, la rue principale de la ville, et admirer l’énorme cathédrale orthodoxe, au bout. Je me suis régalé à déambuler dans ses ruelles médiévales, à visiter son château. J’ai passé deux excellentes soirées dans les bars de la ville, à faire connaissance avec les locaux.

Mais je garde un souvenir étrange de ce passage à Kaunas. Un sentiment d’insécurité ou de gêne assez indescriptible. Quelque chose qui ne m’a pas plu et sur lequel je suis incapable de mettre des mots.

L’année dernière, soit plus de 3 ans après ce voyage dans les pays baltes, j’ai fait connaissance avec une lituanienne originaire de Vilnius. Je lui ai demandé ce qu’elle pensait de Kaunas, juste pour voir. Elle m’a décrit le même ressenti que le mien : une jolie ville, mais une ambiance bizarre.

En tout cas, passez-y, son centre historique est vraiment à voir !

> Vilnius, dernière étape de mon road trip dans les pays baltes

Voilà, j’arrive à Vilnius et déjà la nostalgie me gagne. J’ai adoré ce voyage et je n’aime pas les au-revoirs. Ni avec les gens, ni avec les lieux.

Je découvre donc Vilnius avec un état d’esprit un peu bizarre, légèrement mélancolique. L’ambiance de la ville me convient bien : ni trop grande ni trop petite, vivante, dynamique même, comme toutes les capitales baltes. Les bâtiments sont beaux, les gens sont calmes et courtois. Dommage qu’il se mette à pleuvoir dès le lendemain de mon arrivée : la grisaille ne met pas en valeur la ville.

J’ai fait deux rencontres originales à Vilnius. La première, c’est celle d’un œnologue passionné par la France (enfin, par les vins français). Dès qu’il a capté que je venais de France, il ne m’a plus lâché, m’a questionné pendant des heures sur mes vins préférés, sur comment les français buvaient du vin, etc. Pas de bol pour lui, il est tombé sur le seul français qui ne connait rien du tout aux vins. Pour ne pas le décevoir, je lui donne le change en donnant quelques précisions géographiques sur la région de Bordeaux, du Rhône, etc, et il a l’air content. Moi, à l’intérieur, j’ai un peu honte. Tant pis.

La deuxième rencontre originale, c’est avec une jolie blonde qui me propose de m’emmener voir ‘le Vilnius qui fait peur’. Je ne sais pas trop de quoi elle parle, mais j’accepte. J’ai raconté tout ça dans cet article donc je ne le refais pas ici, mais je profite de l’occasion pour vous glisser quelques observations :

  • les cimetières lituaniens sont superbes, rien à voir avec l’ambiance tristoune de chez nous.
  • la ville est très verte, je m’en rends compte quand on grimpe tout en haut d’une colline pour avoir un point de vue d’ensemble,
  • il y a plein de bâtiments soviétiques désaffectés hors du centre, et j’ai testé l’Urbex pour la première fois de ma vie (génial ce concept !).

Bref, trois jours sur place suffisent largement pour faire le tour des attractions principales. Quand vient l’heure de quitter la Lituanie, mon coeur se pince légèrement et je me promets que je retournerai dans les pays baltes pour approfondir mon exploration de ce charmant coin de la planète.

Bon plan : pour vous rendre dans les pays baltes sans vous ruiner, il y a des vols pour Vilnius à 30€ aller-retour sur ce site (en gros, 3 fois moins cher que pour les autres destinations baltes) !

Les lieux que j’ai manqués lors de ce voyage dans les pays baltes

N’étant pas véhiculé, j’ai forcément manqué pas mal d’endroits. De toute façon, en trois semaines de voyage, il me fallait faire des choix, et j’ai opté pour les villes pour différentes raisons :
– elles sont plus faciles d’accès en transport en commun
– c’est simple de se trouver un logement.

Pourtant, si je devais revenir, peut-être que je louerai une voiture et que j’irai davantage explorer la nature, qui m’a paru très sauvage et ‘inviolée’ par l’homme.

Voici quelques endroits que je n’ai pas vus mais que vous pourriez rajouter à votre itinéraire dans les pays baltes.

En Estonie

Crédit photo : Globetrotter-Rodrigo / Flickr

C’est en Estonie que j’ai réalisé à quel point les pays baltes étaient proches de la nature. Si je devais y retourner, je ne manquerais pas, par exemple, le parc national de Soomaa, près de Pärnu, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec la Lettonie. C’est un endroit coupé du monde, idéal pour se ressourcer en pleine nature. Les randonneurs adoreront ! On peut aussi faire du canoë sur la rivière principale, et se balader sur les marécages. Avec un peu de chance, vous pourrez même observer quelques uns des nombreux animaux vivant dans ce parc : loups, lynxs, élans, et même des ours ! Je sais qu’il est possible, d’ailleurs, de partir avec un guide pour un tour d’observation des animaux sauvages. Je ne l’ai pas fait, mais ça doit être extra !

Les estoniens que j’ai rencontrés m’ont aussi fortement recommandé de visiter leurs îles. Parmi elles, celle de Saaremaa, qui regroupe à elle-seule ce que l’Estonie fait de mieux : des jolies petites bourgades médiévales et la constante proximité de la nature et de la mer. Enfin, il y a une ville un peu à part qui me titille : Narva, à la frontière russe. Rien de spécial à y voir ou à y faire, c’est juste sa position géographique qui me donne envie d’aller jeter un oeil là-bas, et apercevoir la Russie pour la première fois de ma vie.

En Lettonie

Crédit photo : Riga-tour.lv

En Lettonie, j’ai manqué les chutes d’eau les plus larges d’Europe, à Kuldiga. Ce sont mes hôtes à Riga qui m’ont recommandé de m’y rendre, mais j’avais déjà réservé mon bus pour Ventspils, direction opposée, et ensuite c’était trop galère de changer mon circuit. Tant pis, ça sera pour une prochaine fois.

Quand je retournerai en Lettonie, j’en profiterai aussi pour voir ses nombreux châteaux, en particulier Rundales Pils, qui se fait surnommer ni plus ni moins que le Versailles des pays baltes (avec même des jardins à la française, et tout). D’ailleurs en Lettonie, il y a des châteaux absolument partout (dès que vous voyez ‘Pils’ dans le nom d’un bled, vous savez qu’il y en a un pas loin).

Mais mon plus grand regret en Lettonie, c’est de ne pas avoir été visiter le parc national de Gauja. Sur le moment, j’ai fait le choix d’aller sur la côte (c’était aussi plus pratique sachant que je n’avais pas de voiture et que j’allais vers le sud), plutôt que remonter au nord depuis Riga et redescendre ensuite. Si vous aimez la nature et la rando, alors rajoutez ce parc sur votre liste ! Au passage, jetez un oeil au château médiéval de Sigulda !

En Lituanie

Crédit photo : trover.com

Finalement, c’est en Lituanie où je pense avoir le moins de choses à découvrir lors d’un futur voyage, je suis assez content de la façon dont j’ai couvert le pays en une semaine.

Il me manque probablement le parc national de l’isthme de Courlande, sur la côte juste en face de Klaipeda (c’est con, j’étais vraiment à proximité), mais au-delà de sa forme géographique assez originale (dont on ne peut pas se rendre compte une fois sur place), je pense que ses dunes et ses plages sont les mêmes que plus au nord, vers Palanga, donc pas de regrets particuliers sur ce coup-ci.

Le second endroit ‘nature’ que je rajouterai à ma liste pour un prochain voyage en Lituanie, c’est le parc national de Dzukija, le plus grand du pays. Une trentaine de rivières s’y écoulent tranquillement, parfait pour les fans de kayak. Il y a également de nombreuses randonnées à faire, à vélo ou à pied, pour découvrir la nature lituanienne.

Quel est le circuit idéal dans les pays baltes

En terme de circuit, voici mes recommandations.

Ne ratez aucune des trois capitales

Elles valent toutes le détour. Chacune a ses spécificités, son ambiance, son charme. Pour ma part, c’est Riga qui m’a touché en plein cœur, même si j’ai aussi beaucoup aimé Tallinn (je pense que c’est juste parce que je l’ai découvert en premier). J’ai vu Vilnius presque uniquement sous la pluie, donc plus difficile de se faire une idée précise de l’ambiance.

Testez au moins une ‘seconde ville’ d’un pays baltes

Ensuite, allez voir au moins une ou deux villes de taille moyenne. Kaunas pour la Lituanie est vraiment immanquable pour son côté médiéval et sa richesse patrimoniale, Tartu pour l’Estonie (en particulier si vous êtes jeune et aimez faire la fête). En Lettonie, j’ai beaucoup aimé Liepaja, mais si vous deviez en éliminer une parmi les trois que je cite, c’est celle-là la plus dispensable.

Ne quittez pas les pays baltes sans voir un bout de nature

En Lettonie comme en Lituanie, les plages sont absolument magnifiques, bordées de grandes dunes. Vu le climat, c’est le paradis des windsurfeurs, kytesurfeurs, et autres sports dont je ne connais absolument rien d’autre que le nom. Entre Klaipeda (Lituanie) et Liepaja (Lettonie) il y a un nombre incalculable de plages où vous allez vous régaler. Il y en a aussi en Estonie, mais pour ce pays en particulier je vous recommande plutôt un autre type de nature : la forêt, les lacs (le parc national de Lahemaa, près de Tallinn, ou celui de Soomaa près de Pärnu) ou les îles (de Saaremaa et de Muhu, en particulier). C’est clairement ce qui sera au programme de mon prochain passage dans ce pays.

Ajustez la longueur de votre séjour dans chacun de ses endroits en fonction de vos envies, cela peut être un simple passage sur une journée, ou carrément un séjour de 3/4 nuits, mais dans tous les cas ne manquez pas tout ça, je vous le promets : vous ne le regretterez pas.

Quelle est la durée idéal d’un voyage dans les pays baltes ?

Pour ma part, j’ai passé trois semaines dans les pays baltes et je trouve que c’est la durée idéale : une semaine par pays permet de voir l’essentiel sans trop speeder, tout en s’offrant également la possibilité de sortir des sentiers battus. Ne passez par une semaine entière par capitale, cela serait franchement inutile.

Je pense aussi qu’en-dessous de deux semaines sur place, vous n’aurez pas le temps de profiter réellement de votre séjour ni de saisir toute l’atmosphère de ces beaux pays. Pour moi, donc, deux semaines constituent le minimum. Ensuite, vous pouvez passer tout le temps que vous voulez, cela dépend de vos objectifs et de votre façon de voyager, bien sûr.

A quelle météo s’attendre dans les pays baltes

Les nuages arrivent sur Vilnius, la pluie n’est pas loin…

En mai, j’ai eu une chance incroyable au niveau du temps. Pendant 2 semaines, le thermomètre était au delà des 30 degrés en journée, ce qui m’a amené à passer beaucoup de temps au bord de la mer pour profiter des plages et d’un peu de fraîcheur. A part à la fin de mon séjour, à Vilnius, je n’ai pas vu la pluie.

Mais de l’avis de tous les locaux que j’ai rencontré, ce n’est jamais comme ça : il pleut souvent, il vente tout le temps, et le ciel bleu pur est rare.

Si vous partez au printemps ou à l’automne, emmenez des vêtements vraiment chauds et de quoi vous protéger de la pluie. Il vaut mieux trop en avoir et pouvoir se découvrir, que ne pas en avoir assez et choper la crève le lendemain de votre arrivée.

Si vous partez en été, ne criez pas victoire non plus car le climat n’est vraiment doux que pendant un petit mois, de la mi-juillet à la mi-août. Emmenez un k-way ou un truc du même genre pour vous protéger de la pluie le cas échéant. Et prenez tout de même un bon pull parce que quand le vent souffle, ça fait tout de suite perdre quelques précieux degrés. En clair, imaginez que vous prenez vos vacances en Bretagne ou en Normandie, quoi.

Enfin, si vous partez l’hiver, sachez que ceux-ci sont particulièrement rudes dans ce coin de l’Europe. Il n’est pas rare que les températures descendent sous les moins 10 degrés au coeur de l’hiver balte. Pour avoir déjà expérimenté ce genre de météo en Roumanie ou en Croatie récemment, je peux vous dire que ça pique sévère. Prévoyez un bon budget ‘chocolat chaud’ aussi, car il vous faudra rentrer vous réchauffer fréquemment dans les cafés si vous tenez à ne pas perdre un orteil.

Mes listes de voyage sont à télécharger ici. Ça vous évitera le mal de crâne pour faire vos valises 🙂

Quel est le coût de la vie dans les pays baltes ?

Le passage à l’euro des trois pays baltes a fait flamber le coût de la vie. Quand j’y suis allé, la Lettonie et la Lituanie avaient encore leur propre monnaie, et le coût de la vie était vraiment très raisonnable (l’équivalent de 2€ pour une pinte de bière en terrasse dans les bars ultra-centraux de Riga, par exemple).

Aujourd’hui, les tarifs ont vraiment augmenté, en particulier dans les capitales (même si cela reste toujours en deça des prix de nos grandes villes françaises).

Les restaurants sont encore assez bon marché, de même que les hôtels si vous résidez en dehors des hyper-centres (vous pouvez compter entre 20 à 30% moins cher qu’en France).

Dans les autres villes ou à la campagne, le coût de la vie est très abordable. L’idée, comme d’hab pour voyager moins cher, c’est de faire comme les locaux : fuyez les bars ou les restaurants à touristes, et repérez les endroits où mangent/sortent les gens du cru. Vous y découvrirez le pays tel qu’il est réellement sans devoir vous alléger le portefeuille plus que de raison.

Quelle est la monnaie dans les pays baltes ?

Quand j’y suis allé, seule l’Estonie utilisait l’euro comme monnaie. Désormais, les trois pays baltes utilisent la même monnaie que nous, ce qui simplifie les choses : pas besoin de systématiquement calculer les conversions, ou devoir changer de monnaie à chaque passage à la frontière.

Les formalités pour les pays baltes :

Là encore, bonne nouvelle pour nous en terme de paperasserie : l’Estonie, la Lettonie, et la Lituanie sont tous trois membres de l’Union Européenne, pas besoin donc de passeport ou de visa pour s’y rendre. Il vous suffit de vous munir d’une carte d’identité valide (important, hein), et hop, ça roule.

Si vous décidiez de passer plus de 90 jours dans le même pays, il faut vous enregistrer comme résident auprès des autorités locales, comme partout en Union Européenne, en fait. Mais sincèrement, 90 jours pour visiter un seul des trois pays baltes, c’est plus que suffisant : c’est beaucoup trop.

A propos de la sécurité dans les pays baltes :

Quand j’ai préparé mon voyage dans les pays baltes, j’ai fait quelques recherches sur internet. Je suis tombé sur des forums où des mecs racontaient qu’à Riga, les jeunes femmes se faisaient kidnapper par la mafia pour être envoyées dans des réseaux de prostitution. Que les agressions de touristes étaient fréquentes, etc.

Bon, et bien moi je n’ai rien vu de tout ça. Alors, comme d’hab quand il s’agit de sécurité, je ne dis pas que ça n’arrive pas ou qu’il ne faut pas faire attention. Je me base juste sur mon ressenti et sur ce que j’ai vu de mes yeux sur place. Et que ce soit en Estonie, en Lettonie ou en Lituanie, je ne me suis jamais senti en insécurité… à deux exceptions près.

Les deux exceptions sont les suivantes :

  1. A Kaunas, où l’ambiance était clairement étrange. Rien de concret, juste des ressentis bizarres. Par exemple, dans un restau, les serveurs ne sont même pas venus prendre ma commande dès qu’ils ont vu que je n’étais pas d’ici (pas très difficile à me repérer avec mon look de backpacker).
  2. A Liepaja, où deux SDF m’ont cherché des emmerdes avant qu’un local n’intervienne et les fasse partir.

Bizarrement, dans les capitales, je n’ai eu aucun souci, ni même le moindre sentiment d’insécurité. C’est dans ces deux ‘petites’ villes que j’ai eu mes petits enquiquinements. Rien de bien méchant cependant, car dans l’ensemble les rues des villes sont sûres (bien plus qu’en France, Belgique, Italie, Angleterre, Allemagne, où plus le temps passe et plus l’insécurité monte -et pas juste le ‘sentiment de’…).

Dans les pays baltes, les gens sont globalement accueillants et près à aider. J’y apprécie à la fois la rigueur des gens du nord et la ‘froideur’ des gens de l’est, typique de l’influence slave dans ce coin du monde aussi.

Bref, pas de panique si vous prévoyez de partir là bas, il ne vous arrivera rien, je vous le garantis !

Quelle est la langue parlée dans les pays baltes ?

Chaque pays a sa propre langue, et elles sont franchement différentes les unes des autres. Je ne me souviens même plus comment on dit bonjour ou merci, les deux seuls mots que j’ai fait l’effort d’apprendre pour ce séjour. L’estonien en particulier est vraiment difficile, avec ses répétitions de voyelles dans tous les sens.

Bien sûr, l’anglais est parlé par l’intégralité de la population ou presque (en tout cas, les gens qui ont un minimum de lien avec le tourisme sont tous absolument bilingues). Vous n’aurez pas de problème à ce niveau là, contrairement à l’Europe du sud, genre l’Espagne, au hasard, où si vous ne parlez pas la langue locale vous ne pouvez absolument rien faire.

Enfin, s’il y a des russophones parmi vous, chers lecteurs, sachez qu’une bonne moitié de la population des pays baltes parle également le russe, donc vous aurez là l’occasion de pratiquer cette jolie langue. Par contre, attention quand même de ne pas attaquer la conversation en russe avec n’importe qui, les tensions entre communauté ‘locales’ et ‘russes’ sont assez fortes en ce moment, ne prenez pas le risque de vous mettre quelqu’un à dos.

Si vous ne parlez que le français, sachez que les lituaniens aiment beaucoup notre culture et notre langue. De nombreux jeunes lituaniens étudient le français à l’école et sont capables de se débrouiller au moins sommairement dans notre langue. Cela peut servir au cas où (mais ne comptez pas trop dessus quand même hein, mieux vaut réviser votre anglais avant de partir 🙂 ).

Voyager dans les pays baltes : mon avis

Pour conclure ce long dossier sur le voyage dans les pays baltes, je ne peux évidemment que vous encourager à vous rendre là bas.

Les villes sont superbes, avec un vrai côté médiéval que j’adore. La nature est belle (je regrette juste de ne pas en avoir plus profité, notamment en Estonie), le coût de la vie fait qu’il est possible de se faire plaisir sans se ruiner, et les trois pays offrent des garanties de sécurité qu’on ne retrouve plus en Europe de l’ouest.

Enfin, ce ne sont pas encore des destinations trop touristiques. Je veux dire, à part l’hyper-centre de Tallinn en haute saison, quand vous visitez les capitales baltes vous n’avez pas l’impression de rentrer dans une ville musée, où tout est taillé sur-mesure pour plaire aux touristes. En clair, il y a encore de l’authenticité dans ces villes.

Alors, certes c’est paradoxal pour moi de vous encourager à vous y rendre, parce que plus il y aura de touristes, moins cette authenticité perdurera, mais d’un autre côté, si vous n’y allez pas maintenant, c’est sûr que ces lieux auront perdu une bonne partie de leur charme dans une petite dizaine d’années. Alors bon, ne boudons pas notre plaisir : les pays baltes sont, à mon avis, une excellente idée de destination pour un prochain voyage ! Foncez !

Ah, encore deux choses :
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Jérémy.

Je voyage non-stop depuis 2011. Je ne suis ni milliardaire, ni sponsorisé par Pôle Emploi (ni par personne, d’ailleurs). Lisez mon histoire ici, pour vous inspirer et faire de même.