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Découverte de Tartu : 3 jours intenses et une gueule de bois

Ce samedi matin, je me réveille avec une barre dans la tête. Il est midi, le soleil brille, et j’ai la gueule de bois. Trois jours à Tartu, et voila le résultat. Quand on descend du bus, Tartu ressemble à une petite ville tranquille. Presque un village, avec sa rivière qui serpente, ses rives aménagées, ses mamans et leurs poussettes.

On ne se méfie pas.

En fait, Tartu est explosive. Presque dangereuse.

Trois jours plus tôt, je rejoignais Mariliis, ma couchsurfeuse, sur la place centrale de Tartu. Pas trop compliquée à trouver, cette ville est littéralement minuscule. Et pourtant c’est la deuxième du pays. Fringues colorées, frange de hippie et grand sourire : elle descend de son vélo et m’emmène picniquer au bord de la rivière.

Il fait beau, chaud, et je descends la première bière de mon séjour.

J’ai à peine le temps de poser mon sac chez elle qu’elle m’emmène rejoindre ses potes pour un verre en terrasse. Vin blanc et toasts au gorgonzola sous un soleil de plomb. A ma droite, Mariliis. A ma gauche, une fille dont j’ai oublié le prénom qui ne parle pas. En face, Helen, une grande blonde à lunettes très chic.

On descend un premier pichet de vin. Puis un deuxième. La fille muette s’en va. On commande un nouveau plateau de fromage et des mini-paninis. Helen a un humour pince-sans-rire et des yeux bleus qui me plaisent bien.

On change de bar. La foule s’est emparée de la rue. Mariliis croise des potes tous les 10 mètres. J’ai des flashbacks de soirées rue Saint Michel à Rennes le jeudi soir. Le DJ pousse le volume de la musique. Helen porte une alliance.

Je me réveille le lendemain. Lunettes noires, yeux creusés. Je prends quelques monuments en photos. Helen me rejoint pour déjeuner puis me fait faire le tour de la ville. Je la raccompagne à l’université. Sur son conseil, je vais prendre le soleil sur la colline, juste derrière. Plein d’autres jeunes sont déjà là. Une hippie fait des bulles géantes à l’aide d’une ficelle, de deux bouts de bois et d’un saut d’eau savonneuse. Deux mecs aux cheveux longs jouent un morceau de Dylan à la guitare. Je m’allonge dans l’herbe et ferme les yeux pendant deux heures.

Il est minuit, un islandais me raconte pour la troisième fois à quel point il aime l’ambiance de Tartu. Le bar se vide. Mariliis m’emmène voir les quartiers délabrés-chics de la ville.

La barmaid me ressert une pinte. Je mange un hamburger.

Je me réveille. Il fait beau, chaud, j’ai la gueule de bois et un bus à prendre. J’ai bien aimé Tartu.