Ce n’est pas grave si vous ne pouvez pas voyager maintenant.
Le voyage, c’est un bonus. Un bon gros bonus, avec du soleil, des paysages de ouf, une culture nouvelle et des gens hallucinants.
Mais c’est un bonus.
Et je vais vous dire pourquoi.
Je reçois régulièrement des emails de lecteurs qui me disent, en substance, ceci : « pour le moment, je me fais chier dans mon boulot, dans une ville où je tourne en rond, j’ai hâte de pouvoir tout plaquer pour pouvoir voyager et faire ce que tu fais« .
Ce genre de message devrait me faire plaisir : sincèrement, quand on te prend pour modèle, ça te fait chaud au cœur (et un peu flipper aussi mais bon).
Mais en réalité, je pense que ceux qui sont dans cet état d’esprit aujourd’hui sont dans le faux. Ils se trompent. Et voici pourquoi :
L’absence de voyage ne doit pas vous rendre malheureux :
Je connais des gens qui rêvent de voyager plus. Qui rêvent de ne pas poser seulement 2 semaines de congés pour aller découvrir le Cambodge, mais bel et bien de planter leur patron et de ne revenir que dans 2 ans. Ou 10.
Entre deux voyages, ils vivent comme s’ils étaient au purgatoire.
Je connais bien cette situation car c’est EXACTEMENT ce que j’ai fait aussi, entre 2009 et 2011. C’est à dire entre le moment où je me suis découvert cette passion pour les voyages, et le moment où j’ai quitté définitivement la routine du métro-boulot-dodo pour partir à la découverte de la planète.
La réalité, c’est que vous devez apprendre à être heureux maintenant. Même si vous habitez Clermont-Ferrand (une certaine Virginie sera heureuse que je ne prenne pas ENCORE Charleville-Mézières comme exemple de ville la plus déprimante de France), même si votre prochain voyage n’est prévu que dans 6 mois. Ou même si vous n’avez aucun voyage de prévu du tout.
Vous ne devez pas conditionner votre bonheur à un hypothétique futur voyage.
Vous ne devez pas vous dire « je serais heureux quand je prendrais la route« . Parce que si vous avez cet état d’esprit, une fois en route, vous le garderez. Vous vous direz « je serais heureux quand il fera meilleur temps« . « Je serais heureux quand ce trajet de 8 h en bus sera terminé« . « Je serais heureux quand le groupe de russes à côté auront fini de picoler« .
Arrêtez dès aujourd’hui de conditionner votre bonheur. Vous allez apprécier la vie bien davantage. Et vos futurs voyages également.
D’ailleurs tout ce que vous faites en voyage, vous pouvez le faire aussi ici
Ce qu’on fait en voyage :
- on découvre des nouveaux lieux, des nouveaux paysages.
Solution si vous ne partez pas : achetez le guide vert de votre région et partez la découvrir ! Il y a forcément des endroits que vous ne connaissez pas !
- on rencontre des gens d’une autre culture, qui parlent une autre langue.
Solution : inscrivez vous sur Couchsurfing et hébergez les voyageurs du monde entier dans votre salon ! Ça ne coûte rien et vous en apprendrez -presque- autant que si vous étiez dans leur pays !
- on teste des nouveaux plats dans les restaurants
Solution : apprenez à cuisiner, allez dans des restaurants chinois, mexicain, éthiopien ou que sais-je encore. Il y en a forcément près de chez vous !
Je sais, ça ne remplace pas le vrai voyage… :
… mais ça n’empêche que ces petites actions simples devraient soulager une partie de votre soif de découverte, en attendant de pouvoir partir pour de vrai.
Trop de gens se minent le moral en attendant de vivre la vie de leurs rêves.
Si vous ne pouvez pas, maintenant, vous offrir cette vie de voyage qui vous ferait tant plaisir, alors arrêtez de vous frustrer. Ne mettez pas votre vie entre parenthèse jusqu’à votre prochain voyage. Ne vous infligez pas le purgatoire dont je parlais plus haut.
Au contraire. Trouvez des raisons d’être heureux ici et maintenant, avec les moyens dont vous disposez et les circonstances avec lesquelles vous devez gérer.
Il y a forcément du positif à tirer de votre situation actuelle.
Vous êtes peut-être à côté de votre famille ou de vos amis (ils ne seront pas avec vous sur la route !).
Vous avez peut-être un boulot stable qui vous rapporte de quoi vivre plutôt correctement (les revenus des nomades sont bien plus aléatoires et génèrent beaucoup de stress).
Et ainsi de suite.
Si vous voulez vraiment vivre une vie de voyages, alors fixez vous en l’objectif. Avec une date précise et une stratégie concrète pour y parvenir. Inspirez vous des 31 techniques que j’explique dans mon livre, si ça peut vous aider (mais ce ne sont pas les seules).
Mais dans tous les cas, soyez heureux maintenant. C’est ça qui compte, en réalité.