Il y a des villes qu’il faut aimer. Paris en fait partie, Londres aussi, et la troisième, l’inévitable, c’est Barcelone.
Aujourd’hui, si t’avoues en public que t’aimes pas Barcelone, on te regarde avec des grands yeux étonnés, et on te dit « mais pourquoi ? Barcelone, c’est trop géniâââl quoi !« .
Ouai, bah non. Perso, Barcelone j’ai pas aimé. Ils ont beau avoir Lionel Messi, le soleil toute l’année et des bars à tapas, y’a pas à faire : Barcelone, j’aime pas. Et voici pourquoi en 6 points :
1/ Déjà leur équipe de foot me tape sur les nerfs.
C’est pas un argument ça Jérémy.
Je sais, mais je tenais à le dire. J’ador(ais)e le foot, le Barça était une de mes équipes préférées en Europe, mais là, tout le monde n’en voit que par eux, les médias sont dithyrambiques à leur sujet, et ça me gave sévère. Du coup, je suis atteint de Barcelonite aiguë, et dès qu’on me parle de la cité catalane, j’ai des boutons qui poussent.
2/ La Sagrada quoi ?
Alors ça c’est vraiment une blague. Tout le monde ne jure que par Gaudi et la Sagrada Familia.
Sans rire, elle est en travaux depuis 200 ans cette bicoque ! Et y’a fort à parier que les grosses grues immondes qui gâchent les photos des millions de touristes qui la visitent chaque année seront encore là dans 90 ans (et en plus elles auront rouillé !).
Non seulement c’est en travaux (ok, pourquoi pas), mais franchement, c’est d’un kitsch ! On dirait que la Sagrada Familia, il faut l’aimer pour pouvoir se la raconter dans les dîners mondains.
Perso, je suis venu, j’ai jeté un oeil, et je suis reparti. Ciao Gaudi !
3/ Les « travailleuses » des Ramblas
« Ouai tu vas voir, Barcelone, les Ramblas, c’est génial !« . Tu parles ouai ! Déjà tu te fais aborder tous les 50 mètres par un vendeur à la sauvette qui essaie de te refourguer un petit bonhomme qui vole (tu l’envoies dans le ciel à l’aide d’un élastique et il redescend lentement grâce à un système de mini-parachute – je sais, je l’ai acheté !), ou un sifflet / appât à moineau (que j’ai acheté aussi, remarque on s’est bien marré avec les potes grâce à ce truc débile).
Bon ça, passe encore. Mais quand t’arrives un peu plus bas, ce ne sont plus des vendeurs de sifflets, mais des vendeuses de turluttes. A la gestuelle parfois TRÈS équivoque (et particulièrement insistante). Glauque au possible !
4/ Les ruelles sans aucun charme
Bon, revenons à nos moutons. Les vendeurs et les putes, y’en a partout. Ce n’est pas la faute de Barcelone.
Mais la « vieille ville », quelle déception ! On m’avait tellement vanté le charme et la beauté des ruelles barcelonaises, quelle ne fût pas ma déception ! Aucun charme, tout très régulier, aucune couleur, rien. Ca sent la pisse et y’a des graffitis partout.
Pour qui a déjà vu les ruelles du vieux Porto, ou même plus récemment pour moi, de Grenade, sans rire, Barcelone c’est du pipi de chat à côté ! Y’a bien deux trois petites ruelles commerçantes vaguement intéressantes, mais ça ne fait pas très typique. Non, franchement, les amateurs de vieilles villes historiques n’ont rien à faire à Barcelone !
5/ Les grandes artères perpendiculaires
Ca, je crois que c’est ce qui m’a le plus surpris. Et le plus déçu. Pour se loger à Barcelone, on avait pris une auberge pas trop loin du centre historique, justement. A 15 minutes de marche. Et bien le nombre de grosses avenues perpendiculaires qu’on a croisé, c’était incroyable ! Toutes similaires, rien pour les distinguer. Juste des grands boulevards perpendiculaires. A perte de vue. On se serait cru aux Etats-Unis, avec leurs villes quadrillées !
J’ai trouvé ça d’un triste !
6/ Aucun sentiment d’être en Espagne !
A Barcelone, je n’ai pas eu l’impression d’être en Espagne. Bon, déjà j’étais avec un groupe d’amis français, donc ça n’aide pas, certes. Mais autour de nous, dans les rues, ça parlait toutes les langues sauf l’espagnol !
On a rencontré des italiens, des anglais, des français, des sudaméricains, mais des espagnols, nada ! Et des barcelonais, encore moins !
Pourtant, c’est ce que j’aime quand je voyage : rencontrer des locaux, voir comment ils vivent. J’ai eu le sentiment que j’aurais pu passer deux mois à Barcelone sans avoir la moindre interaction avec un local.
En fait, Barcelone me donne l’impression d’être une grosse masse grouillante de touristes chiants et d’habitants blasés. Un peu comme Paris quoi. Le soleil en plus.
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