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Visiter Tbilissi, Géorgie : guide complet des 24 choses à faire sur place et aux alentours

Vous envisagez de visiter Tbilissi prochainement ? Vous faites un excellent choix, c’est une ville passionnante. J’ai adoré flâner dans ses vieux quartiers, admirer son architecture si changeante et déguster la gastronomie locale. Tbilissi est une ville encore méconnue des voyageurs français, mais ça va changer vite tant elle a à offrir à ses visiteurs.

Dans les lignes qui suivent, je vous dévoile les meilleures choses à faire et à voir lors de votre visite de Tbilissi. Je vous partage également mes bons plans pour les restaurants et les meilleurs quartiers pour vous loger. Et je vous recommande quelques endroits à voir dans les environs de Tbilissi si vous avez un peu plus de temps. De quoi vous aider à préparer votre voyage à Tbilissi et en Géorgie.

Prêt pour le guide ? C’est parti !

Infos pratiques en bref :

> Je vois souvent des vols pas chers pour Tbilissi sur ce comparateur (celui que j’ai utilisé pour mon propre voyage). Regardez dessus avant de réserver votre avion !

> Pour le logement, la meilleure adresse de Tbilissi c’est celle-là. Super localisation, accueil au top, un rapport qualité-prix imbattable !

> Je n’ai pas trouvé de guide de voyage papier très intéressant sur la Géorgie. Le meilleur me semble être celui-là, mais sans grand enthousiasme.

Que visiter à Tbilissi : le guide de voyage complet

Voici les meilleures choses à faire lors de votre visite de Tbilissi. J’ai classé ça en trois grandes catégories : ce qui se trouve dans l’hyper-centre (même si cette notion d’hyper-centre est assez floue à Tbilissi, vous le constaterez), ce qui se trouve un peu en dehors (donc il faudra marcher un peu ou bien prendre le métro), et enfin ce que vous pourrez visiter lors d’une excursion à la journée hors de Tbilissi. J’espère que ça vous donnera des idées pour organiser votre séjour sur place !

> A visiter dans l’hyper-centre de Tbilissi

Commençons ce guide par ce que vous devez absolument voir dans le cœur de Tbilissi.

>> Visiter le quartier des thermes

Aussi indiqué « Sulphur Bath » ou en géorgien « Abanothubani ». C’est le quartier historique de Tbilissi. C’est là où ont été construits les premiers bâtiments de la ville, autour des sources chaudes qui se trouvaient là (Tbilissi signifie « place chaude » d’ailleurs, ou quelque chose approchant). Aujourd’hui, on y trouve une petite dizaine d’établissement thermaux différents, qui proposent tous plus ou moins la même chose. Je n’ai pas testé leurs services mais j’ai trouvé l’Orbeliani Bathhouse très joli, avec sa façade rappelant la mosquée (qui se trouve en réalité un peu plus haut dans la vieille ville).

Au cœur de ce quartier (pas entièrement numérisé sur Google Maps, mon GPS me situait au beau milieu des bâtiments…), se trouve une petite rivière avec mini-cascades, des ponts mignons et des façades avec balcons au-dessus de la falaise. Tout a été rénové récemment, on n’y retrouve pas le même charme décrépit que dans certains quartiers de Tbilissi, mais les rénovations ont été effectuées avec goût et dans le respect de l’architecture du quartier. Superbe !

>> Voir le canyon de Tbilissi et sa cascade

Oui, vous ne rêvez pas : on est dans un guide sur Tbilissi et je vous recommande d’aller voir son canyon au plein cœur de la vieille ville. Ce n’est pas un immense canyon, loin de là, mais c’est tout de même une vraie curiosité de trouver ça là.

Quand vous êtes au niveau des établissements thermaux, remontez la petite rivière, enjambez quelques ponts en vous engouffrant toujours vers le fond du canyon, jusqu’à tomber sur une vraie belle cascade d’une vingtaine de mètres de haut. Endroit impressionnant et très sympa, avec étonnement assez peu de monde.

J’ai un peu galéré à trouver cet endroit, il n’est indiqué sur aucune des cartes de l’office de tourisme (même pas recommandé par l’hôtesse, d’ailleurs…). Si vous voulez trouver simplement, repérez le restaurant Culinarium Khasheria sur Google Maps et partez sur la gauche (quand vous lui faites face). Vous allez finir par tomber sur la petite rivière et les premiers ponts. La cascade est au bout.

Par là, vous trouverez le Legvi Café qui offre un chouette cadre pour une pause fraîcheur.

>> Déambuler sur le Pont de la Paix

Vous ne pourrez pas visiter Tbilissi sans emprunter au moins une fois le Pont de la Paix, le plus récent pont de Tbilissi, inauguré en 2010. Je ne suis vraiment pas fan de cette architecture ultra-moderne, je trouve que ça fait kitsch, mais bizarrement dans le décor de Tbilissi je l’ai plutôt trouvé à sa place. Vous me direz ce que vous en aurez pensé une fois que vous l’aurez vu de vos propres yeux.

Tâchez de passer dessus une fois de jour et une fois de nuit, car il s’illumine de milliers de LED une fois que le soleil se couche, ça renforce son aspect futuriste !

Pour ceux d’entre vous qui souhaitent avoir une vue sur le Pont de la Paix, sachez qu’on le voit bien depuis le Baratashvili Bridge, depuis le Rike Park (quand on se met près de la rivière) et depuis la forteresse de Narikala (je parle de ces endroits plus bas dans ce guide, pas d’inquiétude).

>> Voir le théâtre Gabriadze

Le théâtre de marionnettes Rézo Gabriadze est l’une des emblèmes de la ville, à ne manquer sous aucun prétexte lors de votre visite de Tbilissi. Son architecture est vraiment étonnante, on dirait que la tour manque de s’effondrer. Elle a un côté presque « Gaudien » et n’aurait sûrement pas fait tâche à Barcelone. Si vous le pouvez, tâchez de vous trouver par là sur une heure « pile », vous aurez droit en prime à une petite animation de marionnettes.

Pour ceux d’entre vous qui aiment le style du théâtre et qui veulent voir un spectacle de marionnettes vraiment unique au monde, vous trouverez le programme de ce qui se joue actuellement sur le site officiel. Vous pouvez acheter vos tickets en ligne, ou bien sur place au guichet qui se trouve en bas de la « tour ». Pour info, les spectacles sont sous-titrés en anglais, mais joués en russe ou en géorgien. De toute façon les histoires sont assez faciles à suivre, même sans comprendre grand chose à ce qui se dit.

Tant que vous êtes par là, profitez-en pour flâner sur la rue Shavteli, dont j’ai trouvé l’ambiance particulièrement romantique, notamment à la nuit tombée.

Adresse : Shavteli 13.

>> Flâner sur la Rue Kote Abkhazi

C’est une rue pavée et vivante, bordée d’arbres apportant une ombre bienvenue quand le soleil d’été frappe de plein fouet la capitale géorgienne.

On y trouve plusieurs restaurants agréables et surtout plein de petites boutiques, de vêtements ou de souvenirs, le tout dans une ambiance parfois un peu bohème. Ce coin m’a fait pensé au quartier bohème de Belgrade. Elle part de Freedom Square et va jusqu’à Gorgasali Square, en traversant une bonne partie du centre historique de Tbilissi. Vous pouvez donc facilement visiter la vieille ville de Tbilissi en prenant cette rue comme point de repère, en serpentant dans les ruelles perpendiculaires. Très sympa !

>> Admirer les statues de Tbilissi

Un truc qui m’a surpris lorsque j’ai visité Tbilissi, c’est le nombre de statues partout dans la ville. Vous tomberez dessus au hasard de vos flâneries, donc ne vous mettez pas la pression pour les trouver. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé celle du changeur d’ampoule, sur la rue Baratashvili.

>> Faire un tour en bateau sur la rivière

Lorsque vous visiterez le vieux Tbilissi, vous ne manquerez pas de vous faire accoster par des jeunes gens proposant des tours en bateau sur la rivière Mtkvari. Ils (les rabatteurs) sont assez avenants, presque sympathiques, mais à la longue c’est un peu lourd de ne pas pouvoir faire 200 mètres sans se faire alpaguer.

Je n’ai pas testé moi-même le tour en bateau mais j’ai pris les infos pour vous, si ça vous intéresse (ça vous évitera de leur demander et de vous faire mettre le grappin dessus si ce qui est proposé ne vous convient pas) : le prix est de 20 laris par personne (7-8€ environ), la sortie dure une petite demi-heure et vous emmène d’un bout à l’autre de la partie centrale de Tbilissi. Pendant cette promenade, on vous offre le thé, le café et le vin géorgien. Les départs se font au niveau du pont de la Paix.

Voilà, à vous de voir si ça vous intéresse. Pour ma part, je pense que c’est une bonne façon de voir la ville, mais le prix et la façon dont les rabatteurs me tombaient dessus en permanence m’ont surtout donné l’impression que j’allais tomber dans un attrape-touristes, mais ce n’est que mon avis.

> A visiter légèrement hors du centre historique de Tbilissi

Dans cette partie, je vous parle des endroits à voir et des choses à faire hors de la vieille ville de Tbilissi, soit juste à côté (au début de la liste), soit un peu plus loin (en fin de liste).

> Grimper à la forteresse Narikala

Nichée juste au-dessus du vieux Tbilissi, la forteresse de Narikala est un immanquable de toute visite de la capitale géorgienne, notamment pour son point de vue sur les toits de la ville, la rivière, et les environs. On y accède de deux façons :
– par télécabine : le tarif est de 5 laris par personne aller-retour. L’accès aux télécabines est ouvert de 10h à minuit tous les jours. On le prend sur Europa Square, à côté de Rike Park, de l’autre côté de la rivière.
– à pied, depuis la place au niveau de Metheki Bridge, c’est fléché correctement (de toute façon vous l’avez en ligne de mire, suffit de prendre les routes qui montent).

A noter qu’il y a un café sympa avec la meilleure vue de Tbilissi juste à côté de l’arrivée des télécabines.

> Voir Mother of Georgia

Tant que vous serez à la forteresse de Narikala, profitez-en pour admirer l’impressionnante statue qui domine la ville de Tbilissi : Mother of Georgia. Elle m’a fait un peu pensée au Christ Rédempteur de Rio de Janeiro.

D’un point de vue purement architectural, je vous avoue que je n’ai pas été hyper impressionné, mais la vue est chouette de là-haut.

Pour une ballade sympa dans la verdure, je vous conseille de redescendre par un petit sentier qui serpente dans la colline pour vous ramener sur Betleem Street, un peu dans les arrières du vieux Tbilissi, où peu de touristes s’aventurent. Explorez ce quartier : il est vieux, déglingué, et possède énormément de charme à mon goût (et à la vitesse à laquelle les géorgiens rénovent leur ville, ce vieux quartier de Tbilissi va vite changer…).

>> Voir le jardin botanique

Si vous aimez les plantes et les fleurs, vous pouvez profiter d’être par là pour aller voir le jardin botanique. Perso, je n’y suis pas rentré, donc pas d’avis particulier à vous donner. Le tarif est de 4 laris par adulte au moment de mon passage (possible que ça évolue vite, comme tous les autres tarifs des attractions destinées avant-tout aux étrangers, vu que les géorgiens semblent avoir décidé de tirer profit au maximum de la manne financière que représente le tourisme…).

> Se poser au Rike Park

Juste de l’autre côté du pont de la Paix se trouve le Rike Park, d’où vous pourrez notamment prendre le télécabine pour rallier les hauteurs de Tbilissi (et visiter notamment la forteresse de Narikala, j’en parlais plus haut). Le Rike Park est un endroit aéré, bien organisé et entretenu, où se trouvent de nombreuses fontaines, des parterres de lavande, plein de petits bancs pour s’assoir et profiter de l’atmosphère de la ville, … Un endroit vraiment très sympa !

Le soir, ça s’anime bien, avec quelques terrasses qui se remplissent (mais la musique y est forte, et le style de ce qui était diffusé ne colle pas à l’atmosphère générale de l’endroit plutôt paisible).

> Voir la Cathédrale de la Sainte-Trinité et ses jardins

Vous ne pourrez pas la manquer, on voit ses dômes brillants au soleil dès que l’on prend un peu de hauteur, sur les falaises bordant Tbilissi. C’est un lieu à la fois grandiose et apaisant, à voir lors de votre visite de Tbilissi. Idéalement, essayez d’aller la voir en fin de journée, quand le soleil se couche et fait briller d’or le toit magnifique. De son parvis, on a une vue très chouette sur une partie de la ville.

J’ai été particulièrement étonné de voir qu’elle a été construite en … 2004 ! En Europe, on a l’habitude d’édifices religieux vieux de plusieurs siècles, en tout cas en ce qui concerne les lieux de culte chrétiens. Dans le Caucase, zone où les habitants sont très pratiquants, on construit encore des cathédrales, et des belles ! Bref, allez voir celle-là lors de votre visite de Tbilissi.

> Voir les autres églises de Tbilissi

Profitez-en pour voir les autres églises et monastères. Il y en a partout. L’un de ceux que j’ai aimé, c’est le Blue Monastery (je vous épargne la traduction), qui se trouve au bout de la rue Qiacheli, dans un quartier du centre de Tbilissi où les touristes ne vont pas. Bon, ce monastère est sympa mais n’allez pas jusque là-bas si vous n’avez pas envie de découvrir toute la zone (intéressante, d’ailleurs : un vrai petit quartier doux et animé, très agréable si vous aimez flâner hors des sentiers battus).

> Flaner sur l’avenue Rustaveli

Rustaveli Avenue, c’est la superbe artère qui part de Freedome Square et qui va jusqu’à Rose Revolution Square. C’est un peu les Champs Elysées géorgiens, avec le parlement de Géorgie, de nombreux théâtres, opéras, galleries d’art.

Ses façades sont élégantes, les espaces sont larges et arborés. Au niveau architectural, je suis bien incapable de vous décrire ça tant c’est changeant au fur et à mesure que l’on avance sur l’avenue. Sachez juste que la partie qui va de Freedom Square à la station de métro (« Liberty Square ») est la moins jolie (ce sont des bâtiments modernes et des boutiques de luxe). Ça devient vraiment chouette un peu plus loin, à partir du Parlement de Géorgie et jusqu’à l’Opéra de Tbilissi. Si vous continuez jusqu’au bout de cette avenue, vous tomberez sur la Place de la Révolution Rose, qui a peu d’intérêt à part la curiosité que représente son vélo géant.

>> Voir le marché aux puces du Dry Bridge

Un vrai petit voyage dans le temps que ce marché aux puces, qui se trouve dans le petit parc en contrebas du pont Dry Bridge / Saarbrücken Bridge. On y trouve plein de vieux objets de l’ex-URSS, des artistes exposants leurs œuvres, et tout un tas de vieilleries inutiles, loufoques ou étonnantes. Si vous aimez chiner, c’est le paradis sur terre tant les objets exposés sont devenus rares en France.

>> Remonter l’avenue Aghmashenebeli :

Une autre rue de Tbilissi qui mériterait le surnom de Champs Élysées locaux (bon, ça ne vous aidera pas beaucoup si je surnomme comme ça toutes les rues sympas de Tbilissi, on est d’accord). La rue est piétonne sur la partie la plus proche du vieux Tbilissi, et est ouverte à la circulation de l’autre côté.

Dans la zone piétonne, c’est très animé : plein de cafés aux terrasses colorées, avec des tas de gens qui fument la chicha et des serveuses vantant les mérites de leurs établissements respectifs. Un peu trop attrape-touriste pour moi, j’ai fui rapidement côté « circulation », et là j’ai vraiment apprécié l’élégance de cette avenue, l’une des plus belles de Tbilissi. Ses façades du 19e valent vraiment le coup d’œil.

Pour l’anecdote, j’ai rencontré un géorgien qui me disait être né dans cette avenue au milieu du 20e siècle. Il est issu d’une famille noble qui possédait un hôtel particulier ici. Ils ont vu l’ambiance changer, les Mc Donalds et les bars à chicha repousser les petits commerçants locaux, les touristes remplacer la noblesse Tbilissienne. J’ai senti de l’amertume quand il m’a décrit cette avenue Aghmashenebeli à son époque (j’ai fait sa connaissance dans un bar, avant de m’y rendre). Un drôle de moment, qui a rendu ma promenade sur cette avenue un poil nostalgique, comme si je la voyais à travers ses yeux.

> Se promener dans le quartier Qiacheli

Coin très sympa hors de l’hyper-centre de Tbilissi, au-delà de la place Rose Revolution. On n’y croise quasiment pas de touristes, ce qui rend les locaux ici beaucoup plus sympathiques et avenants. J’ai fait mes meilleures rencontres à Tbilissi dans un petit bar hongrois qui se trouvait par là (j’avais chaud et soif et ils proposaient des bières locales IPA, j’ai testé la Black Lion, très bonne d’ailleurs). Pas un indispensable, loin de là, mais un endroit sympa hors des sentiers battus, assez vivant (plein de restaurants et de bars).

> Voir le street-art des souterrains du Pont Baratashvili :

Quand j’y suis passé, j’ai trouvé l’endroit un peu glauque (en même temps, c’est rare de trouver des souterrains qui ne le soient pas…). En revanche, j’ai adoré le street-art qui s’y trouvait. Ne faites pas le détour, à moins d’être vraiment un passionné, mais si vous passez par là, ne manquez pas Rafiki version géante et tout un tas d’autres personnages connus ou moins, qui ont été immortalisés par les street-artists de Tbilissi.

> Se perdre dans le Central Bazaar

Si vous avez envie de sortir (vraiment) des sentiers battus et vous rendre dans un endroit où vous serez le seul touriste (c’est ce que j’en ai déduit vu les regards interloqués et l’étonnement des piétons à qui j’ai demandé mon chemin pour aller par-là), alors ne manquez pas le Central Bazaar de Tbilissi, près de la gare ferroviaire.

C’est absolument immense, on y trouve tout et n’importe quoi (surtout de n’importe quoi). On dirait un gigantesque centre commercial, mais avec l’organisation (ou l’absence de) caractéristique de l’Asie. Bon, soyons clair, il n’y a rien de très beau ou de photogénique, c’est juste un endroit qui brasse énormément de monde et que j’ai trouvé passionnant à observer car faisant partie intégrante de la vie quotidienne des habitants de Tbilissi.

Si vous voulez vous y rendre rapidement, prenez le métro et descendez à Station Square, sinon si vous avez envie de voir le Tbilissi plus authentique, celui où vivent les locaux, vous pouvez marcher depuis le centre. C’est long (une bonne heure et demi à pied) mais vous verrez des quartiers de Tbilissi qu’aucun touriste ne verra.

> Grimper au Mtatsminda Park, point le plus élevé de la ville

Mtatsminda Park n’est pas un parc au sens où on l’entend généralement (donc avec des bancs, des arbres, des fontaines, …). C’est un parc d’attraction bien vieillot, façon soviétique (c’est ce qui lui donne de l’intérêt, en fait). Comme c’est pas mon truc (mais alors vraiment pas), j’ai passé mon tour sur cette visite. Ceci dit, Mtatsminda Park est le point le plus élevé de Tbilissi (720 mètres au-dessus du niveau de la mer), donc si vous voulez une vue d’ensemble de la ville c’est par là qu’il faut vous diriger.

Pour y accéder, vous pouvez faire la grimpette à pied, via la rue Mtatsminda, qui passe par l’église Mamadaviti, et dont le sentier se prolonge ensuite jusqu’au sommet. Si vous n’avez pas envie de vous fatiguer, vous pouvez tout simplement prendre le télécabine sur la rue Chonkadze (pour 6 laris – 2 euros – l’aller-retour), vous aurez la même vue que ceux qui ont usé de leurs jambes, mais vous aurez économisé des litres de sueur et gagné facilement une heure.

> A faire lors d’une excursion à la journée hors de Tbilissi

Si vous voulez visiter la Géorgie (ou en tout cas sa partie est) sans trop vous prendre la tête, vous pouvez rayonner facilement depuis Tbilissi lors d’excursions à la journée. Voici quelques suggestions.

>> Mtskheta et le monastère de Jvari

Mtskheta est une petite ville historique : c’est l’ancienne capitale de la Géorgie, et son centre ville est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle je vous encourage à aller la visiter lors de votre séjour à Tbilissi. C’est aussi le point de rencontre des deux fleuves Mtkvari et Aragvi. Et surtout, c’est le point d’accès le plus pratique pour aller visiter le superbe monastère de Jvari.

Alors, le monastère de Jvari en lui-même est plutôt chouette, mais ce n’est pas non plus un indispensable en tant que tel. Son vrai point d’intérêt, c’est la vue sublime qu’il offre aux visiteurs se rendant sur place. En contrebas, la ville de Mtskheta, les fleuves se rencontrant pour ne former qu’un, et la vallée verdoyante. Superbe !

Crédit photo : GetYourGuide

>>> Pour s’y rendre :

La solution la plus simple, c’est de passer par ce tour qui vous emmène sur une journée voir les lieux les plus intéressants des alentours de Tbilissi, pour une somme vraiment abordable.

Si vous voulez vous rendre à Mtskheta et Jvari par vous-même, prenez la marshrutka depuis la gare routière de Didube (qui se trouve à la station de métro du même nom – je détaille plus bas tout ça dans la partie dédiée aux transports). Il y a des départs plusieurs fois par heure. Demandez aux rabatteurs de vous indiquer son point de départ car c’est un vrai bordel pour s’y retrouver.

La course coûte 1 lari, vous serez déposé à Mtskheta en 15-20 minutes maxi. Le monastère de Jvari se trouve à 12 kilomètres de là, ce qui fait un peu long pour marcher. Je vous conseille de prendre un taxi pour 15-20 laris maximum (vous ne serez pas seul à vouloir vous rendre à Jvari depuis Mtskheta, regroupez-vous avec d’autres voyageurs pour diviser le coût). A ce prix là, le taxi vous proposera de vous attendre (généralement une heure environ, ce qui est largement suffisant pour faire le tour du monastère et admirer la vue) et de vous redescendre pour attraper votre marshrutka de retour vers Tbilissi (il faut héler les conducteurs pour qu’ils s’arrêtent).

>> La ville de Gori et la cité troglodytique d’Uplistsikhe

La ville de Gori est intéressante pour deux raisons. La première, c’est pour voir le musée dédié à Staline, dont Gori est la ville natale. Si vous êtes passionné d’histoire, le musée de Staline est vraiment complet et mérite vraiment un coup d’oeil.

La seconde raison, c’est de visiter la cité troglodytique d’Uplistsikhe. Une impressionnante succession de ‘caves’ et de creux dans la roche, qui servaient d’habitations aux hommes vivant là 600 ans avant Jésus-Christ, le tout étant classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Pour info, il y a plusieurs autres endroits en Géorgie où vous pouvez admirer des cités troglodytiques : outre Uplistsikhe, David-Gareji (à la frontière avec l’Azerbaïdjan) et Vardzia (beaucoup plus proche de Kutaisi) sont deux autres options intéressantes.

>>> Pour s’y rendre :

Le tour que je vous conseille de suivre, c’est celui-ci qui englobe les visites de Mtskheta, Jvari, Gori et Uplistsikhe sur la même journée, pour 26€ au total. De loin la meilleure façon d’explorer les environs de Tbilissi en excursion à la journée.

Pour vous y rendre par vos propres moyens, prenez une marshrutka depuis la gare de Didube à Tbilissi à destination de Gori (demandez aux rabatteurs de vous indiquer le point de départ). Le trajet dure une petite heure et vous arriverez à la gare routière de Gori. De là vous pouvez accéder à pied au musée de Staline (ouvert de 10h à 17h/18h hiver/été tous les jours – 10 laris l’entrée – détails ici). Pour aller de Gori à Uplistsikhe, la meilleure solution c’est le taxi : le trajet coûte entre 20 et 25 laris et le chauffeur vous attendra une heure sur place environ (ce qui vous laisse largement le temps de faire le tour de la cité troglodytique – ouvert de 10h à 17h tous les jours, 3 laris l’entrée).

>> Les montagnes de Stepantsminda

Stepantsminda et ses alentours sont le cœur du Caucase géorgien. Les lieux sont majestueux, magnifiques : une région parfaite pour ceux qui aiment la montagne, la nature, la randonnée. Au passage, pour éviter les confusions fréquentes, l’ancien nom de Stepantsminda, c’est Kazbegi, et vous entendrez autant l’un que l’autre lors de votre séjour en Géorgie.

Pour ma part, j’ai eu un tel coup de cœur que je suis resté 3 jours sur place, pour avoir bien le temps d’explorer le coin. Mais la distance relativement proche de Tbilissi (3h30 de route quand même) permet de faire l’aller-retour dans la journée sans trop de difficulté et de voir l’essentiel de Stepantsminda.

A lire : mon article détaillé sur Stepantsminda et Kazbegi, qui se trouve juste ici. J’y partage mes meilleures découvertes (randos, points de vue, …) et tous mes bons plans. Indispensable !

>>> Pour s’y rendre

Passez par cet organisme pour l’excursion à la journée afin de ne pas dépendre des horaires des marshrutkas.

Si vous voulez faire l’aller-retour par vous-même, partez tôt de Tbilissi depuis la gare routière de Didube (un départ par heure de 7h à 13h, pour 10 laris). Les retours depuis Stepantsminda se font jusqu’à 18h mais anticipez vraiment parce que les marshrutkas partent quand elles sont pleines, et ce dernier départ est vite rempli. Évitez de vous retrouver coincé sur place pour la nuit !

>> Faire un saut en Arménie

Si vous avez encore du temps et envie de découvrir un autre pays lors de votre visite du Caucase, pourquoi ne pas effectuer une excursion en Arménie depuis Tbilissi ? Par vos propres moyens, ce n’est pas possible en raison des difficultés de déplacement (le trajet via les transports en commun est long et ne permet pas l’aller-retour sur la journée ; et en voiture de location vous ne pourrez pas passer la frontière), mais plusieurs organismes proposent des excursions dans les montagnes au nord de l’Arménie (donc la partie la plus proche de la Géorgie). Tous les détails se trouvent sur cette page. A voir !

Où loger pour visiter Tbilissi

Le coût de la vie à Tbilissi fait qu’il est vraiment facile de trouver un logement de qualité sans se ruiner. Pour 30-40€ par nuit maximum, vous pourrez loger dans un hébergement vraiment de qualité, fraîchement rénové, et situé en plein coeur de Tbilissi, à deux pas de toutes les attractions touristiques. Voici ci-dessous mes recommandations pour vous loger à Tbilissi selon votre budget.

> A moins de 20€ la nuit

Si vous avez un tout petit budget, vous pourrez trouver des hébergements bon marché à Tbilissi sans la moindre difficulté. Mon conseil c’est cet hostel avec des chambres simples à partir de 16-17 euros par nuit, dans un coin calme de l’hyper centre de la ville. Très bien !

Si vous devez dormir en dortoir, il y a des options à moins de 5€ par nuit (oui !) dans cette auberge de jeunesse. A ce prix là, vous êtes légèrement excentré et il faudra prendre le métro pour rallier le centre historique de Tbilissi, mais à 0,50 lari le trajet ça ne devrait pas vous ruiner. Bref, un excellent plan si vous avez un budget de backpacker !

> Entre 20 et 40€ la nuit

C’est le prix moyen qu’il faut compter pour avoir un appartement entier (ou une suite entière), intégralement rénové, et situé dans le coeur touristique de la ville. Je vous recommande de loger dans cette guesthouse : super accueil, excellente localisation, literie très confortable, … Un must et un rapport qualité-prix idéal pour Tbilissi. Si c’est libre quand vous regardez, réservez vite car ils affichent souvent complet…

> Au-delà de 40€ par nuit

Là vous êtes vraiment dans le très haut-de-gamme à Tbilissi (et en Géorgie en général). Regardez du côté de cet établissement pour un service exceptionnel, un cadre idéal, et une localisation parfaite pour explorer Tbilissi à pied, sortir facilement au restaurant, et profiter pleinement de la capitale géorgienne. Rapport qualité-prix extra !

Sortir à Tbilissi : mes bonnes adresses

Maintenant que vous savez quoi visiter à Tbilissi, je vais vous partager mes meilleures adresses pour bien manger ou pour se rafraichir après une journée d’exploration.

> Où manger à Tbilissi

Il y a énormément de restaurants dans le vieux Tbilissi, notamment sur les rues Jean Chardin et King Erekle II. La plupart proposent la même chose, de la « typical georgian cuisine » comme l’indiquent les menus. C’est sûr, vous y mangerez des plats géorgiens, mais pas préparés avec la même attention et les mêmes soins que s’ils étaient à destination des locaux. Quand c’est pour les touristes, les restaurateurs ont tendance à faire du bas-de-gamme, en sachant très bien que, de toute façon, ils n’ont pas de clientèle à fidéliser. Dans ce genre d’endroit, la localisation est plus importante que la qualité de la bouffe.

Bref, tout ça pour vous dire que dans la sélection ci-dessous, je vous ai mis les restaurants que j’ai trouvé les plus intéressants lors de mon séjour à Tbilissi. J’espère qu’ils vous plairont également !

>> 11 Katkha

C’est le premier restaurant que j’ai testé à Tbilissi et c’est le seul où je suis retourné deux fois. Le cadre est chouette, avec sa cour ombragée et sa fontaine au milieu. La nourriture est bonne (pas exceptionnelle, mais bonne). J’ai apprécié en particulier le fait que le serveur nous recommande de ne commander qu’un assortiment de pkhalis pour deux, plutôt que un chacun comme nous l’avions fait au départ, c’est rare et ça fait plaisir de tomber sur quelqu’un qui a autre chose en tête que vendre ses trucs à tout prix.

A l’intérieur, il y a régulièrement de la danse et de la musique géorgienne, mais je n’ai pas assisté au spectacle, j’ai préféré manger dehors.

Notez qu’il faut rajouter 15% de service sur l’addition finale.

Adresse : 17, Baratashvili Street.

>> Café Leila

Un petit resto cosy et agréable, aussi bien à l’intérieur pour sa déco unique qu’à l’extérieur pour sa petite terrasse (quelques tables seulement). Il se trouve dans la ruelle à côté du théâtre Gabriadze. On y déguste de la nourriture géorgienne revisitée façon végétarienne. C’est bon, très copieux, et agréablement présenté. Leurs limonades maison, en particulier, sont très réussies.

Attention en revanche sur l’addition : ils ajoutent 18% de service (oui !). Surtout que ce n’est pas écrit sur le menu. C’est limite, quand même, ce genre de procédé. Surtout qu’au niveau des tarifs ils sont déjà au-dessus de la moyenne (bon, on est dans le centre piéton de la capitale, c’est pas non plus illogique).

Adresse : 18, Shavteli street.

>> Café Pavilion

Un tout petit peu après le Café Leila, vous avez le Pavilion, qui propose de la nourriture géorgienne plutôt bien cuisinée également. L’ambiance est agréable en particulier grâce au piano installé dehors : ça rend l’endroit tout de suite plus romantique. Les portions sont moins fournies qu’à Leila, mais je n’ai pas été frustré pour autant. Au niveau de l’addition, même procédé désagréable que partout dans le centre de Tbilissi : il faut rajouter 15% (mais au moins chez eux c’est inscrit sur le menu). C’est déjà au-dessus de la moyenne pour les mêmes raisons, mais ça reste abordable pour un portefeuille français.

Adresse : 3, Shavteli street.

>> Culinarium Khasheria

Je vous l’ai déjà mentionné un peu plus haut pour vous en servir de repère afin de trouver le petit canyon de Tbilissi. Si vous avez un petit creux, c’est aussi une excellente adresse pour découvrir la gastronomie géorgienne. On est sur du haut-de-gamme, cette fois : les prix sont plus élevés qu’ailleurs (même les autres adresses citées dans cet article), mais ça se ressent au niveau de la qualité de ce qu’on a dans l’assiette. Là aussi, il faut rajouter 18% de taxe sur l’addition, à la fin, ce qui fait sensiblement augmenter la note finale.

Adresse : 23, Abano street.

> Où boire un verre à Tbilissi :

Pour une pause sucrée en journée, allez à Sapore : ils proposent plein de petits gâteaux classiques et d’autres plus orientaux (baklavas, …). Ils ont plusieurs cafés en ville, mais celui que je vous recommande se trouve sur la rue Kote Abkhazi. L’endroit est tout petit, il n’y a que 3 tables, mais on y est bien reçu et ça ne désemplit pas.

Si vous voulez boire des bières ou vous enfiler des shots de tchatcha, l’eau de vie locale, alors vous trouverez votre bonheur parmi les bars et les nightclubs de la petite rue Rkinis Rigi. Le Maclarens pub m’a bien plu, par exemple. Dans le même style, la rue Jean Chardin est pleine à craquer de bars et restaurants. L’ambiance est calme en journée mais ça s’anime bien le soir.

Hors du centre historique, si vous aimez les ambiances hipster/décalées, allez à la Fabrika. C’est une ancienne usine soviétique, reconvertie en auberge de jeunesse et où se trouvent plusieurs bars branchés (je déteste ce mot, mais je ne vois pas quel autre adjectif collerait mieux à cet endroit). Faut aimer les délires électro-bobo-hipsters (c’est pas trop mon truc), mais faut avouer que l’endroit est top. Adresse : Ninoshvili 8.

Si vous avez envie d’une ambiance différente (et pour le coup assez peu géorgienne), allez chez Ivy, sur la rue Gia Abesadze. Un bar à tapas, des vins locaux et une ambiance chaleureuse, le tout servi sur une petite terrasse toute mimi.

Je termine en mentionnant la partie piétonne de l’avenue Aghmashenebeli : si y’a des amateurs de bars à chicha parmi vous, c’est le paradis !

Se rendre à Tbilissi et se déplacer sur place : guide des transports

Dans cette partie, je vous partage tout ce que vous devez savoir concernant les transports à Tbilissi : comment se rendre sur place, comment se déplacer une fois en ville, etc…

Pour acheter au meilleur prix vos billets d’avion entre la France et la Géorgie, je vous conseille de passer par ce comparateur.

> Aller de l’aéroport à Tbilissi (et inversement)

Deux options pour aller de l’aéroport de Tbilissi à la ville : le bus et le taxi.

>> Le bus de l’aéroport au centre de Tbilissi

L’aéroport de Tbilissi est relié au centre de la capitale géorgienne par un bus de ville. C’est la ligne 37 qui vous y emmènera. A l’aéroport, vous trouverez l’arrêt du bus 37 juste en sortant du hall des arrivées.

Le trajet coûte 0,50 laris (quelque chose comme 15 centimes d’euros…). A noter que le ticket de bus est payable uniquement en pièce, ce qui n’est pas pratique quand on vient d’arriver dans le pays et qu’on a récupéré seulement des billets au distributeur/change… « Cassez » votre plus petit billet à l’office de tourisme de l’aéroport, ils ont l’habitude.

Comptez 45 minutes de trajet environ (c’est parfois plus rapide, mais vu les bouchons à Tbilissi, mieux vaut prévoir large…). Le bus circule tous les jours de 7h à 22h, avec une fréquence d’environ un passage toutes les 20 minutes.

La bus 37 vous déposera au niveau du métro « Liberty Square », sur Rustaveli Avenue, à deux pas de Freedom Square (qui marque en quelques sortes l’entrée dans la vieille ville). C’est aussi de là que vous repartirez (arrêt de bus côté métro) lorsque vous prendrez votre avion de retour.

>> Le taxi pour aller de l’aéroport au centre de Tbilissi

Il y a 17 kilomètres entre l’aéroport de Tbilissi et le centre ville. Le trajet coûte normalement entre 20 et 25 laris, selon la localisation exacte de votre logement et vos talents de négociateur. Ne vous laissez pas impressionner par les chauffeurs vous proposant 30 laris (ou parfois plus), ce n’est pas le prix.

Notez que la plupart des chauffeurs ne parlent pas l’anglais, il vous faudrait idéalement vous exprimer en géorgien ou en russe (pas hyper simple, donc). Si vous avez un vol qui redécolle de Tbilissi en dehors des horaires permettant de faire le trajet en bus classique, je vous conseille de faire réserver un taxi par votre hébergement, en prenant soin de préciser l’heure à laquelle vous souhaitez être récupéré (faites le par écrit, idéalement via Google Translate, si vous n’arrivez pas à communiquer par manque de langue commune). Là vous serez sûr que le taxi viendra, et vous serez également sûr de payer le prix « géorgien ».

> Aller de l’aéroport de Kutaisi à Tbilissi (et inversement)

Il y a maintenant de nombreux vols low-costs permettant d’arriver en Géorgie par l’aéroport de Kutaisi. Si vous ne souhaitez pas visiter Kutaisi (qui est pourtant une ville très sympa), vous pouvez tout à fait rejoindre Tbilissi directement depuis l’aéroport. Pour cela, prenez la marshrutka (mini-bus collectif) qui se trouve à droite en sortant du hall des arrivées. Le ticket s’achète au bureau de l’office de tourisme, face à vous quand vous sortez de la zone douanière. Le prix est de 20 laris, pour environ 4 heures de trajet.

> Circuler dans Tbilissi

Je ne m’attendais pas à ce que Tbilissi soit une si grande ville. J’ai eu l’impression d’être dans une ville de taille équivalent à Prague ou à Budapest, alors que je m’attendais à une petite capitale, dans le style de Bratislava. Du coup, je pensais circuler uniquement à pied dans Tbilissi, mais si vous avez des grandes distances à effectuer, c’est quasiment impossible et il vous faudra prendre le métro (en particulier quand on arrive à Tbilissi via une marshrutka depuis une autre ville : on est déposé à 8 kilomètres de la vieille ville).

Ceci dit, une fois dans l’hyper centre de Tbilissi, à part quelques endroits vraiment excentrés (cf plus haut dans cet article), vous pouvez tout à fait vous passer du métro. La vieille ville de Tbilissi se visite à pied sans problème.

>> Fonctionnement du métro de Tbilissi :

Pour vous déplacer sur des grandes distances dans la ville, une seule solution : le métro. Il est fonctionnel, efficace, et très simple à utiliser même si on ne sait pas aligner deux mots de géorgien. Il y a 2 lignes de métro à Tbilissi, mais une seule est vraiment utile pour les touristes (la ligne rouge, qui traverse la ville du sud au nord).

Le métro fonctionne comme celui de Londres : il faut prendre une carte de métro pour 2 laris (ça se fait au guichet de n’importe quelle station de métro en deux minutes chrono), puis charger de l’argent dessus, qui sera débité à chaque passage sur une borne, lorsque vous vous apprêterez à effectuer un trajet. Chaque trajet coûte 0,50 lari. Le plus simple, c’est de demander directement au guichet qu’on vous charge le nombre de trajets que vous comptez faire lors de votre séjour (personnel efficace et sympathique).

Pour info, la station la plus proche de la vieille ville de Tbilissi, c’est Liberty Square, sur Rustaveli Avenue. De là, vous êtes au cœur de la ville historique en 5 minutes de marche. Pas d’inquiétude pour se repérer : tous les panneaux indicatifs sont bilingues, vous ne pourrez pas vous perdre.

Ah, et au fait, les 2 laris de la carte sont récupérables en allant la rendre au guichet, quand vous n’en aurez plus besoin. Par contre, s’il vous reste du crédit dessus, c’est perdu. Perso, j’ai gardé la mienne en souvenir (et en prévision d’un éventuel prochain passage).

> Se déplacer de Tbilissi vers les autres villes de Géorgie

En Géorgie, la meilleure façon de se déplacer c’est en minibus. On appelle ça des marshrutkas, ici. C’est pas très confortable, mais ça a le mérite d’aller partout, à toute heure, et pour des prix franchement ridicules. Il n’y a pratiquement pas d’alternative à ce mode de transport : les (vrais) bus ne font pas de transport de personnes, les trains sont quasi inexistants (très rares, très lents et très peu fiables), et les vols internes n’ont pratiquement pas lieu d’être (à part pour Mestia, j’en reparle plus bas).

Bref, si vous voulez bouger en Géorgie, vous faites comme les locaux : en prenant une marshrutka. A Tbilissi, les départs vers les autres grandes villes du pays se font à la gare routière de Didube, au nord de la ville (pour vous y rendre, c’est sur la station de métro du même nom, sur la ligne rouge).

Quand vous sortirez du métro Didube, suivez la foule, tournez à droite en prenant le double tunnel, et vous déboulerez sur une grande place bordélique avec des vendeurs de babioles dans tous les sens et des rabatteurs hurlant le nom des destinations. Eloignez-vous un peu des plus excités, et demandez tranquillement à ce qu’on vous pointe du doigt la marshrutka allant vers la ville de votre choix (précisez « marshrutka », sinon les moins scrupuleux vous enverront vers les minivans, dont les prix sont souvent le triple ou le quadruple). Pour assurer le coup, vérifiez la destination à l’avant de la marshrutka : un panneau est normalement mis en géorgien ET en latin sur le tableau de bord, indiquant la destination finale.

Ci-dessous, les infos sur les principaux trajets que vous pourriez être amenés à faire.

>> Aller de Tbilissi à Batoumi

Comptez un bon 7 heures de transport en marshrutka, pour un tarif de 25 laris. Il y a des départs toute la journée, officiellement une fois par heure, mais dans les faits les marshrutkas partent dès qu’elles sont pleines. Venez assez tôt au cas où la première vous passe sous le nez (valable pour chaque destination, d’ailleurs, pas que Batoumi).

Liaison possible en train de Tbilissi à Batoumi (soit disant express, mais comptez 4 bonnes heures quand même), mais ils circulent un peu quand ils veulent. Regardez les horaires et les prix sur ce site.

>> Aller de Tbilissi à Kutaisi

Environ 5 heures de trajet en marshrutka, pour un tarif de 12 laris. Théoriquement il y a un départ par heure également, mais même conseil que précédemment pour Batoumi : venez tôt car les marshrutkas partent dès que tous les sièges sont pris (ce qui peut être rapide).

Un train existe, mais c’est vraiment très long et très peu fiable. Même site que précédemment pour les prix et horaires : celui-ci.

>> Aller de Tbilissi à Kazbegi – Stepantsminda

Là, il y a des départs de marshrutkas uniquement entre 7h et 13h. Le prix est de 10 laris. Comptez 3h30 pour faire le trajet jusqu’à Stepantsminda.

Le départ se fait depuis la petite place de l’autre côté des premiers étales de marché (quand vous sortez du métro, traversez la place, tournez à droite puis aussitôt à gauche dans une petite ruelle toute étroite, les départs se font de la place qui se trouve en ressortant de cette ruelle). Il y a des panneaux pour l’indiquer mais c’est tellement le bordel que visuellement vous aurez du mal à les voir (en tout cas, pour ma part je ne les ai vu qu’à mon 4e et dernier passage à la gare routière de Didube…).

>> Aller de Tbilissi à Mestia

J’ai écrit un guide complet sur Mestia, où je détaille les meilleures randonnées à faire sur place et dans les alentours. Vous trouverez aussi mes bons plans pour le logement et la bouffe, ainsi que tout un tas d’autres infos utiles pour préparer et organiser votre séjour dans la plus belle région de Géorgie. L’article est ici.

Il y a une marshrutka par jour qui fait le trajet de Tbilissi à Mestia. Elle part à 5 heures du matin de la station de Vagzali et le ticket coûte 30 laris. Honnêtement, c’est vraiment long et inconfortable de faire le trajet en une seule fois, en marshrutka, je vous conseille plutôt de vous tourner vers une solution alternative : le train ou l’avion.

En train, prenez le train de nuit pour Zugdidi (départ à 21h45 de la gare principale de Tbilissi) et arrivée au petit matin en gare de Zugdidi, où des chauffeurs de marshrutkas vous tomberont dessus pour vous proposer de vous emmener à Mestia. Achetez votre billet de train en gare directement, idéalement au minimum 24 heures avant votre départ.

Enfin, une solution alternative consiste à prendre l’avion de Tbilissi à Mestia (aéroport flambant neuf), avec la compagnie Vanilla Sky (voir les prix et les horaires sur ce site).

Autres infos pratiques pour visiter Tbilissi

Si vous avez besoin d’autres infos pratiques pour organiser votre visite de Tbilissi, vous devriez les trouver ci-dessous.

> Combien de temps pour visiter Tbilissi

A mon sens, la visite idéale de Tbilissi se fait sur 3 jours entiers. Comptez deux journées complètes pour explorer la ville dans les moindres recoins (y compris hors du centre historique). Et utilisez le troisième jour pour faire une excursion dans les environs (Mtskheta et le monastère de Jvari par exemple, cf mes suggestions plus haut).

Ceci étant dit, Tbilissi est à 5 heure d’avion de la France. Même si la taille de la ville est idéale pour un week-end prolongé, je trouve que ça fait un long vol pour rester seulement 2 ou 3 jours sur place. Je vous conseille d’intégrer la visite de Tbilissi dans un voyage plus long vous permettant de découvrir le reste de la Géorgie, qui est un pays absolument magnifique. Allez dans les montagnes de Kazbegi – Stepantsminda, assez proches de Tbilissi, ou bien allez à Mestia pour faire les plus belles randonnées du pays et découvrir des paysages grandioses. Un vrai coup de cœur pour ma part ! Entre 10 et 15 jours pour faire le tour du pays me paraît être la durée idéale.

> Le coût de la vie à Tbilissi

Je l’ai déjà évoqué dans différents points de cet article : le coût de la vie à Tbilissi, et plus généralement en Géorgie, est particulièrement abordable pour nos portefeuilles français. Les prix sont facilement divisés par 3 en ce qui concerne l’hébergement (pour 30-40 euros par nuit vous aurez droit à des établissements d’excellente qualité) et la restauration (un repas complet, entrée + plat + dessert + verre de vin, ne vous coûtera pas plus de 15-20€). En revanche, les activités touristiques peuvent avoir des prix assez élevés (ils ont commencé à comprendre le principe de la vache à lait…).

Quelques exemples : une bière en terrasse coûte 1€ la pinte. Un plat simple au restaurant coûte entre 3 et 6€. Un ticket de métro coûte à peine 20 centimes. Etc.

> La sécurité à Tbilissi

Quand j’ai dit autour de moi que je partais en Géorgie, plusieurs personnes m’ont demandé si « c’était sûr là-bas ». Si la sécurité à Tbilissi vous inquiète, je vous rassure tout de suite, c’est une ville très safe. Je ne me suis jamais senti en insécurité, même dans les zones reculées (et j’en ai exploré pas mal), autour des gares routières ou dans le quartier de l’énorme bazaar de Station Square.

Alors, ça ne vous dispense pas de faire preuve de la prudence de base : ne pas exhiber des liasses de billets représentant plusieurs semaines de salaire local quand vous réglez vos achats, ne pas laisser traîner vos affaires sans surveillance, etc. Mais dans l’ensemble, si vous agissez de la même manière qu’en France, vous n’aurez pas de soucis à vous faire concernant votre sécurité lors de votre visite de Tbilissi.

Les géorgiens dans l’ensemble sont gentils, avenants, et agréables. Si vous faites l’effort de dire quelques mots dans leur langue, ils apprécieront et se plieront en 4 pour vous aider.

Le seul vrai danger à Tbilissi, c’est la sécurité routière. Les automobilistes ici sont des grands malades. La vie d’un piéton n’a pas beaucoup de valeur en Géorgie. Soyez vraiment prudent lorsque vous vous apprêterez à traverser une route ou un boulevard : personne ne ralentira ou ne vous esquivera si vous êtes au milieu de la route, c’est à vous de vous frayer un chemin.

Autre chose : en Géorgie vous verrez souvent des chiens errants. A Tbilissi, il y en a moins qu’ailleurs (en tout cas dans le centre historique), mais ça vous arrivera d’en croiser. Ils ne sont pas agressifs, et ils sont pucés et vaccinés tous les ans (si ça peut vous rassurer). Pas de crainte particulière à avoir à ce sujet. En revanche, si vous mangez devant eux, attendez-vous à ce qu’ils vous suivent quelque temps (ils ont faim, ces petits toutous…).

> Les langues parlées à Tbilissi

Cela ne vous aura pas échappé, l’alphabet géorgien est très différent du nôtre. Ceci dit, pas d’inquiétude : partout, tout le temps, tout est affiché dans les deux alphabets (donc latin et géorgien). Aucune difficulté, donc, pour repérer le nom des rues ou des monuments. En revanche, il y a quelques fois des approximations dans l’orthographe de ces lieux, et on peut voir le nom d’une même rue s’écrire de manière assez variable (par exemple entre les plans de l’office de tourisme et ceux de Google Maps), provocant, parfois, quelques difficultés à faire localiser des adresses à un GPS. Mais dans l’ensemble, pas de difficulté particulière.

Au niveau des langues, les géorgiens parlent assez peu l’anglais, même dans la capitale. C’est en train de changer, mais pour le moment les deux langues vraiment utiles en Géorgie sont le géorgien et le russe (le pays a été longtemps sous la coupe de l’URSS). Il y a parfois quelques géorgiens francophones (en raison de l’immigration), mais vous avez quand même assez peu de chance d’en croiser pendant votre visite de Tbilissi.

Pour ma part, j’ai la chance de comprendre et de pouvoir m’exprimer un peu en russe grâce à mon apprentissage du croate quand je vivais à Zagreb (deux langues slaves assez proches). Mais si vous ne parlez que français et anglais, vous allez probablement devoir mimer pas mal de trucs et utiliser Google Translate pour les choses importantes. Ça fait parti des plaisirs du voyage !

> Où trouver l’office de tourisme de Tbilissi

L’office de tourisme de Tbilissi se trouve sur Freedom Square, tout près du métro Liberty Square, au début de l’avenue Rustaveli. Il est ouvert tous les jours de 9h à 21h. La jeune femme qui m’a accueilli était assez dégourdie et m’a recommandé pas mal de coins intéressants hors de l’hyper centre de Tbilissi (à ma demande). Vous pouvez sans problème demander des conseils assez personnalisés, ils sont a priori capables de vous répondre correctement (c’est loin d’être le cas dans tous les offices de tourisme…).

Si vous arrivez à Tbilissi par les airs, sachez qu‘il y a un office de tourisme à l’aéroport de Tbilissi. Les horaires d’ouverture sont les mêmes.

> Monnaie, argent et change

La monnaie géorgienne est le lari, abrégé en GEL. Au niveau de la conversion, 3 laris = 1 euro environ. Regardez sur ce site pour le taux de change exact lors de votre visite de Tbilissi.

Il y a des distributeurs partout dans la ville ainsi qu’à l’aéroport, vous n’aurez pas de problème à retirer de l’argent. Idem pour les bureaux de change. De toute façon, les restaurants et les cafés acceptent la carte bancaire (je n’ai pas souvenir d’avoir dû payer en liquide quelque part en Géorgie).

> La météo : quand venir visiter Tbilissi

Vous pouvez visiter Tbilissi à toutes les saisons : chacune a son charme et son intérêt. Le climat est très continental et les saisons sont très marquées, ici. Les hivers sont froids et enneigés. Les étés sont chauds et arides. Les printemps et les automnes sont les meilleures périodes pour venir visiter Tbilissi si vous n’aimez pas les météos extrêmes. Pour ma part, j’étais sur place en juin, et il faisait déjà un bon 34 degrès en pleine journée.

Les printemps sont réputés pour être pluvieux en Géorgie. La meilleure période d’après ce qu’on m’a conseillé, c’est les mois de septembre et d’octobre, parfois même novembre selon les années. Il fait encore beau, doux et relativement sec.

Au niveau du tourisme, le pic d’affluence se situe évidemment en été. En juin et en septembre il y a du monde, mais moins. Le reste de l’année, c’est plus tranquille. Mais gardez en tête que Tbilissi est une destination de plus en plus touristique, en particulier depuis le monde russophone (beaucoup de biélorusses, d’ukrainiens, de russes, …). Et Tbilissi attire de plus en plus de touristes venus d’Allemagne, de République Tchèque, et bientôt de France également. C’est clairement une destination qui sera à la mode dans les années à venir (ça commence déjà, en fait).

> Les formalités pour visiter Tbilissi

La Géorgie est facile d’accès pour les ressortissants de l’Union Européenne : nous pouvons rester un an sur place sans avoir besoin de visa ! Donc aucun problème pour une visite courte du pays, même si vous comptez passer plusieurs mois sur place pour du tourisme. Il vous suffit d’acheter votre billet d’avion pour la Géorgie, d’avoir un passeport valide encore 6 mois après votre date de retour, et de vous le faire tamponner à la frontière lors de votre arrivée dans le pays. Une fois ces simples formalités remplies, c’est tout bon, vous pourrez profiter pleinement de votre visite de Tbilissi et de la Géorgie !

Vous savez tout pour réussir votre visite de Tbilissi

Voilà, avec tout ça vous avez toutes les cartes en main pour visiter Tbilissi sereinement et faire de ce séjour en Géorgie une réussite.

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Si vous voulez me soutenir et me permettre de continuer de publier des guides complets comme celui-ci sur mon blog, la meilleure chose à faire c’est de passer par les liens présents dans mes articles pour réserver vos billets d’avion, vos activités ou vos hébergements. Certains organismes me reversent une petite commission sans que cela ne change rien au tarif que vous réglez.

Voilà, je vous souhaite un excellent séjour à Tbilissi !

Jérémy.