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6 conseils pratiques pour préparer un séjour en Suisse :

La Suisse est un pays qui a de quoi séduire tous les profils : il plaira aux amoureux de la nature et de grands espaces, il ravira les passionnés d’effort sportif avec ses innombrables randonnées et ses activités de haute montagne, et les plus citadins d’entre vous pourront découvrir des villes animées et agréables à visiter le temps d’une journée ou deux. Bref, il  n’y a pas le temps de s’ennuyer quand on visite la Suisse, même si c’est un tout petit pays.

Alors si vous envisagez un séjour en Suisse prochainement et que vous cherchez des infos pratiques pour vous organiser, j’ai une bonne nouvelle pour vous. Dans cet article, je vous partage tout ce qu’il faut savoir absolument avant de partir en Suisse. Ça devrait grandement faciliter vos préparatifs !

Prêts ? Alors on y va !

Emmenez un adaptateur électrique dans vos bagages

Quand il sera temps de faire vos bagages, je vous conseille fortement d’emmener un adaptateur pour les prises suisses. Ça peut paraître étonnant, mais c’est pourtant la réalité : la Suisse et la France n’ont pas exactement les mêmes prises.

En Suisse, ce sont des prises de type J, tandis qu’en France, on utilise soit des types C (les embouts « plats », comme généralement ceux des chargeurs de téléphone portable) soit des types N (les embouts « ronds », pour les appareils électriques plus costauds). Ces derniers ne passeront pas en Suisse : il vous faudra un adaptateur (vous en trouverez facilement dans les magasins suisses, ou sinon vous pouvez en commander un sur votre site de e-commerce préféré, pas besoin de le nommer je pense).

En revanche, notez qu’il n’y a pas de problème de différence de voltage (230 volts) ni de fréquence (50 hz), donc vous n’allez pas abimer vos appareils en vous branchant en Suisse (contrairement à ce qui m’est arrivé au Canada, où j’ai flingué bêtement un rasoir électrique en voulant le charger sur un voltage différent sans utiliser de convertisseur…).

C’est le seul élément vraiment important à penser à emmener dans vos bagages pour votre voyage en Suisse. Le reste va couler de source : prenez des fringues appropriées à la saison et aux activités que vous allez faire sur place et en quantité raisonnable (on a toujours tendance à trop en emmener), votre trousse de toilette complète, et un bon bouquin pour passer le temps dans les transports. Si vous voulez plus de conseils sur comment préparer vos bagages efficacement, lisez cet article que j’ai publié il y a déjà quelques années.

Achetez votre vignette d’autoroute en avance

Si vous venez en Suisse en voiture, il y a un truc à savoir : les autoroutes sont payantes, mais il n’y a pas réellement de gare de péage, et donc pas de borne où insérer votre carte bancaire. Le système suisse se rapproche de ce qui se fait notamment en Autriche et en Slovénie. C’est plus galère de mon point de vue, mais j’imagine que c’est plus rentable : il s’agit d’acheter une vignette donnant le droit de circuler sur les autoroutes de manière illimitée sur une période donnée.

Jusqu’à récemment, la vignette s’achetait à la première aire d’autoroute en arrivant dans le pays, mais depuis quelques temps, on peut aussi l’acheter en avance sur le site www.vignetteswitzerland.com. Ainsi, il n’y a plus besoin de s’arrêter et faire la queue pendant des heures derrière les autres touristes qui doivent aussi acheter leur bout de papier à coller sur le pare-brise : en achetant votre vignette en ligne en amont, vous indiquez votre plaque d’immatriculation et la reconnaissance se fera de manière automatique lorsque vous circulerez sur les autoroutes suisses. Vous y gagnez en fluidité, en énergie, et en temps de trajet.

Le seul inconvénient de ce système, de mon point de vue, c’est que si vous décidez en dernière minute de prendre une autre voiture pour votre voyage, c’est galère : soit vous allez devoir modifier l’immatriculation enregistrée dans le système (si tant est que ce soit possible), soit vous allez carrément devoir racheter une autre vignette avec la voiture qui fera le trajet. Du coup, mon conseil est le suivant : attendez le plus tard possible pour acheter votre vignette d’autoroute virtuelle, afin d’éviter les aléas de la vie qui pourraient faire que vous devez changer de voiture.

Notez qu’en Suisse, contrairement aux deux pays que j’ai cités précédemment, la durée de validité de la vignette est obligatoirement d’un an. Il n’est pas possible de choisir seulement une semaine ou un mois, par exemple. En terme de tarif, cela tourne autour de la cinquantaine d’euros, selon le taux de change.

Budget, monnaie et coût de la vie

Concernant le coût de la vie en Suisse, je ne vous apprends probablement rien : il est extrêmement élevé. Comptez des prix qui peuvent aller jusqu’à trois fois ce qu’on paie en France pour des prestations équivalentes. C’est la raison pour laquelle, notamment, il y a tant de travailleurs frontaliers, c’est-à-dire des gens qui vivent en France mais vont bosser en Suisse tous les jours afin de toucher un meilleur salaire sans devoir « subir » le coût de la vie suisse. Autrement dit, prévoyez un très gros budget pour vos vacances sur place, sous peine de vous frustrer et de ne pas pouvoir profiter pleinement du séjour.

Notez aussi que la Suisse n’est pas dans la zone euro. Il vous faudra changer votre argent contre des francs suisses, dont la valeur est quasiment la même que l’euro à l’heure où j’écris ces lignes (mais je vous indique à vérifier le taux de change le jour de votre voyage, afin d’éviter les mauvaises surprises). La monnaie suisse est abréviée CHF. Pour le change, vous pouvez le faire sur place dans les bureaux de change, ou bien en avance avant de partir de France.

L’autre option, que j’utilise généralement, c’est simplement de retirer de la monnaie locale avec votre carte bancaire habituelle, dans un distributeur d’une banque du pays (je prends toujours une banque qui a pignon sur rue, pas un simple ATM, et je le fais aux heures d’ouvertures de la banque, comme ça si ma carte se fait avaler je peux immédiatement rentrer dans la boutique et essayer de régler le souci). Alors, cette solution a un coût, bien sûr, mais chez moi c’est souvent moins cher que la commission prise par le bureau de change. Et perso, je trouve ça beaucoup plus pratique. A vous de vous renseigner auprès de votre banque afin de voir ce qui est le plus avantageux au niveau financier car il n’y a pas de vérité absolue sur ce sujet : cela va varier selon vos établissements bancaires.

A toute fin utile, sachez que le pourboire n’est pas obligatoire en Suisse, même si généralement les clients ont l’habitude de laisser quelque chose à leur serveur quand tout se passe bien (comme en France, donc).

Les langues parlées en Suisse

D’un point de vue linguistique, en tant que français le tourisme en Suisse est plutôt simple pour nous car la Confédération parle officiellement 4 langues dont la nôtre. En pratique, le français est parlé par un quart de la population, répartie majoritairement dans les cantons de l’ouest du pays. Les autres langues nationales du pays sont l’allemand (en réalité le suisse-allemand, mais n’allez pas me demander la différence, je serais bien incapable de vous l’expliquer, j’imagine qu’il doit y avoir une histoire d’accents et des variantes dans les expressions), l’italien (parlé dans le sud du pays, près de la frontière italienne, logique), et enfin le romanche, qui est une langue officielle mais qui n’est pratiquée que par une part infime de la population suisse (0,8% d’après Wikipédia).

Il faut savoir aussi que les suisses, même ceux qui sont francophones de base, parlent très bien l’anglais d’une manière générale. Autrement dit, pour revenir au sujet de vos vacances en Suisse, c’est plutôt clair : dans les cantons francophones, il vous suffira de parler français pour vous faire comprendre (et n’allez pas rire de leur accent traînant ou de leurs expressions comme « parquer la voiture », ça serait très mal vu), et dans le reste du pays, l’anglais sera votre meilleure arme. Notez que le français y est souvent compris également, mais pas toujours très bien parlé.

Voilà, en gros, pour ce qui est des langues parlées en Suisse. Une destination facile d’accès pour nous, les français, donc, à ce niveau là.

A propos de la sécurité en Suisse

Pendant de très longues années, la Suisse était synonyme de sécurité et de sûreté (même au niveau bancaire, d’ailleurs). Aujourd’hui, la donne a quelque peu changé, et l’insécurité qui gangrène l’Europe de l’Ouest n’a pas épargné la Suisse.

Alors, soyons clair : même si il y a de plus en plus de délinquance dans des villes comme Genève, Bâle ou Lausanne, on est encore loin des niveaux stratosphériques d’insécurité des villes moyennes françaises (et je ne vais même pas oser la comparaison avec Paris, Lyon ou Marseille…). Bref, tout ça pour vous dire qu’à part peut-être lors de virées nocturnes dans les grandes villes, vous n’avez globalement pas à être inquiet pour votre sécurité lors d’un séjour en Suisse. Vous allez même probablement vous y sentir très à l’aise, très détendu, ce qui est quand même hyper agréable quand on part en vacances (perso, désormais j’élimine aussitôt toutes les destinations que je ne juge pas assez « safe« ).

Pour être complet sur le sujet de la délinquance, je vous conseille juste de ne jamais rien laisser à la vue dans vos véhicules, et tout devrait bien se passer. Même si, évidemment, on n’est jamais à l’abri de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, malheureusement. Mais statistiquement, tout devrait bien se passer pour vous pendant votre séjour en Suisse.

Cependant, j’attire votre attention sur le fait que la sécurité, en Suisse, englobe aussi tout ce qui concerne la haute montagne. Il faut être prêt à affronter parfois des conditions climatiques difficiles (notamment de la neige, évidemment), et c’est d’autant plus vrai pour ceux d’entre vous qui veulent partir en trek lors de leur séjour sur place. A ce titre, je vous conseille de prévenir vos proches de votre itinéraire, de les tenir au courant de votre point de départ et du point d’arrivée visé, et idéalement de confirmer que tout est ok quand vous y êtes arrivé (si tant est que vous ayez du réseau une fois sur place). Car malheureusement, même quand on est un montagnard expérimenté, on n’est jamais à l’abri d’un pépin physique ou d’une catastrophe naturelle. Je ne peux que vous encourager à être bien préparé, bien équipé, et surtout extrêmement prudent lors de vos expéditions en haute montagne.

Quand partir en Suisse

La météo en Suisse est de type continental, c’est-à-dire que les saisons sont très marquées. Les étés sont chauds et secs, les hivers froids et rudes. Entre deux, le printemps n’est pas forcément la meilleure saison car c’est à cette période que les neiges fondent, et du coup si vous voulez faire des randos c’est périlleux avec les risques d’avalanche. A l’automne, les feuilles des arbres changent de couleur avec le froid nocturne, et ça donne aux paysages suisses des allures mélancoliques que, perso, je trouve magnifiques. A la nuit tombée, il peut déjà faire très froid à partir d’octobre, surtout en altitude, donc emmenez de quoi bien vous couvrir, même si les températures annoncées en journée peuvent paraître encore douces.

En terme d’affluence touristique, il y a évidemment beaucoup de monde en juillet-août, pendant les vacances scolaires françaises. Le calendrier pour les écoliers suisses est sensiblement le même que le nôtre. Si vous tenez absolument à venir hors vacances scolaire afin d’être le plus tranquille possible, je vous encourage donc à regarder à la fois les dates des vacances pour les français, mais aussi pour les jeunes suisses. Attention, chaque canton détermine son propre calendrier, donc soyez vigilant à regarder les dates pour la zone où vous envisagez de passer vos vacances.

Voilà pour les principales infos pratiques pour votre séjour en Suisse

On arrive au terme de cet article consacré aux conseils pratiques pour aller visiter la Suisse. J’espère que vous y avez trouvé les infos dont vous aviez besoin pour préparer votre séjour sur place. Si c’est le cas, pensez à cliquer sur J’aime pour suivre l’actualité de mon blog, et n’hésitez pas à partager mes articles autour de vous auprès des personnes qui pourraient être intéressées !

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon séjour en Suisse. Profitez bien !

Jérémy