Vous envisagez de visiter Rijeka pendant votre séjour en Croatie ? Vous ne pouviez pas mieux tomber : je connais bien la ville pour y être passé une dizaine de fois ces dernières années. Jusqu’à présent, je n’avais pas pris le temps de vous faire un article car je m’étais concentré sur des destinations plus touristiques (ce que n’est pas Rijeka, car soyons clair dès le départ : c’est une ville plutôt banale), mais il est temps que je m’y mette et que je vous présente Rijeka en profondeur.
Dans cet article, je vous partage donc mes meilleurs conseils pour visiter Rijeka : les choses à voir et à faire sur place, où bien manger, où loger si vous décidez d’y passer une ou deux nuits (pas plus, hein, ce n’est pas nécessaire), comment s’y rendre et se déplacer vers les alentours, et quelques autres points intéressants pour préparer au mieux votre séjour.
Prêt pour le guide touristique de Rijeka ? Alors c’est parti !
Visiter Rijeka : 13 choses à voir sur place
Visiter Rijeka se fait assez rapidement : en une journée complète sur place vous avez déjà le temps d’avoir vu la majorité des points d’intérêt de la ville. Si vous y passez une nuit, vous êtes largement dans les temps pour tout voir dans les moindres détails, et si vous rajoutez une seconde nuit vous pourrez même envisager une excursion en dehors de la ville. Je vous détaille tout ça ci-dessous.
> Déambuler sur Korzo, la rue principale de Rijeka

Si vous n’avez que quelques heures à passer à Rijeka (par exemple en attendant une correspondance de bus), alors je vous envoie voir son immanquable absolu : Korzo, son avenue piétonne principale. Très animée tout au long de l’année, c’est le cœur vibrant de Rijeka, avec ses commerces, ses terrasses, ses restaurants, … Impossible de ne pas y passer au moins une fois pendant votre séjour. Prenez le temps de la parcourir d’une extrémité à l’autre, en gardant l’œil alerte et le nez en l’air : vous y verrez de jolies bâtiments, toujours de le style vénitien typique de la ville.
> Voir la Tour de l’Horloge (Gradski Toranj)

A mi-parcours de Korzo (peu importe dans quel sens vous commencerez à l’emprunter, donc), vous ne pourrez pas manquer la Tour de l’Horloge (Gradski Toranj). Construite au XVIIe siècle sur une ancienne porte médiévale, c’est l’un des symboles de la ville. Son style reflète les influences vénitiennes de l’époque. Elle marque l’entrée de l’ancien centre-ville et attire immanquablement le regard lorsqu’on déambule sur Korzo.
N’hésitez pas à vous engouffrer dans le petit passage juste en dessous : vous vous retrouverez dans le quartier calme de l’ancien centre historique, globalement piéton, de Rijeka.
> Voir la place Ivana Koblera

Juste de l’autre côté de la tour de l’horloge, une fois franchi le passage que je vous indiquais, vous trouverez une petite place paisible : Trg Ivana Koblera. Ici, plusieurs petites terrasses invitent à se prendre un café au calme, loin de l’agitation de Korzo, bercé seulement par le ronronnement de la fontaine. Alors, il faut quand même faire abstraction de la façade triste du centre commercial qui se trouve là, mais sinon c’est un endroit très sympa, à l’entrée du vieux centre de Rijeka.
> Marcher dans les ruelles du vieux Rijeka

D’ailleurs, à partir de la place Koblera que je viens de mentionner, je vous invite à remonter les ruelles en direction de la cathédrale Saint-Guy. N’hésitez pas à « serpenter », car la cathédrale se trouve, en réalité, à tout juste cinquante mètres de là, donc profitez-en pour explorer les petites rues du centre historique de Rijeka.
Ce n’est clairement pas le plus mignon ni le plus typique que vous trouverez en Croatie : dans un style comparable (« grande » ville en bord de mer, bâtie à flanc de colline), je trouve le centre historique de Sibenik bien plus charmant, par exemple. Là, Rijeka n’étant pas très touristique, on sent que la rénovation des rues délabrées n’est pas la priorité de la municipalité. Mais ça donne un aperçu relativement authentique de la ville, et de ce qu’était la Croatie avant le tourisme de masse.
> Admirer la cathédrale Saint-Guy

Dans la partie haute de la vieille ville, vous allez vite tomber sur les murs de la Katedrala Sveti Vida (ou Cathédrale Saint-Guy, en français). Construite au XVIIᵉ siècle, elle est dédiée au saint patron de la ville (Saint-Guy, donc, vous l’aviez deviné). Sa caractéristique principale, c’est d’avoir été bâtie de manière circulaire, ce qui rare en Croatie où on a davantage l’habitude des édifices religieux très « carrés ».
A l’intérieur, on peut admirer de belles peintures, des statues et des autels richement décorés. L’entrée est gratuite, et il faut être habillé décemment (évitez les shorts et les tongues : en haute saison, un employé municipal veille à la tenue des visiteurs).
> Visiter les souterrains de Rijeka
Juste derrière la cathédrale (légèrement sur sa gauche quand on lui fait face), vous trouverez l’entrée des souterrains militaires de Rijeka. Il s’agit d’un ancien refuge anti-aérien, de 330 mètres de long tout de même, qui a été construit par les soldats italiens pendant la seconde guerre mondiale. Il servait d’abri lors des raids aériens des forces Alliées en 1944 et 1945.
Aujourd’hui, il est ouvert aux visiteurs pour une somme assez modique : 2€ par adulte à l’heure où j’écris ces lignes. Ce n’est pas un indispensable de la ville, mais si vous cherchez un peu de fraîcheur lors d’une journée caniculaire, ou si vous êtes simplement curieux de ce genre de lieux, n’hésitez pas : la visite dure maximum une vingtaine de minutes, ce n’est pas ça qui va vous mettre en retard sur votre programme !
> Admirer la place Jadranski Trg

A l’extrémité ouest de Korzo, vous trouverez la jolie place Jadranksi Trg, et ses fontaines symétriques. Sur cette place, ne manquez pas le majestueux bâtiment de la compagnie maritime Jadrolinija, emblématique de Rijeka, au style typique de l’époque austro-hongroise. Avec sa façade richement décorée de colonnes, statues et balcons, il témoigne du passé prospère de la ville (Rijeka était l’un des ports principaux de l’empire austro-hongrois). Un de mes édifices préférées de la ville !
> Flâner sur le marché central de Rijeka

Une des institutions de Croatie, ce sont ses marchés quotidiens dans toutes les grandes villes. Rijeka ne déroge pas à la règle, et propose un immense marché dans les rues qui font face au théâtre (rue Verdijeva, et adjacentes).
Tout au long de l’année, des fruits et légumes colorés fleurissent sur les étales des vendeurs. Deux grandes halles magnifiques, l’une consacrée aux poissons et l’autre aux viandes, complètent le tableau, et méritent amplement un détour lors de votre visite de Rijeka.
Perso, c’est vraiment le genre d’endroit que j’adore : c’est la meilleure façon, à mon sens, de prendre le pouls de la ville, de vraiment sentir l’atmosphère qui s’en dégage. Il y a quelques terrasses de cafés sur les rues du marché, n’hésitez pas à vous y poser une vingtaine de minutes pour observer les locaux faire leurs emplettes, c’est vraiment une des meilleures manières d’apprécier Rijeka, à mon goût en tout cas.
> Admirer le théâtre de Rijeka

Le théâtre, justement, c’est pour moi l’un des plus beaux monuments de Rijeka. Alors c’est sûr, ce n’est pas comme si la concurrence était féroce, dans cette ville. Mais ça n’empêche : la façade est élégante (elle me fait penser à celle du majestueux théâtre de Zagreb), les jardins et les fontaines autour donnent aux lieux une ambiance apaisée. Et les terrasses avoisinantes offrent de quoi se poser une heure pendant votre visite pour apprécier encore davantage les lieux.
A titre personnel, le théâtre et ses environs immédiats constituent mon coin préféré de Rijeka, sans aucun doute.
> Grimper au château de Trsat et son sanctuaire
De mon point de vue, la seule véritable raison pour laquelle on peut organiser un détour par Rijeka lors d’un séjour en Croatie, c’est pour voir le château de Trsat et son sanctuaire. Le reste de la ville, vous l’avez compris, est sympa mais sans être incontournable non plus, loin de là. En ce qui concerne Trsat, il s’agit d’un château qui surplombe la ville depuis une des collines avoisinantes, offrant une vue panoramique magnifique sur Rijeka et le golfe de Kvarner.
Construit au 13e siècle sur les vestiges d’un ancien fort romain, il a longtemps servi de poste de défense stratégique. Restauré au 19e siècle, il mêle aujourd’hui ruines médiévales et touches plus récentes. On y trouve une salle d’expositions d’arts visuels (avec une galerie ainsi qu’une installation permanente consacrée à l’histoire du château). Plusieurs fois par an, des concerts et des représentations théâtrales en plein air y sont organisées. Vous y trouverez aussi un point d’information touristique et à un café pour vous requinquer après la longue montée, en profitant de la vue panoramique.
Le sanctuaire de Trsat, qui se trouve juste à côté du château, est un lieu de pèlerinage important pour les croates. Si son histoire vous intéresse, elle est détaillée ici.
Info pratique : le château de Trsat est accessible à pied depuis le centre, mais il faut être prêt à faire chauffer les mollets car ça grimpe bien ! Sinon, les lignes 2 et 8 du bus de ville s’y rendent aussi, depuis les arrêts du centre ville (« Titov trg » ou « Tržnica »). Descendez à Trsat crkva. Le trajet prend un quart d’heure maxi.
Notez que l’entrée est gratuite pour ces deux lieux emblématiques de la ville.
> Visiter les musées de Rijeka

Rijeka possède plusieurs musées que vous pouvez visiter si la météo n’est pas de votre côté pendant votre séjour (ce qui serait surprenant, tout de même). Aucun n’est véritablement indispensable, mais certains peuvent avoir de l’intérêt selon vos goûts et affinités personnelles. Je vous fais une petite présentation rapide de ce que vous y trouverez.
Comme à peu près n’importe quelle « grande » ville, Rijeka possède un musée d’Art Moderne. Installé dans un ancien complexe industriel, s’y exposent une ribambelle d’œuvres originales, décalées, ou absurdes. Perso, je suis totalement hermétique à ce type d’art.
Le Musée Maritime en revanche est intéressant si on a envie de creuser l’histoire du littoral croate : des premiers campements préhistoriques aux échanges avec les grandes puissances italiennes du Moyen-Âge, jusqu’à la Yougoslavie, c’est passionnant.
Le Musée d’Histoire Naturelle propose des expositions sur la géologie, la faune, la flore et l’écosystème marin de la région du Kvarner, avec notamment un petit aquarium. C’est très modeste, ne vous attendez pas à quoi que ce soit de comparable à d’autres musées portant ce glorieux intitulé « d’histoire naturelle », mais ça peut vous occuper une petite heure pendant votre visite de Rijeka !
Un musée qui saura trouver ses adeptes, c’est le Peek & Poke, qui est consacré au retro gaming et plus globalement aux vieux ordinateurs. J’adore l’univers qu’ils ont réussi à créer (mais c’est un sujet qui me ramène à mon enfance dans les années 90 donc forcément, ça ne parlera pas à tout le monde). L’entrée est à 8 euros (c’est cher, je trouve, même si la collection est riche), et les billets s’achètent sur place.
Enfin, je ne l’ai pas visité mais je le mentionne à toute fin utile : vous pouvez désormais pénétrer dans le yacht du maréchal Tito, le Galeb, qui est amarré au port de Rijeka et ouvert au public.
Voilà pour les principaux musées de Rijeka.
> Flâner sur les quais de Rijeka

Mon endroit préféré pour flâner à Rijeka, c’est sur les quais du port et en particulier sur l’interminable digue Molo Longo qui offre une vue extra sur la ville.
J’adore l’ambiance maritime de cette zone de Rijeka : les sons, les odeurs et les couleurs me rappellent mon enfance à Cherbourg. Ce n’est pas particulièrement romantique car on déambule dans une zone conçue plutôt pour les bateaux de pêche, et la vue côté ville est un mix d’entrepôts industriels, de cheminées et de tours HLM (ok j’exagère, on voit aussi de très beaux bâtiments notamment dans la partie la plus proche du centre historique, et côté mer la vue sur le golf est juste top !). Plus vous irez loin sur la promenade, plus vous serez tranquille et plus la vue devient panoramique (au début de la promenade, la vue est bouchée côté mer).
Si vous voulez aller jusqu’au bout, c’est plus de 4 kilomètres aller-retour. Mais vous pouvez aussi vous contenter de la partie « perpendiculaire » à la vieille ville, celle qui marque en quelque sorte le « fond » du port, le long de la rue Ulica Riva Boduli. De nombreux yachts y sont amarrés, et c’est par là qu’on a la meilleure vue sur les façades élégantes des bâtiments anciens de Rijeka. Cela peut amplement suffire, surtout si vous n’avez pas énormément de temps devant vous, ou pas envie de marcher sur des kilomètres.

> Deux plages de Rijeka à tester
Rijeka est une ville portuaire, et il n’y a pas d’accès à la mer direct pour les baigneurs dans le centre historique, contrairement à une ville comme Split par exemple (où là, on a même l’embarras du choix, carrément). Cependant, si vous êtes prêt à vous éloigner du centre ville, vous trouverez quelques endroits très sympas.
Le premier spot que vous pouvez tester, c’est la plage de Sablićevo, au sud-est du centre ville. Il s’agit d’une toute petite plage nichée au creux les falaises, à une vingtaine de minutes de marche de Korzo. L’eau est claire, presque translucide, malgré la présence du port relativement proche. Par contre, dès qu’il y a un rayon de soleil, les lieux sont pris d’assaut, donc si vous aimez la tranquillité, ce n’est pas forcément l’endroit idéal. A noter, la présence d’un petit bar de plage avec vue imprenable sur les îles.
Autre spot intéressant, de l’autre côté de la ville, vers le nord-ouest, en direction d’Opatija : la plage de Kantrida. Plus étendue que la précédente, elle est aussi mieux aménagée (il y a carrément des cabines pour se changer, la possibilité de louer des transats, des jeux pour enfants, etc). L’endroit est clairement familial.
Dans tous les cas, ce ne sont pas des plages de sable, mais de galets/cailloux. Et gardez en tête que les rares plages proches de Rijeka sont vite prises d’assaut aux beaux jours, donc ne vous attendez pas à être seul au monde sur une petite crique paradisiaque, ce n’est pas possible ici. Pour cela, il faut vraiment partir sur une île (l’île de Krk par exemple, juste en face), ou vous éloigner franchement des grosses stations balnéaires du continent.
Où dormir à Rijeka

Si vous décidez de passer une nuit sur place, voici quelques suggestions d’hébergements où dormir à Rijeka.
> Pour les petits budgets
Commençons par l’hébergement idéal, à mon avis, pour les petits budgets : l’hostel Kvarner. Vous y trouverez des chambres doubles simples, propres et confortables pour un budget franchement abordable (moins de 60€ la nuit). Si vous voyagez seul, vous pouvez aussi opter pour le dortoir afin de réduire encore le coût de la nuit.
Il est localisé tout près de la gare ferroviaire (qui est très peu active à Rijeka, donc pas de risque de nuisance nocturne, ne vous inquiétez pas), à 5 minutes même pas du coeur de Rijeka. Donc c’est parfait aussi pour sortir et profiter de la vie nocturne (qui peut être animée à Rijeka !).
> Pour une vue mer exceptionnelle
Si vous cherchez un logement spacieux, plutôt haut de gamme, avec une terrasse ou un balcon offrant une vue mer incroyable, alors essayez cet hébergement. Il est évalué « exceptionnel » sur Booking, ce qui est vraiment un gage de qualité car les clients sont exigeants.
C’est l’hébergement idéal pour une escapade romantique : confortable, élégant et intime, tout en restant à moins d’un quart d’heure de marche du centre (par contre il ne faut pas avoir peur de monter la colline au retour). A noter aussi que le stationnement est gratuit et inclus avec l’hébergement.
>Pour une escapade romantique
Si vous êtes à la recherche d’un cocon douillet pour votre séjour à Rijeka, regardez ce que propose cet hôtel, le Old Town Inn. La déco est charmante, l’atmosphère propice au cocooning, et les commentaires des anciens clients sont unanimes quant à la qualité de la prestation proposée.
La localisation ultra-centrale est appréciable, également, de même que sa grille tarifaire qui, sans être low-cost, permet tout de même aux budgets modestes d’en profiter (moins de 100€ la nuit en haute saison, autour de 70€ le reste de l’année).
A mon sens, c’est l’un des hébergements qui propose le meilleur rapport qualité-localisation-prix de Rijeka. S’il y a des dispos lors de votre visite, n’hésitez pas !
Les restaurants à Rijeka : ma sélection
Rijeka est une ville étudiante, et il y a beaucoup d’endroits très sympas pour sortir. Voici ma petite sélection perso ci-dessous, j’espère que ça vous donnera des idées.

> Pour un bon burger
Un de mes endroits préférés à Rijeka, c’est le King’s Caffe Food Pub, sur la place qui jouxte le théâtre. La terrasse est immense, la musique est sympa, et le service est souriant et efficace. Concernant la nourriture, vous y trouverez des burgers, des salades, et des viandes, avec plein de variantes dans les préparations. Perso, j’ai craqué pour leur burrito au chili con carne, que je trouve top (demandez « peu épicé » si vous n’êtes pas adepte des trucs qui arrachent).
> Pour de la cuisine plus traditionnelle
L’une des institutions de Rijeka, c’est le Bistro Mornar, qui propose notamment pas mal de spécialités croates sur sa carte. Il y en a pour tous les goûts : amateurs de poissons, de viandes, ou de plats végétariens, chacun trouvera son bonheur (à tester : le risotto à l’encre de seiche). Sa localisation, à deux pas de la gare maritime de Rijeka, est intéressante aussi si vous devez passer le temps entre deux bateaux comme ce fut mon cas. Bonus : la déco est très soignée.
Un peu dans le même esprit que le précédent, si vous aimez la cuisine à base de poisson frais ou de fruits de mer, vous pouvez aller à Konoba Na Kantunu, non loin de là. Vous ne serez pas déçu.
Autre endroit que vous pouvez tester, mais qui se trouve loin du centre ville, c’est le restaurant Trsatica, au château de Trast que j’ai mentionné plus haut. Belle terrasse et belle vue, par contre les prix sont sensiblement supérieurs à la moyenne (on paie la localisation). Attention aussi aux horaires d’ouverture, ils sont parfois fermés hors saison touristique.
Si vous préférez rester dans le centre, vous trouverez tout un tas de restaurants sur Korzo, la rue piétonne principale de Rijeka. Globalement, ils se valent à peu près tous. Essayez la Konoba Bracera, dans une petite ruelle perpendiculaire (facile à rater tant elle est discrète), ou bien le resto El Rio, un peu cher mais qui propose des plats plutôt travaillés.
> Pour une touche exotique
Je termine par une suggestion de street food un peu originale : Koya, tout près de la gare ferroviaire, qui propose des plats asiatiques absolument délicieux. C’est une toute petite boutique, avec seulement 3/4 tables en terrasse, donc ce n’est pas vraiment propice à un dîner romantique, plutôt à une petite improvisation en journée lors de votre visite.
Voilà !
Transports et déplacement vers/depuis/dans Rijeka
Si vous vous demandez comment venir jusqu’à Rijeka, comment vous déplacer une fois sur place, ou si vous cherchez des infos pour vous rendre ailleurs depuis Rijeka, je vous explique tout ici.
> Comment venir jusqu’à Rijeka

Rijeka est l’une des plus grandes villes de Croatie, mais n’étant pas très touristique, il n’y a pas d’aéroport directement sur place. L’aéroport le plus proche de Rijeka se trouve sur l’île de Krk, à une demi-heure de route de la ville environ. Ce sont majoritairement des compagnies low-costs qui y opèrent, et à l’heure où j’écris ces lignes aucune d’entre elles ne propose de liaison avec la France (ni avec la Belgique ou la Suisse, d’ailleurs, si jamais vous me lisez depuis ces charmantes contrées).
>> Etape 1 : un vol jusqu’à Zagreb
Donc concrètement, pour venir jusqu’à Rijeka en avion depuis la France, il faut prendre un vol pour un autre aéroport de Croatie, idéalement Zagreb car c’est le plus grand et le plus proche. Vous pouvez regarder les tarifs et les horaires des vols sur ce site. Une fois à l’aéroport de Zagreb, prenez la navette pour la gare routière centrale, et de là vous pourrez prendre le bus pour Rijeka.
>> Etape 2 : un bus jusqu’à Rijeka
Le bus de Zagreb à Rijeka coûte une quinzaine d’euros l’aller-simple et dure 2h30 environ. Il y a jusqu’à 10 liaisons par jour avec la compagnie Autotrans/Arriva (changement de nom récent, je vous laisse les deux au cas où).
Jusqu’à récemment, j’avais tendance à conseiller la désinvolture : pointez-vous sur place un quart d’heure avant le départ du bus, achetez votre ticket au chauffeur, et hop, tout va bien, vous êtes en route. D’ailleurs tous mes amis en Croatie fonctionnent encore comme ça : ils ne réservent jamais leurs trajets entre Rijeka et Zagreb. Mais j’ai eu la désagréable mésaventure, récemment, de me retrouver coincé à Rijeka : tous les bus pour Zagreb étaient complets pour la journée entière. J’ai été obligé de me rabattre sur le train, qui lui, heureusement, disposait encore de places (mais dont le trajet dure deux fois plus longtemps…).
Bref, je vous conseille donc de réserver votre ticket en avance (sur le site que je vous ai mis plus haut) afin d’être sûr qu’il y aura bien de la place pour vous. Perso, d’après mes amis qui font le trajet régulièrement, j’ai vraiment joué de malchance : c’était un dimanche clôturant un week-end prolongé en Croatie et il y avait un gros événement près de Rijeka, qui a fait que les bus se sont vite retrouvés saturés. Mais si vous voulez éviter les mêmes mésaventures que moi (et le coup de stress qui va avec), réservez à l’avance.
> Comment se déplacer dans la ville

J’ai dit plus haut que Rijeka est l’une des plus grandes villes de Croatie : c’est vrai. Mais ça n’empêche : cela reste une petite ville. Pour vous donner une idée par rapport à une ville en France, Rijeka a sensiblement la taille de Saint-Brieuc. Autrement dit, c’est une ville qui permet de tout faire à pied assez facilement. Surtout que le centre historique est vraiment concentré (à l’exception du château de Trsat et de son sanctuaire). Il y a donc peu de chance que vous ayez besoin de prendre les transports en commun pour visiter Rijeka.
Ceci dit, le réseau de bus locaux est très bien fourni, mais il est incroyablement cher pour un pays comme la Croatie. Le ticket simple coûte 2,50€ pour la zone 1 (le centre ville). Il est plus intéressant de prendre systématiquement le « Day ticket » qui permet de faire un nombre illimité de trajet sur une seule journée : il coûte à l’heure où j’écris ces lignes 3,19€ (checkez de votre côté avant votre départ car ça risque d’évoluer vite).
Vous pouvez acheter vos tickets soit dans les kiosques (Tisak, iNovine), soit dans les points de vente officiel de Autotrolej (la compagnie qui gère les transports dans Rijeka), soit directement au chauffeur (prévoyez l’appoint).
Sachez que Uber et Bolt fonctionnent à Rijeka, aussi, pour des tarifs plus intéressants que le bus si vous voyagez à deux ou plus.
> Comment se déplacer dans les environs
En Croatie, je vous conseille de vous déplacer en bus : c’est fiable, rapide, et globalement assez bon marché. Vous pouvez chercher les trajets sur le site de la société Arriva (qui gère la quasi totalité des transports intervilles ici – l’ancien nom est Autotrans, vous pouvez encore voir les noms parfois dans les gares routières ou même peut-être dans d’autres articles de mon site si j’ai oublié de mettre à jour).
Le train, lui, est plus économique mais les trajets sont beaucoup plus long. A titre d’exemple, le trajet entre Rijeka et Zagreb dure environ 2h30 en bus, mais en train il faut compter plus du double (j’ai mis 7 heures suite à des retards la seule fois où j’ai dû le prendre).
Pour aller sur les îles, ce sont les ferrys de la compagnie Jadrolinija qui vous y emmèneront. Il n’est pas possible de faire la traversée avec un véhicule au départ de Rijeka : il faut, dans ce cas, partir de Brestova (pour aller à Cres et Losinj), ou de Stinica (pour aller à Rab). L’île de Krk, en revanche, est accessible aux véhicules par un pont.
Enfin, si vous souhaitez vous perdre dans les petits villages d’Istrie ou de Dalmatie, ou bien partir explorer les petites criques paradisiaques loin des stations balnéaires, je vous conseille quand même d’avoir une voiture : c’est la liberté. Pour la location, il est fortement recommandé de réserver en avance en haute saison car la demande est forte (passez par ici), mais si vous venez en Croatie hors saison vous pouvez réserver en dernière minute, ça ne devrait pas poser de problème.
Autres infos utiles pour préparer votre séjour à Rijeka
Il vous reste des questions pour la préparation de votre séjour à Rijeka ? Je réponds à vos principales interrogations dans cette partie.
> Quel coût de la vie à Rijeka
Le coût de la vie en Croatie a flambé après le covid, et a été renforcé par leur passage à l’euro, qui s’est révélé dramatique pour de nombreux croates. Dans certaines zones du pays, très touristiques, les prix croates ont rattrapé les prix français (notamment dans les restaurants et les cafés : un espresso coûte désormais plus cher à Split que dans ma bonne vieille ville de Cherbourg, par exemple !).
En ce qui nous concerne, à Rijeka, le coût de la vie reste encore raisonnable : la ville est étudiante, industrielle, et n’a guère la faveur des touristes. Comptez des tarifs globalement 20% moins élevés que chez nous pour des prestations équivalentes.

> La sécurité à Rijeka et en Croatie
Si vous cherchez une destination sûre pour vos vacances, alors aucun doute : la Croatie est faite pour vous ! C’est, à mon avis, l’un des pays les plus safe d’Europe, voire du monde, et pourvu que ça dure.
Concernant Rijeka plus particulièrement, la ville peut paraître peu engageante avec ses façades élimées, ses tags sur les murs, ses bâtiments industriels, et ses barres d’immeubles en périphérie. Pourtant, il n’y a aucun quartier chaud à Rijeka, même autour des gares (routière comme ferroviaire). La ville n’étant pas très touristique, vous avez même peu de chance de tomber sur des arnaqueurs qui facturent aux touristes trois fois le prix des locaux.
Bref, à Rijeka, comme partout dans le pays, si vous faites preuve du minimum de prudence, tout ira bien !
> Quelles sont les langues parlées à Rijeka
Globalement, les croates parlent tous très bien anglais. Donc si vous maîtrisez la langue de Shakespeare vous n’aurez aucun mal à vous faire comprendre sur place. A Rijeka, il n’est pas rare non plus de tomber sur des locaux qui parlent italien (en raison de l’histoire de la ville, et de la proximité géographique relative avec l’Italie). En ce qui concerne le français, malheureusement, il y a peu de chance que vous tombiez sur quelqu’un parlant notre langue. Ça peut arriver, mais ne comptez pas trop dessus.
> Où faire vos courses à Rijeka

J’ai déjà évoqué le grand marché central quotidien, c’est de loin le meilleur endroit pour faire vos courses alimentaires dans le centre ville. On y trouve des fruits et légumes frais, de la viande, des œufs et des poissons, avec énormément de choix et des prix tout à fait honnête. Sinon, vous trouverez facilement des supérettes un peu partout dans le centre ville. Le plus intéressant, je pense, c’est le Plodine qui se trouve à côté du théâtre (ouvert tous les jours de 7h à 21h). Ou, autre option, le Konzum de Jadranski Trg, au bout de Korzo (mais il est un poil plus cher je trouve).
Sinon, si vous avez un véhicule, il y a aussi de gros supermarchés en périphérie de ville, notamment un Lidl et un Interspar dans la grosse zone commerciale du sud-est de la ville.
Ah, et si vous cherchez une boulangerie, cherchez les enseignes « Pekarna » autour de vous (« pekarna » = « boulangerie »). Autre option : la chaîne Mlinar qui est omniprésente en Croatie, et dont je trouve leurs croissants au chocolat très bons.
> Que visiter dans les environs de Rijeka
Faire de Rijeka votre camp de base pour explorer les environs peut s’avérer une idée plutôt intéressante. Il y a plusieurs points d’intérêt touristiques dans un rayon d’une heure de transport autour de Rijeka, comme la station balnéaire d’Opatija, à une vingtaine de minutes de là. Très sympa avec sa promenade en bord de mer et ses villas d’époque (Opatija a connu son heure de gloire entre la fin du 19e siècle et la moitié du 20e). La station balnéaire de Lovran, un peu plus loin, mérite aussi un coup d’œil.
Si vous aimez la nature, deux parcs nationaux sont faciles d’accès depuis Rijeka : le parc national d’Učka, dans la magnifique région d’Istrie, et celui de Risnjak, à 20 kilomètres au nord de la ville, qui offrent tous deux de nombreuses options de randonnée.
Enfin, bien sûr, il est facile d’accéder à plusieurs îles au départ de Rijeka : Krk (en voiture/bus par le pont), Cres, Rab, ou encore Lošinj, par exemple. Dans tous les cas, un ferry vous dépose dans une jolie petite bourgade typiquement croate, que vous pouvez arpenter simplement sur une journée avant de repartir par le ferry du soir pour retrouver votre hébergement à Rijeka. Soyez juste vigilant sur les horaires des ferrys (checkez sur Jadrolinija, la compagnie qui gère les transports maritimes ici), afin de ne pas rester coincé sur une île (au pire vous y trouverez un hébergement sans problème, mais bon).
Conclusion : mon avis perso sur Rijeka

Je pense que vous l’avez compris à la lecture de cet article : Rijeka n’est pas la ville la plus passionnante de Croatie. Pourtant, c’est une ville que, personnellement, je trouve plutôt agréable. J’aime bien m’y arrêter quelques heures pour une étape entre Zagreb (où j’ai vécu et où je reviens souvent), et les îles, la côte dalmate ou l’Istrie. Rijeka est en effet un point de passage quasi obligé, quand on vient de Zagreb par les transports en commun, pour ces trois zones.
Globalement je trouve son atmosphère assez cool, dynamique, et surtout hyper authentique. On est très loin de l’ambiance habituelle des villes touristiques de la côte croate (Split, Zadar, Sibenik, Dubrovnik, …) ; Rijeka est clairement desservi par son côté industriel.
Ceci étant dit, il faut quand même reconnaître qu’il y a peu à faire ou à voir à Rijeka : le centre historique est plutôt quelconque, seuls le Korzo, le théâtre et les quais ont vraiment de l’intérêt (c’est mieux que rien, me direz-vous).
Bref, pour être totalement honnête avec vous, je ne peux pas vous dire que je recommande de visiter Rijeka pendant votre séjour en Croatie. Mais si vous devez y faire une halte, de quelques heures ou même d’une nuit entre deux autres destinations croates, alors ça vaut quand même le coup de sortir de votre hôtel et d’aller visiter la ville. Mais il ne faut pas s’attendre à quoi que ce soit de ouf, de mon point de vue en tout cas.
> Comment soutenir mon travail
Voilà, j’espère que ce petit guide de Rijeka vous aura aidé à savoir si oui ou non cette ville vaut le détour pour vous, selon vos goûts et centres d’intérêt. Si c’est le cas, pensez à « liker » cet article et partager ma page autour de vous (à vos compagnons de voyage par exemple).
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Voilà, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne visite de Rijeka si vous décidez de vous y rendre !
A bientôt sur mon blog,
Jérémy