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Tourisme en Croatie : danger, arnaques… ? 21 conseils pour rester en sécurité

Vous vous demandez si le tourisme en Croatie est sans danger ? Vous envisagez un voyage dans ce beau pays mais vous vous posez la question des risques liés à la sécurité ? Vous voulez connaître les principales arnaques auxquelles les touristes font face régulièrement ?

Vous êtes au bon endroit ! J’ai vécu un an et demi en Croatie et j’ai eu le temps d’explorer le pays en profondeur, aussi bien les destinations très touristiques que les coins un peu paumés.

Dans cet article, je vous partage mon expérience sur le tourisme en Croatie et ses dangers au sens large. Prêt ? Alors on y va !

La Croatie en bref :

> On trouve des billets d’avion vraiment pas chers pour la Croatie sur ce site.

> Pour l’hébergement, le bon plan c’est de regarder ici, c’est là où vous trouverez les meilleures offres.

> Si vous voulez partir avec un guide de voyage dans la poche, embarquez cette édition du Routard !

Quels sont les principaux dangers à faire du tourisme en Croatie ?

Déjà, commençons par le plus important : la Croatie est une destination très sûre. Il y a bien quelques dangers, au sens large du terme, mais dans l’ensemble c’est un pays très agréable pour y faire du tourisme : on s’y sent vraiment en sécurité. La délinquance est quasi inexistante (il faut vraiment ne pas avoir de chance), les gens sont globalement honnêtes et droits dans leurs bottes, bien que d’apparence froide (ce qui peut être déconcertant au premier abord).

Bref la Croatie n’a rien à voir avec certaines autres destinations ensoleillées d’Europe où le touriste est souvent la cible privilégiée des personnes malveillantes. Ceci dit, il y a bien sûr des exceptions. Faisons un petit tour rapide ci-dessous des situations auxquelles vous pourriez être confronté, même si, je le répète, ce sont des cas extrêmement peu fréquents.

Les dangers liés au tourisme balnéaire en Croatie

Si vous venez faire du tourisme en Croatie, il y a de fortes chances pour que vous finissiez au bord de l’eau à un moment où à un autre (sinon, franchement, vous vous êtes trompé de pays 🙂 ). Sachez que le tourisme balnéaire, en Croatie, peut présenter un certain nombre de dangers. Les voici.

> Les vols sur les plages

La Croatie étant une destination particulièrement prisée des touristes pour ses plages de rêve, forcément cela attire des personnes mal intentionnées, et le lot de dangers et d’enquiquinements qui va avec. Chaque année malheureusement des touristes se font voler leurs affaires laissées sans surveillance pendant une baignade.

Si vous ne pouvez pas emmener votre portable dans l’eau avec vous, évitez quand même de le laisser bien en vue sur la serviette, à la merci du premier type qui passe. Le minimum c’est de planquer vos affaires « précieuses » (clés, portefeuille, téléphone) sous les fringues que vous aurez retiré pour la baignade. Et bien sûr de garder un œil dessus pendant que vous faites trempette. Pour un maximum de sécurité, si vous êtes en famille ou en groupe de potes, l’idéal c’est de faire en sorte que quelques personnes gardent les affaires pendant que les autres se baignent. Sinon, installez-vous à proximité de gens qui inspirent confiance (du genre une petite famille), et demandez-leur de garder un œil sur vos possessions, mais ce n’est malheureusement pas garanti à 100% (on peut pas leur demander une vigilance absolu non plus).

Le vrai bon conseil c’est de n’emmener que le strict minimum sur la plage et d’utiliser une pochette étanche (celle-ci par exemple) pour emmener dans l’eau ce que vous ne voulez pas laisser sans surveillance pendant la baignade (clés, téléphone, …). Si mettre vos affaires précieuses dans l’eau vous fait flipper, vous pouvez aussi enterrer discrètement dans le sable la petite pochette étanche (remplie au préalable des objets à ne pas perdre) et poser votre serviette dessus. Ça sera quand même plus difficile à voler que si vos affaires étaient juste posées sur le sable.

Bref, soyez vigilant sur les plages des endroits très touristiques (notamment les plages de Split qui attirent beaucoup de monde), car c’est probablement l’un des plus gros dangers du tourisme en Croatie, de mon point de vue. Et, je le précise, ce genre de vol peut être autant commis par des locaux « professionnels » de la chose, que par d’autres touristes qui saisissent là une occasion. Ouvrez l’œil !

> Les dangers du farniente sur les plages croates

Outre les vols, il faut faire attention à deux trois trucs sur les plages croates.

D’abord si vous venez faire du tourisme en Croatie en plein été, le plus gros danger ce sont les fortes chaleurs et l’exposition au soleil. N’hésitez pas à vous tartiner de crème solaire, à vous hydrater régulièrement, et même à éviter les horaires où le soleil tape vraiment fort (12h – 16h globalement). Ça serait dommage de visiter l’hôpital pour cause d’insolation. Pensez aussi à prendre des lunettes de soleil et un couvre-chef dans vos bagages, ça vous sera utile.

En beaucoup moins dangereux mais plus fréquent, gardez en tête que les plages croates sont souvent constituées de galets ou de caillasse, ce qui n’est pas très agréable pour marcher ou se baigner pieds nus. Si vous ne voulez pas vous esquinter vos petits petons, faites comme les locaux et allez à l’eau avec des chaussons comme ceux-là. C’est pas sexy mais ça va vous éviter des douleurs désagréables à la fin de la journée.

> Les dangers des sports nautiques

Enfin, en Croatie comme ailleurs, les activités nautiques ne sont pas sans risques. La plongée sous-marine, le snorkelling, les sports aquatiques, etc, présentent tous leurs lots de dangers spécifiques. Assurez-vous de les pratiquer en respectant toujours les règles de sécurité de base.

Même la simple baignade nécessite de faire attention aux courants qui peuvent s’avérer puissants notamment entre les îles. Privilégiez toujours les zones balisées car elles sont surveillées, et demandez conseils aux locaux sur les endroits où vous envisagez de vous baigner si c’est dans des coins sauvages.

Quelle que soit l’activité que vous envisagez de pratiquer, prenez toujours les précautions nécessaires avant de vous lancer (ça va de la simple crème solaire pour éviter de cramer, à la précaution de mettre un gilet de sauvetage sur votre jetski, en passant par le respect des règles de navigation si vous louez un bateau sur place, etc).

D’ailleurs si vous envisagez de louer un voilier pour explorer les îles croates, méfiez-vous des courants et des forts vents qui peuvent souffler sur l’Adriatique (la bora fait des dégâts tous les ans). Prenez le temps de demander des conseils sur votre itinéraire lorsque vous louerez l’embarcation, ou de vous faire accompagner par un skipper qui connaît son boulot.

Voilà en gros pour les dangers liés au tourisme balnéaire en Croatie.

Vous hésitez encore sur le choix de votre destination en Croatie ? Lisez mon guide : « où aller en Croatie » pour vous aider à décider !

Tourisme en Croatie : les dangers liés à la voiture

Continuons notre tour d’horizon des dangers à faire du tourisme en Croatie, et intéressons-nous à la voiture (ou tout ce qui concerne l’utilisation d’un véhicule).

> Les vols dans les voitures

Voici à mon sens l’un des principaux dangers du tourisme en Croatie : le vol dans les voitures, en particulier sur les parkings des zones touristiques. Certains visiteurs peuvent faire preuve de négligence en laissant à la vue des affaires de valeur (sacs, GPS, appareil photo, …), et ont le déplaisir de revenir de leur excursion en découvrant qu’une vitre a été brisée et le contenu de la voiture volé.

La parade est simple : évitez de laisser à la vue des affaires de valeur. Et même, idéalement, évitez de laisser des affaires dans la voiture, tout simplement. Soit vous les prenez avec vous pendant votre visite, soit vous les laissez à l’hôtel le matin.

> Les dangers liés à la conduite

Un danger auquel on ne pense pas et qui est pourtant une réalité en Croatie lorsqu’on y fait du tourisme, c’est la conduite. Entre celle sportive des croates et celle parfois hésitante des touristes, conduire en Croatie peut se révéler dangereux, en particulier sur les routes côtières très chargées en Dalmatie ou en Istrie.

Les locaux ont malheureusement l’habitude de doubler dans des endroits avec très peu de visibilité, tandis que les touristes roulent régulièrement trop lentement pour admirer le paysage (le comportement des seconds étant généralement la cause de celui des premiers). Toutefois, les routes croates sont plutôt bien entretenues et globalement moins encombrées que chez nous. Mais restez vigilant car la conduite, en Croatie comme ailleurs, pose toujours des problèmes de sécurité.

> Les amendes pour stationnement illicite

Dans le même ordre d’idée, pensez à bien régler vos frais de stationnement si la zone où vous vous garez le nécessite, car la maréchaussée veille au grain, aussi bien dans les petites bourgades que dans les grandes villes. A Zagreb par exemple ils tournent en continue (on les repère avec leurs gilets jaunes) et ne font pas le moindre cadeau si vous n’êtes pas en règle. Les amendes ne sont pas très chères, mais bon, si on peut éviter de piocher bêtement dans le budget des vacances…

> Les risques du voyage en van / fourgon / camping-car

A ceux qui envisagent de venir visiter la Croatie en van ou en fourgon aménagé, sachez qu’en théorie le camping sauvage est interdit en Croatie : il faut impérativement dormir dans les zones prévues à cet effet (aussi bien pour les véhicules que pour les simples tentes, d’ailleurs). Alors, la police croate ne fait pas (encore ?) la chasse avec la même intensité qu’en Slovénie (où la police est carrément équipée de caméras thermiques pour dénicher les gens qui dorment dans les véhicules), mais si jamais vous tombiez au mauvais endroit au mauvais moment, ça pourrait vous coûter cher : l’amende théorique pour camping sauvage en Croatie est de 400€.

Je dis ça mais je connais pas mal de gens qui ont exploré la Croatie en van et personne n’a eu le moindre soucis. Mais comme on est dans un article qui parle des dangers du tourisme en Croatie, je préfère prévenir car le risque d’amende est réel. Et si toutefois vous êtes prêt à courir le risque, attention à ne pas garer votre véhicule n’importe où car il y a encore pas mal de champs de mines en Croatie (j’en reparle plus bas dans la partie consacrée aux randos).

Tourisme en Croatie : les dangers de la rando et de la nature

Si vous venez en Croatie avec l’idée de faire de la rando, vous allez vous régaler à découvrir la nature sauvage de ce beau pays. Par contre attention à certains dangers bien spécifiques à cette destination. Prenez le temps de lire mes conseils ci-dessous car il y a des trucs vraiment importants pour votre sécurité.

> Les mines antipersonnelles

Le premier gros danger auquel vous devez être extrêmement vigilant, ce sont les mines antipersonnelles. Et c’est pas une blague, malheureusement. Pendant la guerre des Balkans, plus de deux millions de mines ont été déposées sur le territoire croate, notamment dans les zones proches des frontières avec la Bosnie (en Slavonie et en Dalmatie, particulièrement). Une grande partie d’entre elles ont été retirées après les combats mais pas toutes. En 2019, on estimait à 31 000 le nombre de mines encore présentes sur le territoire, autant dire que c’est un vrai danger pour les randonneurs.

Normalement, les champs de mines sont annoncés par des panneaux équivoques (avec une tête de mort dessus). Si vous en voyez, ne faites pas les malins et ne vous aventurez là-dedans sous aucun prétexte. Tous les ans on déplore des accidents, des décès de gens qui n’ont pas fait gaffe ou qui ont pris le danger à la légère. Parfois, les mines ne sont pas annoncées (elles ont pu bouger lors de coulées de boue, des glissements de terrain, etc), donc ne faites jamais de hors piste à moins d’être absolu sûr à 100% de vous (donc demandez aux locaux).

Bref, globalement, en Croatie ne sortez pas des sentiers balisés. Vraiment. Ne pénétrez pas dans des terrains vagues, dans des bois, ni même dans des maisons abandonnées, que ce soit pour camper, pour aller pisser, ou pour vous promener. C’est vraiment trop risqué.

> Les animaux sauvages

Moins fréquent que les mines antipersonnelles dans l’absolu, sachez tout de même qu’il y a des animaux sauvages qui peuvent s’avérer dangereux si on tombe dessus au détour d’un sentier. Notamment des ours (la Croatie en abrite environ 900 sur son territoire), des loups, des lynx, et pas mal d’autres jolies petites bestioles du même genre. C’est génial de savoir que tous ces animaux ont pu trouver refuge en Croatie et continuent de vivre dans leur habitat naturel (contrairement à ce qu’on pourrait croire la Croatie est un pays encore très sauvage, avec une faible densité de population, ce qui laisse la part belle à la vie animale dans les forêts et les montagnes), mais c’est bien de savoir aussi comment réagir si on croise un spécimen au petit matin. Regardez ce guide édité par les parcs nationaux canadiens par exemple.

Bon, ceci dit relativisons le risque, vous n’allez probablement pas croiser d’ours en Croatie pendant vos vacances, hein. En revanche, attention aux serpents (vipères) et aux tiques.

> Le mauvais balisage

Le risque de se perdre en rando, surtout si vous n’êtes pas très expérimenté, n’est pas négligeable tant le balisage peut laisser à désirer dans certains coins de Croatie. Dans les parcs nationaux, généralement tout est bien fléché et il n’y a pas de danger, mais en dehors, ça peut être problématique, surtout avec les mines dont je parlais plus haut.

Ce que je vous conseille, c’est d’utiliser une appli de rando comme Mapy.cz qui marche très bien en Croatie et qui répertorie le moindre sentier. Elle est 100% gratuite, très précise, et on peut l’utiliser hors ligne à condition de télécharger au préalable la zone géographique où on désire se rendre.

> La chaleur

N’oubliez pas que la Croatie est une destination méditerranéenne, et que si vous venez y faire du tourisme en plein été vous allez avoir trèèès chaud (on dépasse régulièrement les 40 degrés). Emmenez de quoi vous couvrir le crâne, vous protéger la peau (= crème solaire ou carrément des chemises à manches longues ultra-légères, genre en lin), et surtout emmenez beaucoup d’eau pendant vos randos. C’est essentiel.

La sécurité en Croatie : quel niveau de danger en réalité ?

Je vous rassure immédiatement : la sécurité en Croatie est quasi parfaite. Les agressions sont vraiment rares, le pays connait peu de quartiers dits « chauds », même les « banlieues pauvres » si je puis dire, ne sont pas particulièrement craignos (bon, de toute façon vous n’aurez aucune raison de vous y rendre en tant que touristes). En revanche, il peut y avoir des situations bien spécifiques qui méritent que l’on fasse attention. Je vous les présente ci-dessous.

> Les rencontres sportives (en particulier le foot)

Un moment où je vous conseille d’être vigilant lors de votre séjour en Croatie, c’est pendant les rencontres sportives, en particulier lors des matchs de foot entre le Dinamo Zagreb et le Hajduk Split, équivalent local de notre PSG – OM. Normalement vous n’avez quasi aucune chance de vous retrouver au milieu de ce genre de conflit, car les stades sont loin du centre-ville dans les deux cas, mais on ne sait jamais. Si vous voyez des hordes de supporters, tenez-vous à l’écart et abstenez-vous de la moindre provocation : les hooligans croates ne font généralement pas dans la dentelle.

Pour les rencontres internationales, globalement ça se passe bien, l’ambiance est bon enfant. J’ai assisté à un match entre l’équipe nationale de Croatie et le Kosovo, et franchement c’était vraiment tranquille, le genre d’endroits où tu emmènes tes enfants sans problème. Attention quand même à l’historique sportif entre les deux nations, en particulier pour les français : depuis la finale de 2018 les croates ont des envies de revanche. Pas de provocation inutile, donc (et évitez de répondre si vous sentez qu’on vient vous chercher sur ce sujet).

> Les embrouilles en discothèque ou bars de nuit

Un truc dont j’ai également entendu parler plusieurs fois, ce sont les embrouilles dans les discothèques, ou dans les bars de nuit (ou aux alentours immédiats de ces endroits). Dans ce genre de situation, ce sont rarement des croates qui sont à l’origine de l’embrouille, mais plutôt d’autres touristes, éméchés cela va sans dire, qui cherchent à s’encanailler pour vivre des sensations fortes. Des bandes de jeunes british à l’alcool mauvais, par exemple (j’en ai vu de mes yeux à Zagreb sur la rue Tkalčićeva, la « rue de la soif » locale).

Donc si vous ne prévoyez pas de faire la fête jusqu’au bout de la nuit pendant votre séjour en Croatie, vous ne serez probablement pas concerné par ce genre de soucis. Mais si vous avez envie de sortir, boire et danser avec vos potes pendant vos vacances, sachez que ça peut arriver (mais, encore une fois, c’est très loin d’être fréquent, c’est même dur de considérer ça comme un « danger » du tourisme en Croatie). Si vous êtes confronté à la situation, l’idéal c’est juste de ne pas répondre aux provocations et de tailler votre route.

Sachez que, globalement, les fouteurs de merde nocturnes sont vite recadrés par les croates. J’ai assisté une fois à une scène assez dingue : un mec bourré dans un bar qui emmerdait la clientèle par sa lourdeur. Illico, le barman a sorti une batte de baseball de derrière son comptoir et a dégagé manu-militari le relou, qui n’a pas bronché. Ça file droit, en Croatie !

> Quels sont les quartiers et les zones à éviter en Croatie

On me pose régulièrement la question des quartiers ou des zones à éviter en Croatie. Sincèrement, il n’y en a pas (pas encore, en tout cas). A Zagreb, le quartier qui a la moins bonne réputation c’est celui de Dubrava, mais il est tellement loin du centre que vous n’avez juste aucune chance de tomber là par hasard. Et quand bien même vous y logeriez, franchement vous ne courez pas de risque particulier : on est loin, mais alors très très loin des quartiers « sensibles » de chez nous.

A Split, les quartiers au nord et à l’est de la vieille ville sont réputés pour être habités par des habitants moins aisés que ceux des quartiers ouest (où vivent les familles vraiment riches, les célébrités, etc), mais pas de danger particulier dans aucun d’entre eux. Les autres villes de Croatie sont trop petites pour avoir des « quartiers à éviter ». Franchement, je me répète mais la Croatie est un petit paradis par rapport à la délinquance. Pourvu que ça dure.

> Quels dangers pour les femmes en Croatie

Je ne suis pas concerné de manière directe, mais ma copine et nos amies en Croatie n’ont jamais eu le moindre problème, que ce soit à Zagreb ou ailleurs dans le pays. Au contraire, elles m’ont toujours fait part de leur bonheur de pouvoir s’habiller à leur guise, sortir en jupes courtes et talons hauts, sans se faire emmerder par des relous, comme c’est le cas en France. Et d’après elles, c’est tout aussi tranquille à 14h qu’à 3 heures du matin en sortant de boîte. Et même en étant seule dans les rues.

Bref, même si on n’est jamais à l’abri d’être au mauvais endroit au mauvais moment, le tourisme en Croatie est vraiment sans danger pour les femmes, même celles voyageant seules.

> Quel niveau d’insécurité dans les grandes villes ?

Zagreb, Split, Dubrovnik, Zadar et Pula, les plus grandes villes du pays (enfin, « grandes » c’est très relatif), ne présentent pas de danger particulier lié à l’insécurité. A taille de ville similaire (Zagreb pourrait être comparée à Lyon par exemple, Split à Rennes, etc), vous allez constater que c’est le jour et la nuit par rapport à la France.

A Zagreb par exemple, les gens en terrasse laissent leur téléphone négligemment posés sur les tables, les femmes laissent leurs sacs à main sur le siège face à elles sans avoir peur de se le faire voler, etc. Les gens n’ont aucun stress par rapport à l’insécurité car elle est pratiquement inexistante (je dis « pratiquement » parce qu’il y a toujours un minimum de gens malhonnêtes et/ou mal intentionnés partout sur terre).

Si vous sortez du centre historique des grandes villes, ne vous laissez pas non plus impressionner par les façades taguées et les bâtiments décrépits, dont l’allure générale pourraient faire penser aux pires zones de chez nous. Gardez en tête que la Croatie est encore en reconstruction après la guerre des Balkans, et certaines zones peu fréquentées par les touristes sont restées ‘dans leur jus’, attendant encore leur rénovation. Visuellement, ces quartiers ne sont pas beaux (encore que perso j’y trouve un certain charme), mais vous n’y rencontrerez aucun danger ou problème de sécurité.

Bref, vous pouvez être serein par rapport à vos vacances, vous serez quoi qu’il arrive beaucoup plus en sécurité en Croatie qu’en France, c’est une certitude. Et croyez-moi, ça fait du bien.

Quelles sont les arnaques fréquentes en Croatie sur les touristes

Dans cette partie on va voir ensemble les principales arnaques auxquelles vous pourriez être confronté lors d’un séjour touristique en Croatie. Vous verrez que contrairement à d’autres pays, il n’y a pas grand chose à dire : la Croatie est, vraiment, un petit paradis à ce niveau là également.

> Le mauvais rendu de monnaie

Alors c’était vrai surtout à l’époque où la Croatie avait sa propre monnaie, le kuna. Les chiffres inscrits sur les billets étaient plus élevés que les nôtres (une bière valait par exemple 15 kunas, environ 2€), on pouvait vite se mélanger les pinceaux dans le calcul de ce qu’on avait à régler (et de ce qu’on devait recevoir), et ainsi se retrouver avec des mauvais rendus de monnaie si le serveur avait envie de se faire sa petite marge personnelle. Ça m’est arrivé une seule fois sur l’ensemble de mon expatriation en Croatie, c’était dans la vieille ville de Dubrovnik : on avait bu quelques cocktails avec ma compagne, et au moment de payer je n’ai pas été vigilant, le serveur m’a rendu 100 kunas de moins que ce qu’il aurait dû. Quand je m’en suis rendu compte, c’était trop tard.

Mais maintenant que la Croatie est passée à l’euro, c’est plus simple pour vérifier instinctivement ce qu’on nous rend comme monnaie. Et du coup le danger de se faire arnaquer sur le rendu est moindre (en tout cas, moins évident à mettre en place pour ceux qui le voudraient). Soyez vigilant surtout dans les zones très touristiques où les serveurs peuvent avoir moins de scrupules.

> Le prix des taxis et des VTC

Globalement vous ne vous ferez pas arnaquer par les taxis en Croatie, ils sont généralement honnêtes, même avec les touristes. Il faut soit négocier le prix de la course à l’avance (je vous conseille d’avoir une vague idée du prix que votre course est sensée coûter car ils vont quand même essayer de gonfler le tarif lors de la négo), soit leur demander de mettre le compteur (ils le font généralement sans rechigner). Les mauvaises surprises sont très rares.

Uber en revanche est un peu plus aléatoire. Comme en France, le prix des courses varie du simple au quintuple selon des éléments extérieurs parfois loufoques (je me souviens d’une après-midi d’été où je devais me rendre à l’autre bout de la ville, une pluie orageuse s’est abattue sur Zagreb et j’ai vu les prix sur Uber flamber en quelques minutes seulement, c’était surréaliste).

J’ai aussi l’anecdote d’un Uber qui devait m’emmener à l’aéroport mais qui ne connaissait pas son chemin et qui ne savait pas lire son GPS (je vous jure que c’est vrai). En plus il avait embarqué un pote dans le véhicule pour lui tenir compagnie, au début je ne me suis pas senti très en sécurité, mais je me suis vite rendu compte que c’était juste un type pas très futé, pour rester poli, et j’ai quand même payé la course plein pot malgré le détour monumental et le temps perdu (l’a t-il fait exprès ? Je ne le saurai jamais mais j’en doute).

> Les plats non disponibles dans les restaurants

Une fois, en Istrie, j’ai eu l’impression que le restaurateur s’amusait à me dire « ça on n’a plus, ça on n’a plus » à chaque fois que je voulais un plat, pour me diriger vers les plus chers de son menu. On m’a confirmé, plus tard, que ça pouvait arriver dans les endroits très touristiques (là j’étais pourtant paumé dans un village avec pas beaucoup de visiteurs). Malheureusement il n’y a pas vraiment de parade, sauf si vraiment vous vous rendez compte que le type n’a « plus rien » sauf le plat qui vaut ultra cher. N’hésitez pas à partir voir ailleurs si vous avez le sentiment que le type essaie de vous mener en bateau. Mais là encore, la fréquence de ce genre d’arnaque doit frôler le 0,001%.

> Les prix non affichés (et élevés pour les touristes)

Autre arnaque que l’on trouve dans le centre historique de Split notamment, ce sont les prix non affichés. On se pose en terrasse, on commande une pinte (qui coûte généralement moins de 3€ en Croatie), et on se retrouve avec une note délirante, genre la bière à 8€ (pour vous donner une idée, c’est un peu comme si à Paris, un barman demandait 25 euros pour une pinte). Et le patron t’explique tranquille, ensuite, que c’est le prix normal dans son bar. Mon petit doigt me dit, pourtant, que les croates ne doivent pas payer le même montant. Bref. Mon conseil, si les prix ne sont pas clairement affichés, c’est de demander combien coûte la consommation qui vous intéresse. Et si le prix est délirant, allez ailleurs (ou, au moins, commandez en connaissance de cause).

Bref, voilà pour les petites arnaques que l’on peut rencontrer lorsque l’on fait du tourisme en Croatie. Rien de bien méchant donc.

Les sujets de conversation à éviter en Croatie

Comme dans tous les pays du monde, il y a des sujets de conversation qui pourraient passer pour anodins chez nous mais qui peuvent s’avérer sensible dans d’autres pays. En Croatie, si vous voulez rester loin des possibles embrouilles avec les locaux, je vous conseille d’éviter de parler des sujets qui suivent.

> La guerre des Balkans

La guerre des Balkans, qui s’est terminée il y a à peine une vingtaine d’années à l’heure où j’écris ces lignes, est une cicatrice pas encore complètement refermée dans le cœur des croates (et des autres peuples impliqués : serbes, bosniens, …). Il faut bien avoir en tête que les hommes de plus de 40/45 ans que vous croiserez ont probablement porté l’uniforme, et tous ont subit d’une manière ou d’une autre le traumatisme de la guerre. Même chez les femmes ou chez les plus jeunes, qui n’étaient pas au front, la guerre peut avoir laissé de lourdes séquelles selon l’histoire familiale (pertes de proche, …). Évitez donc de raviver des souvenirs douloureux en leur évoquant cette partie de leur vie qu’ils ont tous envie de laisser derrière eux.

> La religion et la politique

Dans cette logique, je vous conseille d’éviter de partager votre avis sur cette guerre, ni même d’une manière générale la moindre opinion politique ou religieuse avec les gens que vous croiserez tant le sujet peut être sensible chez certains. Vous ne saurez jamais à l’avance dans quel « camp » se trouve votre interlocuteur, ni son degré de rancœur vis-à-vis de « l’ex-ennemi », si je puis m’exprimer ainsi.

Chez les jeunes, principalement urbains, il y a globalement une volonté d’aller de l’avant et de fraterniser, mais ce n’est pas systématiquement le cas. A titre d’exemple, je connais un français d’origine serbe, expatrié en Croatie, qui s’est fait casser la gueule par un nationaliste croate pour avoir parlé la variante « serbe » du serbo-croate dans un café.

Voilà en gros pour les sujets à éviter en Croatie si vous voulez rester loin des possibles ennuis. Ça ne veut pas dire que vous ne pourrez jamais en parler avec personne, mais si vous le faites, soyez délicat dans votre approche et essayez de « sentir » si vous voyez que c’est un sujet qui peut être sensible chez votre interlocuteur (et auquel cas, n’insistez pas).

Vous savez tout sur les dangers à faire du tourisme en Croatie

Voilà, on arrive à la fin de ce guide sur les dangers du tourisme en Croatie. Comme vous l’avez constaté, c’est un pays vraiment sûr à tous les niveaux : quasi pas de délinquance, très peu d’arnaque, aucun danger pour les femmes (seules ou pas), … C’est un vrai bonheur de partir en vacances dans ce pays. On est réellement en sécurité, on peut vraiment relâcher la pression et ne pas avoir à être sur ses gardes en permanence, contrairement à d’autres destinations touristiques. Profitez-en avant que ça ne change (car je crains que, comme pratiquement partout ailleurs, ça finisse par mal tourner).

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Jérémy